PARIS - Le Tour de France mettra le cap vers le nord en 2014 et partira de Leeds, dans le Yorkshire, pour le deuxième départ anglais de son histoire centenaire.

« Après le départ le plus au sud, la Corse, ce sera le point le plus au nord pour un grand départ », relève son directeur Christian Prudhomme à propos de ce site dévoilé à la fin de l'année dernière.

Trois étapes sont prévues sur le sol anglais. La première s'annonce favorable aux sprinteurs, entre Leeds et Harrogate. La deuxième, en revanche, présente une accumulation de difficultés, à défaut de grands cols, et un dénivelé conséquent entre York et Sheffield.

« Cela se rapprochera de Liège-Bastogne-Liège », prévient Thierry Gouvenou, appelé à prendre dès l'année prochaine la succession de Jean-François Pescheux à la direction sportive de la course.

La troisième journée conduit de Cambridge à Londres, où le Tour reviendra sept ans après un départ mémorable à cause de son immense succès populaire.

La suite du parcours ne sera dévoilée que le 23 octobre, lors de la présentation grand spectacle sur la scène du Palais des Congrès à Paris.

Mais l'on sait déjà que les organisateurs veulent marquer la commémoration de la Première Guerre mondiale. La course traversera le nord de la France, dans la région qui garde dans son sol les traces du conflit meurtrier déclenché à l'été 1914. Peut-être du côté de Lille, tout près des secteurs pavés de Paris-Roubaix, et de la plaine de Bouvines où le roi Philippe Auguste remporta en 1214 une bataille historique.

Le tracé, logiquement, devrait ensuite passer par l'est de la France (retour à la Planche des Belles Filles deux ans après la première visite ?) et attaquer les Alpes avant les Pyrénées.

Une arrivée d'étape à Saint-Lary-Soulan, quarante ans après la victoire de Raymond Poulidor aux dépens d'Eddy Merckx, est évoquée localement. Quant aux grands cols pyrénéens, oubliés cette année, ils devraient être de retour au programme même si le dogme de Christian Prudhomme, répète-t-il, « est de ne pas avoir de dogme ».