Le match retour de notre demi-finale de Championnat canadien face au Toronto FC a été très stressant.

En tant que joueurs, nous avons dépensé beaucoup d’énergie tant physiquement que mentalement. Nous avons commencé le match et c’était le retour à la case départ quand Jozy Altidore a fait 1-0. Nous avions donc perdu notre avance en vertu de notre victoire de 1-0 à domicile lors du match aller. Mais, nous avons bien répondu.

Nous avons réussi à égaliser la marque et à avoir le but à l’extérieur. Nous avons fait ce qui était le plus difficile, ce que nous semblons être très bons à faire quand il s’agit des Coupes. Après la première mi-temps, nous étions contents, néanmoins pas satisfaits. Il restait 45 minutes à jouer et nous filions vers la finale. Mais...

La deuxième mi-temps est arrivée et elle a été un peu à l’image de ce qu’on a démontré cette année. Je pense que nous étions bien sortis avant que nous tombions à 10 joueurs quand Maxim Tissot était à l’extérieur du terrain pour les minutes où nous avons accordé les deux buts.

Tout a été chamboulé rapidement. Les joueurs ont changé de position. C’était peut-être un peu beaucoup pour nous parce qu’en même temps nous subissions la pression de Toronto. Nous avons concédé deux buts en deux minutes. Il y avait peut-être là-dedans le facteur que nous avions des joueurs à des positions inhabituelles en raison de l’absence de Tissot.

Là, le match a basculé en faveur de Toronto au point où ils ont sorti les feux d’artifice comme si c’était tout fait. Mais, le bon côté au moins, c’est que nous avons continué à nous battre et nous avons démontré beaucoup de caractère.

À ce moment-là, Toronto avait le contrôle de la partie. L’entraîneur Frank Klopas a fait des changements alors qu’il a fait rentrer Andrés Romero et Nacho Piatti. Nous sommes devenus plus offensifs. Nous avons poussé Dominic Oduro vers l’attaque. Nous avons finalement réussi à avoir ce deuxième but à l’extérieur à la 84e minute. Nous avons vraiment mis Toronto dans les cordes et nous avons tenu le coup jusqu’à la fin.

Nous avons démontré que nous avons beaucoup de caractère dans ces moments de Coupe. Il faut l’avouer : nous avons une équipe qui semble être capable d’aller chercher les points et les buts à l’extérieur lorsqu’il le faut.

L’effet psychologique de la Coupe

C’est sûr que nous réalisons que dans les championnats, nous réussissons à sortir les résultats nécessaires pour passer à la prochaine étape. Comme j’ai déjà expliqué, il y a cet effet psychologique.

En Coupe, il n’y a pas de lendemain. Tu as le dos contre le mur. Il faut jouer avec un ultimatum. Dans ces situations, tu sors le meilleur de toi-même. Quand on arrive à la ligue, est-ce que c’est parce que c’est trois points, un point ou rien?

À la fin, c’est une accumulation de choses. La lumière au bout du tunnel est seulement en septembre ou en octobre lorsque tu vois si tu as une chance pour les séries. Mais il faut qu’on se réveille parce qu’on ne veut pas arriver comme l’année dernière où nous avons réalisé tard qu’il fallait gagner des matchs.

Il faut qu’on ait cette même attitude irréprochable de récolter des points à domicile et à l’extérieur que nous avons en matchs de Coupe.

Une rivalité qui augmente

La rivalité avec le Toronto FC est bien présente depuis longtemps, mais elle a été renouvelée mercredi.

Il y a eu plusieurs appels de l’arbitre, des coups et chaque équipe voulait pousser dans son sens pour influencer l’arbitre. Personne ne voulait se faire marcher sur les pieds. La rivalité entre les deux équipes augmente de plus en plus parce qu’on ne cesse de s’affronter.

Ce n’est plus seulement les deux ou trois affrontements en MLS. C’est maintenant quatre ou cinq fois par année. Dans la Coupe, nous nous retrouvons régulièrement contre eux.

Dernièrement, nous avons leur numéro. En fin de saison l’an dernier, alors qu’ils avaient encore des chances mathématiques de faire les séries, un nul contre nous avait mis fin à leurs espoirs.

On dirait que chaque match contre le Toronto FC a une valeur et une signification. Nos confrontations sont souvent en fin de saison. Ces genres de match, ça ravive encore plus la rivalité. Les émotions et l’adrénaline montent. Chaque équipe défend son club et sa ville.

Le Real Salt Lake en ville

Avant la finale du Championnat canadien en août, nous devons porter toute notre attention sur la MLS pour accumuler des points au classement.

Samedi, nous recevons la visite du Real Salt Lake. C’est une équipe qui est constante. C’est un des clubs les plus réguliers en ce qui concerne la position au classement et la participation aux séries. Ils ont effectué des changements et ils ont des joueurs vieillissants en Javier Morales et Kyle Beckerman.

Ils ont toutefois un noyau de joueurs solides. C’est une équipe à ne pas prendre à la légère.

Nous serons à domicile. Nous savons que nous jouons quelques matchs au Stade Saputo pour reprendre nos parties en main. Il faut commencer à maximiser les points chez nous. C’est ça la réalité. Nous n’avons pas besoin de regarder le classement parce que c’est faussé pour nous puisque certaines formations ont disputé 10 matchs et nous seulement cinq.

Nous devons pousser la note et sortir de là avec trois points.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne