À couper le souffle
Soccer vendredi, 30 juin 2006. 19:08 dimanche, 15 déc. 2024. 09:43
Les affiches des quarts de finales étaient prometteuses. Un débat Allemagne-Argentine nous faisait saliver alors que Italie-Ukraine semblait plus inégal. Et ce fut le cas.
Peu de temps morts dans un match incroyable entre deux anciens champions du monde. L'Allemagne y arrivait avec une surcharge, était-ce possible, émotive. Avec une urgence de l'emporter dû à son statut d'équipe hôte. L'Argentine arrivait elle aussi gonflée à bloc, décidée à passer le fatidique seuil des quarts de finales, ce qu'elle n'a pas réussi à faire depuis 1990. De puis, 2006 marque l'anniversaire de sa dernière Coupe du Monde remportée au Mexique contre l'Allemagne!
Du beau jeu, une opposition de style, des sueurs, des peurs, du suspense. Ce match fut largement à la hauteur de ce que l'on attend d'une rencontre de Coupe du Monde. L'Allemagne menée au score en seconde mi-temps, arrive à égaler, ce qu'on a rarement fait dans cette édition du Mondial. Le plaisir se prolongera en prolongation, et s'étendra jusqu'aux tirs au but. Le reste est déjà de l'Histoire, l'Allemagne l'emporte quatre tirs à deux, sans avoir jamais raté un filet. Neuville, Ballack, Podolski, Borowski avec autorité et sans artifices ont poussé l'Allemagne vers les demi-finales.
Un drame
L'Argentine présentait une édition brillante, vivante, une édition qui a illuminé chacun des matches auxquels elle a participé. Elle semblait en plein contrôle de son match, créait l'essentiel du jeu, ouvrait le score sur un corner de Riquelme hyper précis sur la tête de Ayala quand le drame l'attendait au tournant. Blessé sur un choc avec Klose, le gardien Abbondanzieri devait quitter et faire entrer un remplaçant dans des conditions très délicates conserver une mince avance de 1 à 0 devant une Mannschaft qui fleurait déjà l'odeur du sang
C'est déjà difficile pour un gardien d'entrer en cours de match, mais ce l'est encore plus au soccer. Pas de tirs d'échauffement de la part des partenaires, pas de période de grâce avant de faire face à l'adversaire. Le premier tir reçu sera un tir ennemi. Est-ce que l'Argentine a voulu protéger son gardien inexpérimenté en reculant? Mais tout à coup elle ne semblait plus en mesure de développer le jeu qui faisait son succès jusque là. Et le but de Klose, tout aussi précis que celui de Ayala, obligeait le gardien remplaçant à éventuellement faire face aux redoutables tirs au but allemands. Pas facile pour un gardien remplaçant .
L'Allemagne rencontrera donc l'Italie qui a vaincu avec une certaine aisance une Ukraine qui s'est battue avec l'énergie du désespoir. Tous savaient que le combat serait inégal, mais l'Italie l'a emportée sans équivoque, avec des buts nets, une belle performance de son milieu de terrain, une défense qui a fait ce qu'elle devait faire et un attaquant qui a enfin trouvé le fond du filet (Toni, 2 fois). La performance à retenir est cependant celle de Zambrotta, créateur de jeu, récupérateur de ballon, et auteur de son deuxième but à vie en sélection. Allemagne-Italie en demi-finale ce sera gigantesque.
Demain
Deux affiches magnifiques, deux rencontres à voir, à savourer, à délirer Angleterre ( se révélera-t-elle enfin?) et Portugal ( saura-t-il combler ses grosse absences) d'un côté et Brésil ( enfin le football-samba?) et France (gardera-t-elle ses odeurs de 1998?) de l'autre. Décrochez le téléphone, accrochez « ne pas déranger » à votre porte, vous allez être servis.
Peu de temps morts dans un match incroyable entre deux anciens champions du monde. L'Allemagne y arrivait avec une surcharge, était-ce possible, émotive. Avec une urgence de l'emporter dû à son statut d'équipe hôte. L'Argentine arrivait elle aussi gonflée à bloc, décidée à passer le fatidique seuil des quarts de finales, ce qu'elle n'a pas réussi à faire depuis 1990. De puis, 2006 marque l'anniversaire de sa dernière Coupe du Monde remportée au Mexique contre l'Allemagne!
Du beau jeu, une opposition de style, des sueurs, des peurs, du suspense. Ce match fut largement à la hauteur de ce que l'on attend d'une rencontre de Coupe du Monde. L'Allemagne menée au score en seconde mi-temps, arrive à égaler, ce qu'on a rarement fait dans cette édition du Mondial. Le plaisir se prolongera en prolongation, et s'étendra jusqu'aux tirs au but. Le reste est déjà de l'Histoire, l'Allemagne l'emporte quatre tirs à deux, sans avoir jamais raté un filet. Neuville, Ballack, Podolski, Borowski avec autorité et sans artifices ont poussé l'Allemagne vers les demi-finales.
Un drame
L'Argentine présentait une édition brillante, vivante, une édition qui a illuminé chacun des matches auxquels elle a participé. Elle semblait en plein contrôle de son match, créait l'essentiel du jeu, ouvrait le score sur un corner de Riquelme hyper précis sur la tête de Ayala quand le drame l'attendait au tournant. Blessé sur un choc avec Klose, le gardien Abbondanzieri devait quitter et faire entrer un remplaçant dans des conditions très délicates conserver une mince avance de 1 à 0 devant une Mannschaft qui fleurait déjà l'odeur du sang
C'est déjà difficile pour un gardien d'entrer en cours de match, mais ce l'est encore plus au soccer. Pas de tirs d'échauffement de la part des partenaires, pas de période de grâce avant de faire face à l'adversaire. Le premier tir reçu sera un tir ennemi. Est-ce que l'Argentine a voulu protéger son gardien inexpérimenté en reculant? Mais tout à coup elle ne semblait plus en mesure de développer le jeu qui faisait son succès jusque là. Et le but de Klose, tout aussi précis que celui de Ayala, obligeait le gardien remplaçant à éventuellement faire face aux redoutables tirs au but allemands. Pas facile pour un gardien remplaçant .
L'Allemagne rencontrera donc l'Italie qui a vaincu avec une certaine aisance une Ukraine qui s'est battue avec l'énergie du désespoir. Tous savaient que le combat serait inégal, mais l'Italie l'a emportée sans équivoque, avec des buts nets, une belle performance de son milieu de terrain, une défense qui a fait ce qu'elle devait faire et un attaquant qui a enfin trouvé le fond du filet (Toni, 2 fois). La performance à retenir est cependant celle de Zambrotta, créateur de jeu, récupérateur de ballon, et auteur de son deuxième but à vie en sélection. Allemagne-Italie en demi-finale ce sera gigantesque.
Demain
Deux affiches magnifiques, deux rencontres à voir, à savourer, à délirer Angleterre ( se révélera-t-elle enfin?) et Portugal ( saura-t-il combler ses grosse absences) d'un côté et Brésil ( enfin le football-samba?) et France (gardera-t-elle ses odeurs de 1998?) de l'autre. Décrochez le téléphone, accrochez « ne pas déranger » à votre porte, vous allez être servis.