Même si les rumeurs allaient bon train depuis quelques semaines, c'est toujours une surprise d'apprendre que ton entraîneur a été limogé.

Le directeur général Bryan Murray nous a appris le congédiement de Craig Hartsburg à notre arrivée à la Place Banque Scotia, ce matin. Disons que je m'attendais plus à parler du Super Bowl en arrivant à l'aréna que d'un changement d'entraîneur.

Évidemment, notre fiche depuis le début de la saison y est pour beaucoup. Comme vous le savez, nous nous retrouvons au 13e rang dans l'Est et il faut se remettre à gagner rapidement et sur une base régulière si nous voulons participer aux séries.

Les critiques n'ont rien à voir

Au cours des dernières semaines, Craig a critiqué certains joueurs et il a affirmé que nos leaders devraient en donner plus. Je ne crois pas que ces paroles aient eu un rôle à jouer dans son congédiement. En fait, la décision de changer un entraîneur ne revient pas aux joueurs, mais au directeur général. Le choix de Bryan est plutôt basé sur la façon dont l'équipe se comporte depuis un certain temps. On ne gagne pas assez souvent et il a décidé qu'un changement s'avérait nécessaire.

Évidemment, les joueurs doivent aussi prendre leur part de responsabilité pour les insuccès de l'équipe car c'est nous qui n'exécutions pas bien les jeux.

Lorsqu'on assiste à un changement d'entraîneur, ça redonne de l'espoir et ainsi la possibilité, parfois, d'assister à un nouveau départ. Toutefois, c'est évident qu'on ne peut changer les choses de côté du jour au lendemain. Mais, avec une bonne attitude, la bonne approche et du travail acharné, nous pourrons y parvenir.

Prenons le match de dimanche par exemple. Nous avons été battus 7-4 par les Capitals de Washington, une équipe qui possède un excellent jeu de transition. Dans le passé, c'était également notre force. Nous étions reconnu pour sortir la rondelle rapidement de notre zone et de contre-attaquer, chose qu'on a présentement de la difficulté à faire.

C'est pourquoi la majorité de notre premier entraînement avec notre nouvel entraîneur, Cory Clouston, a été axé sur cet aspect. Ce n'est pas que nous ne pratiquions pas cette facette du jeu avec Craig, mais parfois une nouvelle approche peut faire une différence.

Lors de ce même entraînement, les trios ont été modifiés quelque peu. Je suis toujours jumelé avec Chris Kelly, mais notre ailier droit était Chris Neil. Lors des deux dernières rencontres, le troisième joueur de notre trio était respectivement Jesse Winchester et Mike Fisher. Le premier trio, composé de Spezza, Alfredsson et Heatley est quant à lui demeuré intact pour le moment.

Une amélioration constante

Clouston s'est adressé à nous ce matin et ce qu'il souhaite par-dessus tout, c'est de constater une amélioration constante, même lors des jours d'entraînement. Je crois que c'est ce type d'approche qu'il faut employer. Il ne faut pas s'arrêter à ce que nous devons faire pour accéder aux séries, car il y a plusieurs éléments que nous ne pouvons contrôler. Il faut donc essayer de contrôler le moment présent et bâtir quelque chose de constructif à partir de cela.

Je ne connais pas personnellement Clouston, mais de ce que j'ai pu comprendre, il est un entraîneur exigeant, un batailleur qui veut gagner à tout prix. C'est bon signe.

*propos recueillis par Patrick Roy