RIO DE JANEIRO, Brésil - Le Brésil s'est vu octroyer une note de 9,25 sur 10 par le président de la FIFA Sepp Blatter après avoir organisé une Coupe du monde qui a été « très spéciale » en raison de la qualité élevée du jeu.

En faisant son bilan du tournoi, lundi, Blatter a par ailleurs accusé l'organisme qu'il dirige de ne pas avoir géré assez sévèrement les incidents de racisme qui sont survenus dans les stades.

Blatter a dit avoir discuté avec le président russe Vladimir Poutine, à l'occasion de la finale de dimanche, de la nécessité de faire de ce dossier une priorité en vue de la Coupe du monde de 2018 qui aura lieu dans son pays.

Ce tournoi sera le troisième d'affilée impliquant de vastes projets de constructions de stades et d'infrastructures dans un pays émergent.

« Nous nous sommes améliorés, vous vous êtes améliorés, le Brésil s'est amélioré depuis le Mondial sud-africain », a dit Blatter, qui avait accordé une note de 9, il y a quatre ans, aux organisateurs d'une autre Coupe du monde tenue malgré les doutes et les délais serrés de préparatifs.

Les joueurs et les matchs ont pour la plupart été acclamés au Brésil, alors qu'il y avait eu plusieurs déceptions en Afrique du Sud.

Blatter a dit qu'il savait que ce tournoi-ci serait différent quand les Pays-Bas ont battu l'Espagne 5-1 à l'occasion du troisième match de la compétition.

« Quelque chose se passait dans cette Coupe du monde, quelque chose de très spécial », a déclaré Blatter.

Reste que plusieurs citoyens brésiliens sont mécontents à l'endroit de leur gouvernement et des dépenses estimées à 13 milliards $ pour tenir le tournoi de 32 jours.

Blatter a minimisé les sifflets dirigés vers lui et la présidente du Brésil Dilma Rousseff lorsqu'ils ont présenté le trophée au stade Maracana, dimanche, au capitaine de la sélection allemande Philipp Lahm.

« C'est normal, a dit Blatter, qui avait également été hué lors de la finale du Mondial de 2010 à Johannesburg. Si vous occupez ce poste, vous devez vivre avec cela. »

La Coupe du monde russe a un budget de 20 milliards $, notamment pour la construction ou la rénovation de 12 stades, en plus de projets de construction de voies ferrées.

Blatter a laissé entendre qu'on pourrait évoquer une réduction à 10 stades lors de discussions prévues en septembre avec les organisateurs.

« Nous évaluons présentement quel est le nombre idéal », a dit Blatter, en laissant entendre qu'il préférait un projet « réaliste, raisonnable, contrôlable » afin d'éviter d'avoir des stades qui ne serviront plus ensuite.