ROME, Italie - L'AS Rome ne s'est manifestement pas remise de la leçon infligée mardi par Barcelone et la défaite concédée dimanche à domicile contre l'Atalanta Bergame (2-0) lors de la 14e journée de Serie A assombrit considérablement la situation du club romain et de son entraîneur Rudi Garcia.

L'entraîneur français avait promis samedi une équipe en colère après le naufrage au Camp Nou (6-1), mais c'est des tribunes du Stadio Olimpico qu'est descendue cette colère à l'issue d'une très faible prestation, sanctionnée par cette embarrassante défaite contre l'Atalanta.

Les Romains restent quatrièmes du classement à trois points de la tête, mais les trois équipes qui les précèdent, l'Inter Milan, Naples et la Fiorentina doivent encore jouer et l'écart pourrait se creuser.

« Il n'y a pas grand-chose à sauver de ce match. C'est une mauvaise semaine. Je suis déçu, en colère, mais je suis aux côtés de mes joueurs. On peut et on doit faire mieux », a déclaré Garcia après la partie.

« Avec du travail, de l'humilité et le retour de quelques joueurs importants, je suis sûr qu'on peut laisser ce mauvais moment derrière nous. Il n'y a qu'une chose à faire, se taire et travailler », a ajouté le technicien français.

Dimanche, comme beaucoup trop souvent cette saison, c'est la défense qui a cédé. Premier responsable, le Français Lucas Digne, irréprochable depuis le début de saison, a coûté cher aux siens avec une horrible relance directement sur Gomez, qui trompait De Sanctis (40e).

La Roma a bien sûr dominé et eu quelques occasions, mais sans jamais convaincre et, en fin de match, Bergame lançait un contre qui aboutissait à une faute de Maicon. Carton rouge et penalty transformé par Denis pour le 2-0.

Avec 33 buts encaissés en 19 matchs cette saison, la Roma a avant tout un immense problème défensif. Mais en attaque, les absences de Gervinho, Salah et Totti pèsent lourd également.

Syndrome Bayern

Surtout, les observateurs craignent désormais la répétition du « syndrome Bayern Munich »: la saison dernière, le club giallorosso avait sombré après une défaite 7-1 contre le club bavarois.

La responsabilité de Garcia sera d'éviter la chute et le temps lui est désormais compté. Les médias italiens ont déjà dressé la liste de ses successeurs potentiels (Capello, Spalletti, Mazzari ou l'entraîneur de Sassuolo Eusebio Di Francesco) et le match du 9 décembre en Ligue des Champions contre le BATE Borisov prend des airs de match-couperet.

Une élimination en C1, probablement sous les yeux du président américain du club James Pallotta, pourrait être fatale au technicien français.

Mais il n'y a pas que la Roma qui va mal dans la capitale. La Lazio a elle aussi été battue, 1-0 à Empoli. Le bilan de l'équipe de Stefano Pioli, désormais 10e, est catastrophique depuis un mois avec quatre défaites et un match nul.

La Juventus en revanche continue sa remontée vers les sommets avec un quatrième succès d'affilée, ramené dimanche soir de Palerme (3-0).

Dans un match longtemps fermé, ce sont Mandzukic (54e) puis Sturaro, servi par Paul Pogba (89e), et Zaza (90+3) qui ont concrétisé la supériorité turinoise.

Et voilà la Juve qui revient à la 5e place, à trois points seulement de la Roma. La Vieille Dame est de retour et elle n'a peut-être pas tout à fait dit adieu au titre.

Mais le vrai choc de cette 14e journée aura lieu lundi soir au stade San Paolo, où Naples, deuxième du classement, accueillera le leader, l'Inter Milan.

Il y aura sur la pelouse les deux meilleures défenses du championnat, mais aussi le comeilleur buteur de Serie A, le Napolitain Gonzalo Higuain (10 buts). Lundi également, la Fiorentina (3e) ira jouer à Sassuolo (7e).