Plus que quelques heures avant le début de la Coupe du Monde de soccer, le plus grand rendez-vous sportif de la planète. Les équipes sont formées, les absents connus, les matches amicaux complétés, tout est en place pour le suspense et l’action.

Qui gagnera? Quelles seront les surprises? Les déceptions? Nous sommes au moment béni où tous les espoirs sont permis, nous sommes dans la fébrilité de l’attente où les châteaux de cartes se construisent encore…mais tiendront-ils face aux souffles des premiers matchs? Les têtes de série la perdront-elle dans les matches de groupes?

Il y a plusieurs prétendants sérieux pour le titre suprême, le Brésil par exemple qui voudrait bien compléter son tour du monde en remportant une Coupe en Afrique, seul continent manquant à son tableau de chasse. Les Pays-Bas, la meilleure équipe n’ayant jamais gagné la Coupe… Passée tout près à deux reprises en 74 et en 78, cette formation n’a fait partie du carré d’as qu’une seule fois par la suite, en 1998. Depuis, plus rien. Mais après une campagne de qualif aisée, les Pays-Bas arrivent avec un groupe à l’attaque soutenue et la défense solide. Ont-ils atteint l’équilibre qui pourrait les porter jusqu’à la Coupe?

Il faut penser à l’Angleterre, privée de son pilier défensif Rio Ferdinand, une Coupe en 1966, chez elle, mais qui n’est arrivée à sortir des quarts-de-finales qu’une seule fois depuis. La France, avec ses doutes et ses peurs, mais toujours capable de sortir un coq de son chapeau, l’Italie, dont l’entraîneur Marcello Lippi n’en peut plus d’entendre dire que sa « squaddra » est vieillissante… Vieux les Italiens? Plutôt handicapés par l’absence d’Andrea Pirlo qui reviendra peut-être pour le deuxième, voire le troisième match. Sans lui, le milieu de terrain risque de manquer de rythme et d’inspiration. L’Argentine? Elle a souffert en phase de qualifications et est menée par un entraîneur qui, s’il fut un génie sur le terrain, n’arrive pas à me convaincre aux commandes, Diego Maradona.

Poursuivons avec l’Allemagne, qui s’est toujours rendue au moins en quart de finales depuis 1954. Elle devra composer sans Ballack, qui en était de toute façon à son dernier tour de piste, mais de jeunes loups dans ses rangs qui voudraient bien garder les ambitions de la Mannschaft intactes. Ma favorite, l’Espagne. Une équipe équilibrée, qui pourrait fort bien poursuivre ce qu’elle a entamé avec brio à l’Euro 2008. Ce sont de jeunes joueurs qui avaient remporté ce tournoi. Ce sont les mêmes aujourd’hui, avec deux ans d’expérience et de maturité de plus.

Les surprises? Le Mexique pourrait bien sortir des huitièmes de finale, ne l’ayant fait que deux fois jusqu’à maintenant en 1970 et en 1986, les deux fois à la maison. Le Mexique voyage mal, mais Javier Aguirre semble avoir trouvé la façon d’aller chercher le meilleur de ce groupe. Il faut un Mexicain à la tête du Mexique. La Serbie, qui disputera sa première Coupe du Monde comme nation indépendante, veut étonner et surprendre…tout comme elle l’a fait lors de ses qualif. Elle sera à surveiller. Le Chili, absent des deux dernières Coupes, fait un retour attendu, la Slovaquie qui sera la seule équipe à participer à sa toute première Coupe du Monde, elle qui a toujours été dans l’ombre sportive de la République tchèque depuis que les deux pays ont choisi des destins distincts. Il ne faut pas oublier les États-Unis, éliminés au premier tour en 2006, mais quart-de-finalistes en 2002.

Bref, il y a de quoi se mettre sous la dent dans cette Coupe du Monde sud-africaine. Certains m’en voudront de ne pas avoir parlé du Cameroun, de l’Algérie, du Nigéria, du Danemark, du Honduras… Mais nous avons tout un mois pour le faire, un mois de pur bonheur à voir des joueurs des quatre coins du monde évoluer sur une même partition, nous donnant la plus jolie musique qui soit… celle d’un ballon rond soulevant les cris de la foule. Bonne Coupe du monde!