Je veux gagner le Championnat du monde
Ski mercredi, 16 mars 2005. 15:21 dimanche, 15 déc. 2024. 10:54
Place maintenant au Championnat du monde de ski acrobatique qui a lieu à Ruka, en Finlande. La piste de Ruka ressemble étrangement à celle de Turin, où auront lieu les Olympiques l'hiver prochain. Je suis très heureux de la ressemblance entre les deux parcours parce que j'ai adoré celui de Turin, où j'ai pris le septième rang.
Il y a quelques semaines, j'ai été affecté par la grippe. Mais je suis complètement rétabli. Je me suis également accordé un repos de deux semaines au cours desquelles je suis revenu au Québec pour prendre du recul. J'en ai également profité pour aller encourager la relève au Relais, à Québec. Donc présentement, je pète le feu et j'ai vraiment hâte de skier.
Pour cette dernière épreuve internationale de l'année, je vise la victoire. Je veux vraiment bien faire. Tous les éléments sont réunis pour que je performance à la hauteur de mon talent : je suis en forme, j'aime la piste, je skie bien.
Même si je ne gagne pas, ce ne sera pas la fin du monde. L'ojectif véritable de tous est 2006, l'année olympique.
Même si je gagne en fin de semaine, je ne serai pas satisfait de ma saison. Ça voudra seulement dire que j'aurai réussi une course sur 12! Et ça ne voudra surtout pas dire que je suis le meilleur au monde. J'aurai été le meilleur lors du Championnat du monde. Et c'est tout. Il ne faudra pas partir en peur avec cette victoire.
Un problème d'exécution
J'ai terminé ma saison sur le circuit de la Coupe du monde avec une neuvième place à Voss, en Norvège. Je n'ai peut-être pas réussi des grosses performances comme je l'aurais souhaité (mon meilleur résultat est une cinquième place), mais je n'ai raté que deux finales.
Mon problème en 2005 aura été l'exécution de mes sauts. Mes sauts ne sont pas si désastreux, mais il m'arrive parfois de briser la forme lors de l'atterissage, ce qui m'a causé bien des maux de tête.
Un sport en évolution
Il faut également dire que le sport a bien changé depuis mes débuts. À l'époque, Jean-Luc Brassard a amené des éléments de nouveauté. Quelque dix ans plus tard, le sport a évidemment évolué et progressé grâce à la nouvelle génération. Les nouveaux-venus sur le circuit ont grandi dans des centres de ski où ils avaient accès à des parcs pour les sauts. Ils peuvent maintenant s'adonner à leurs exploits extrêmes en toute légalité. Dans mon temps, je devais me cacher pour effectuer mes sauts, question de ne pas perdre mon billet de saison. Si j'avais eu accès à de telles installations plus jeune, je connaîtrais la nouvelle génération de sauts comme le fond de ma poche. Au lieu de ça, je dois m'adapter à ces nouveaux sauts. Cette situation explique bien des choses. Et les jeunes ont l'avantage de skier avec un modèle bien différent du mien.
C'est incroyable de voir à quel point les gars sont bons en 2005. Il n'y a pratiquement jamais d'erreurs en piste. Avant, je terminais toujours 1er, 2e ou 3e. Maintenant, avec l'amélioration de la qualité des bosseurs, j'occupe le 11e rang au classement général. Et ce n'est pas parce que je descends moins bien. Au contraire, j'estime que je skie mieux et que mes sauts sont meilleurs qu'il y a deux ou trois ans. Le qualité des bosseurs est fait toute la différence.
Mais nous, les vétérans, nous nous adaptons. Ce n'est pas mission impossible. J'estimais que l'an passé, j'accusais un certain retard sur les jeunes parce que je n'effectuais pas de nouveaux sauts. Cette année, j'ai commencé à faires des nouveaux sauts. Par contre, mes nouveaux sauts ont nui à mon ski, surtout au niveau des enchaînements à l'atterrissage. Malgré tout, ma vitesse n'a pas souffert. J'obtiens également beaucoup de points pour la technique. Quand mes sauts sont bien réussis, les points sont là. Mon problème est que je ne suis pas constant dans mes sauts. Je dois donc travailler à améliorer ma constance. Je la travaille à tous les jours et je vais la travailler pendant tout l'été.
Préparation estivale
Cet été, ma préparation sera relativement différente de celle de l'été dernier. En 2004, je devais remonter les sauts à pied. En 2005, j'aurai accès à des installations plus complètes au Lac-Beauport. Je ne passerai donc plus 70 pour cent de mon temps à remonter la piste. Je pourrai me concentrer sur mes sauts et mes atterrissages. Enfin, je connaîtrai mes sauts sur le bout des doigts. Peut-être même j'essaierai de développer d'autres sauts.
Étant donné que j'ai connu une saison couci-couça, je vais pouvoir me concentrer sur mon entraînement de manière plus sérieuse. Je n'aurai pas à réaliser 12 000 entrevues avec les journalistes par on s'attendra à moins de moi. Mais ça ne me dérange pas. Même que ça fait mon affaire parce que je sais que je peux livrer la marchandise.
