L'Impact de Montréal s’est imposé dans le cadre de son deuxième match préparatoire à la saison 2018. Sans qu’on ait eu droit à un spectacle enlevant, ce second gain consécutif pour la troupe de Rémi Garde devrait néanmoins contribuer à renforcer les principes de jeu et l’attitude que le nouvel entraîneur souhaite retrouver chez son équipe en ce début de campagne. Voici ce qu’on a aimé du match contre Chicago, ce qui nous a déplu, et ce qui reste à travailler.

 

Positif

 

Le onze montréalais s’est bien concentré sur son organisation défensive tout au long de la rencontre contre le Fire. Le bloc compact qu’on a pu voir en première demie s’est occupé à appliquer la pression sur l’adversaire à partir de sa propre moitié de terrain. Cette tactique assez conservatrice aura somme toute assez bien fonctionné pour le Bleu-blanc-noir, Chicago n’arrivant pas à créer du danger sur des centres ou encore des longs ballons. Du lot, on retiendra plus particulièrement le match très abouti de Zakaria Diallo, un pilier en défense centrale et l’homme de la relance sur le second but montréalais.

 

Par ailleurs, l’attitude très conquérante et le rayon d’action important de Saphir Taïder sont deux autres éléments positifs qui sont ressortis de la première mi-temps disputée à Bradenton en Floride. En plus d’initier le pressing des siens à plusieurs reprises, Taïder s’est illustré comme un des rares se sentant à l’aise en possession. Enfin, sa passe décisive à Nacho Piatti pour le premier but montréalais aura joliment couronné sa prestation. Du reste, on apprécie aussi la percussion de Piatti, bien en jambe, et l’opportunisme de Mancosu sur le deuxième but alors qu’on ne l’avait jusque-là pratiquement pas vu.

 

Moins rassurant

 

Ce résultat positif ne devrait toutefois pas nous empêcher d’effectuer certains constats qui sont moins emballants. Autant l’Impact a montré de bonnes choses défensivement, autant il a paru fort limité lorsqu’on s’emparait de la possession du ballon. Outre ses contre-attaques rapides, le onze montréalais n’aura pas trouvé de façons de déséquilibrer le Fire au moyen d’une attaque placée. À certains moments, alors que le Bleu-blanc-noir peinait à quitter son territoire, la relance du jeu semblait particulièrement compliquée face au pressing de Chicago. 

 

Bref, l’Impact court beaucoup, mais surtout quand il n’a pas le ballon. Et bien qu’on ait à peine pu faire connaissance avec Jeisson Vargas lors du match disputé à Las Vegas, l’absence du jeune Chilien en milieu de terrain aura suffit à créer une impression de manque de créativité au sein de l’alignement. Voilà qui n’est pas très rassurant, alors que l’effectif montréalais semble actuellement moins profond que la majorité des nids-de-poule sur la rue Sherbrooke. Si ce n’était des relais de Taïder vers Piatti et quelques combinaisons verticales mais brouillonnes de Michael Petrasso et Raheem Edwards, les solutions se faisaient rares pour aller vers l’avant. Entre autres, Matteo Mancosu doit offrir plus dans un rôle de pivot.

 

À travailler

 

Autant il faut se donner du temps pour instaurer une nouvelle identité de jeu, autant on a intérêt à ne pas tarder pour travailler l’organisation sur les jeux arrêtés. Le premier but accordé par l’impact sous la férule de Rémi Garde aura été le résultat d’une tête de Dax McCarty à la suite d’un coup franc provenant de la droite du but de Clément Diop. 

 

Au-delà du marquage déficient de Jackson-Hamel à l’égard du milieu de terrain rouquin sur l’action du but, plusieurs autres situations semblent toujours à réviser, ou à clarifier, pour des Montréalais qui ont parfois réagi lentement à des corners tirés rapidement. Le Bleu-blanc-noir a toutefois le temps de se pencher sur ces questions avant son match d’ouverture à Vancouver contre des Whitecaps qui misent dorénavant sur un certain Kei Kamara.

 

Sur un plan individuel, on doit souligner une certaine progression de la part Raheem Edwards entre les deux matchs disputés jusqu’à présent durant la préparation. En plus de sa passe décisive sur le but de Mancosu, Edwards aura montré de belles qualités offensives une fois la rupture créée vis à vis son adversaire le plus rapproché. Par contre, il connaît toujours des difficultés lorsqu’il se sent sous pression et reçoit le ballon dos au jeu. Un petit peu de travail spécifique en protection du ballon… Enfin, c’est une suggestion.

 

L'Impact remet ça samedi contre les Rowdies de Tampa Bay.