Bonjour chers internautes du RDS.ca. Il me fait grand plaisir de m'entretenir avec vous pour cette nouvelle saison de bosses qui s'en vient à grands pas.

Ce fut un été bien occupé puisque la clé dans mon cas était d'apprendre les nouveaux sauts qui se font sur le circuit. L'an dernier j'avais décidé d'utiliser des sauts traditionnels.

J'ai notamment pratiqué des "D-spins" et des "D-spins avec "grab". Je devais aussi revenir sur mes périlleux arrières que je faisais quand j'avais 15 ans.

Comme coïncidence, je ne pouvais demander mieux puisque le centre national d'entraînement Yves Laroche, Acrobatx, au Lac-Beauport, a ouvert ses portes cet été avec sa magnifique rampe de lancement. J'ai donc pu pratiquer mes sauts tout près de chez moi.

Ces heures d'entraînement au centre Acrobatx auront assurément un impact sur mes prochains résultats.

Au cours de l'été, j'ai aussi participé à un camp d'entraînement à Whistler où j'ai eu la chance de pratiquer mes sauts sur la neige. C'est un camp qui était concentré surtout sur les "D-spins".

J'ai eu la chance par la suite d'ajuster mes sauts sur la rampe d'eau avant de me rendre à un camp à Perisher Blue, en Australie. Nous sommes à cet endroit car une piste de bosse artificielle a été construite avec les mêmes caractéristiques que l'on retrouvera en Finlande lors des Championnats mondiaux.

Le camp s'est très bien déroulé et il m'a même permis de corriger l'une de mes lacunes techniques, chose que l'on ne s'attendait pas. Ça regarde donc très bien pour la prochaine saison. Mon objectif est évidemment de remporter le plus de courses possible et de terminer premier en Coupe du monde et au Championnat du monde. Je ne suis pas là pour perdre... je suis là pour gagner! Mon but est de devenir numéro un.

Présentement, je m'entraîne à tous les jours au Peps de l'Université Laval avec Raymond Veillette au niveau physique et je me rend aussi à la rampe du Lac Beauport à tous les jours de semaine.

Du 18 octobre au 4 novembre, je vais aussi me rendre en Suisse pour un autre camp d'entraînement. À noter que la première épreuve de la saison sera disputée le 16 décembre à Tigne, en France.


Tout va bien avec l'Association

Contrairement à l'année dernière, où j'avais eu des démêlées avec l'Association canadienne de ski acrobatique, je vais pouvoir uniquement me concentré sur mes compétitions. Peter Judge est en place et il a trouvé, comme il se doit, le financement pour payer la majorité du financement pour les meilleurs au monde.

Il est vrai que je me suis battu pour mes propres intérêts, mais je l'ai également fait pour l'avenir de mon sport, afin de permettre aux gens un peu moins avantagé sur le plan financier de tout de même accéder aux plus hauts échelons.


Les Jeux directement d'Australie

Pendant les Jeux olympiques d'Athènes, je me trouvais en Australie pour mon camp d'entraînement. Disons que comparativement au Canada, les Australiens ont remporté plusieurs médailles.

C'était très inspirant de voir comment les athlètes australiens étaient bien suivis. Les médias les traitaient comme des héros.

Il serait donc important que les médias canadiens puissent investir en nous. Pour avoir des héros de demain, il faut que ces personnes soient vus à la télé pour qu'ils servent d'exemple.

Juste en ce qui me concerne, si je n'avais jamais vu Jean-Luc Brassard, je ne serais pas l'athlète que je suis aujourd'hui. Lorsque je l'ai vu à la télé, je voulais être comme lui.

En Australie, je dois dire que le couverture des sports amateurs est très différente de celle que l'on retrouve au Canada. Là-bas, les gens s'associent davantage aux athlètes amateurs et ce même si le football australien et le rugby sont très populaires.

Je crois que les dernières performances "ordinaires" du Canada à Athènes ont fait en sorte que ça nous a brasser un peu. La situation devrait s'améliorer au cours des prochaines années.

Plus d'argent

Au cours des dernières semaines, le ministre Stephen Owens a haussé les prestations accordées aux athlètes élites. C'est une magnifique nouvelle puisque je vais pouvoir me concentrer davantage sur mes compétitions au lieu de chercher des sous pour pouvoir prendre part à des camps d'entraînements.

Plus de visibilité?

Avec les sportifs professionnels qui s'en vont ou qui sont en lock-out, les athlètes amateurs ont vraiment la chance de se faire valoir et il est maintenant temps de savoir si les gens sont intéressés par nos sports ou pas.

Il sera également intéressant de constater si les médias vont s'intéresser davantage à nous.

Il est certain que pour être reconnu et avoir la faveur du public, il faut gagner. Toutefois, contrairement à d'autres sports, le ski acrobatique à un avantage car notre sport est très spectaculaire.

Un bel honneur

La jeune Chambre de commerce de Québec m'a mis en nomination pour un prix national qui se nomme "Jeune Canadien Exceptionnel". J'ai finalement gagné le prix que j'ai accepté au gala de la Chambre de commerce national, à Québec.

C'était impressionnant car j'étais opposé, entre autres, à Jarome Iginla.

Puisque j'ai gagné ce prix national, je suis maintenant en nomination au niveau mondial. Le gala sera présenté à Vienne en 2005.

Soulignons que j'ai gagné ce prix pour l'ensemble de ma carrière, c'est-à-dire mes résultats, mon retour après ma grave blessure, et mon implication sociale.

En terminant, je vous invite à visiter mon site Internet (www.parousseau.com). Vous aurez la chance de voir mes descentes de l'année dernière. De plus, je vous promets que vous aurez plus de vidéos, de photos et de nouvelles fréquentes.

En passant, s'il y a des gens qui veulent impressionner leurs amis en vue de la prochaine saison de ski, il est encore possible de se rendre à la rampe du Lac-Beauport pour pratiquer des sauts. Pour les informations, rendez-vous sur le site www.acrobatx.com.

Si vous avez des questions ou des commentaires, ne vous gênez pas à les laisser en cliquant sur le lien "Donnez votre opninon" en bas de la page.

*Propos recueillis par RDS.ca