En terminant, je vous invite à consulter mon site à l'adresse suivante: au www.parousseau.com
*Propos recueillis par RDS.ca
Il y a quelques semaines, j'ai été affecté par la grippe. Mais je suis complètement rétabli. Je me suis également accordé un repos de deux semaines au cours desquelles je suis revenu au Québec pour prendre du recul. J'en ai également profité pour aller encourager la relève au Relais, à Québec. Donc présentement, je pète le feu et j'ai vraiment hâte de skier.
Pour cette dernière épreuve internationale de l'année, je vise la victoire. Je veux vraiment bien faire. Tous les éléments sont réunis pour que je performance à la hauteur de mon talent : je suis en forme, j'aime la piste, je skie bien.
Même si je ne gagne pas, ce ne sera pas la fin du monde. L'ojectif véritable de tous est 2006, l'année olympique.
Même si je gagne en fin de semaine, je ne serai pas satisfait de ma saison. Ça voudra seulement dire que j'aurai réussi une course sur 12! Et ça ne voudra surtout pas dire que je suis le meilleur au monde. J'aurai été le meilleur lors du Championnat du monde. Et c'est tout. Il ne faudra pas partir en peur avec cette victoire.
Un problème d'exécution
J'ai terminé ma saison sur le circuit de la Coupe du monde avec une neuvième place à Voss, en Norvège. Je n'ai peut-être pas réussi des grosses performances comme je l'aurais souhaité (mon meilleur résultat est une cinquième place), mais je n'ai raté que deux finales.
Mon problème en 2005 aura été l'exécution de mes sauts. Mes sauts ne sont pas si désastreux, mais il m'arrive parfois de briser la forme lors de l'atterissage, ce qui m'a causé bien des maux de tête.
Un sport en évolution
Il faut également dire que le sport a bien changé depuis mes débuts. À l'époque, Jean-Luc Brassard a amené des éléments de nouveauté. Quelque dix ans plus tard, le sport a évidemment évolué et progressé grâce à la nouvelle génération. Les nouveaux-venus sur le circuit ont grandi dans des centres de ski où ils avaient accès à des parcs pour les sauts. Ils peuvent maintenant s'adonner à leurs exploits extrêmes en toute légalité. Dans mon temps, je devais me cacher pour effectuer mes sauts, question de ne pas perdre mon billet de saison. Si j'avais eu accès à de telles installations plus jeune, je connaîtrais la nouvelle génération de sauts comme le fond de ma poche. Au lieu de ça, je dois m'adapter à ces nouveaux sauts. Cette situation explique bien des choses. Et les jeunes ont l'avantage de skier avec un modèle bien différent du mien.
C'est incroyable de voir à quel point les gars sont bons en 2005. Il n'y a pratiquement jamais d'erreurs en piste. Avant, je terminais toujours 1er, 2e ou 3e. Maintenant, avec l'amélioration de la qualité des bosseurs, j'occupe le 11e rang au classement général. Et ce n'est pas parce que je descends moins bien. Au contraire, j'estime que je skie mieux et que mes sauts sont meilleurs qu'il y a deux ou trois ans. Le qualité des bosseurs est fait toute la différence.
Mais nous, les vétérans, nous nous adaptons. Ce n'est pas mission impossible. J'estimais que l'an passé, j'accusais un certain retard sur les jeunes parce que je n'effectuais pas de nouveaux sauts. Cette année, j'ai commencé à faires des nouveaux sauts. Par contre, mes nouveaux sauts ont nui à mon ski, surtout au niveau des enchaînements à l'atterrissage. Malgré tout, ma vitesse n'a pas souffert. J'obtiens également beaucoup de points pour la technique. Quand mes sauts sont bien réussis, les points sont là. Mon problème est que je ne suis pas constant dans mes sauts. Je dois donc travailler à améliorer ma constance. Je la travaille à tous les jours et je vais la travailler pendant tout l'été.
Préparation estivale
Cet été, ma préparation sera relativement différente de celle de l'été dernier. En 2004, je devais remonter les sauts à pied. En 2005, j'aurai accès à des installations plus complètes au Lac-Beauport. Je ne passerai donc plus 70 pour cent de mon temps à remonter la piste. Je pourrai me concentrer sur mes sauts et mes atterrissages. Enfin, je connaîtrai mes sauts sur le bout des doigts. Peut-être même j'essaierai de développer d'autres sauts.
Étant donné que j'ai connu une saison couci-couça, je vais pouvoir me concentrer sur mon entraînement de manière plus sérieuse. Je n'aurai pas à réaliser 12 000 entrevues avec les journalistes par on s'attendra à moins de moi. Mais ça ne me dérange pas. Même que ça fait mon affaire parce que je sais que je peux livrer la marchandise.
En terminant, je vous invite à consulter mon site à l'adresse suivante: au www.parousseau.com
*Propos recueillis par RDS.ca