MONTRÉAL - Après que son incroyable épopée jusqu’en finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF eut monopolisé toute l’attention, l’Impact renoue avec son train-train quotidien.

L’équipe montréalaise disputera un premier match en MLS en près d’un mois et un quatrième seulement depuis le début de l’année, alors qu’elle recevra les Timbers de Portland samedi après-midi (15 h 30, RDS) au Stade Saputo.

Du chemin à rattraper

Aux yeux de plusieurs, cette rencontre marquera véritablement le commencement de la saison, L’Impact accusant déjà de 3 à 6 matchs de retard sur les autres clubs de la ligue. Qui plus est, le Bleu-blanc-noir n’a enregistré que 2 petits points sur une possibilité de 12 au classement.

« Nous avons mis énormément d’accent sur la Ligue des Champions et quand ça s’est terminé, nous avions déjà un autre match de Championnat canadien contre le Toronto FC, a rappelé le gardien Evan Bush avant l’entraînement de vendredi tenu à la Caserne Letourneux.

« Il s’agit véritablement d’un nouveau départ. Heureusement, nous aurons plusieurs matchs à domicile et ce sera une occasion parfaite d’emmagasiner quelques points au classement. À la fin du mois, nous regarderons idéalement derrière nous en nous disant que ç’a été un bon mois! »

« Avec la CONCACAF, nous avons eu beaucoup de matchs qui étaient importants, continue le défenseur Bakary Soumaré. Il est l’heure pour nous de commencer à prendre des points. Il est l’heure pour nous d’essayer de remonter au classement. C’est très important. »

Si l’Impact a vécu une expérience hors du commun en se mesurant à Pachuca, Alajuelense et Club América en Ligue des Champions ces derniers temps, cela ne l’a pas nécessairement préparé adéquatement en vue de ce qui l’attend au cours des prochains mois.

Un gros test en MLS

« Ce sont des matchs complètement différents, avoue Bush. Le seul qui s’avère vraiment représentatif, c’est celui contre Toronto, car il s’agit d’une autre équipe de la MLS. En Ligue des Champions, nous étions constamment en train de nous ajuster. Maintenant, c’est à notre tour de nous imposer. Nous voulons imposer le rythme et présenter un visage qui nous ressemble. »

« Nous avons joué contre des équipes qui étaient de meilleur niveau, renchérit Soumaré. Au cours des prochaines semaines, nous allons disputer des matchs où notre talent va ressortir un peu plus. Nous allons également beaucoup moins concéder défensivement. »

« Les entraîneurs ont fait de l’excellent travail pour nous ternir au courant de ce qui se passait dans le reste de la ligue, avoue le milieu de terrain Dilly Duka. Nous savons que le match contre Portland sera difficile, mais je crois que nous devons vraiment y aller un match à la fois. »

Tout ce retard pris en MLS aura évidemment un coût. L’Impact enlignera en effet les matchs au rythme de deux par semaines et plusieurs joueurs seront certainement mis à contribution.

« Mercredi (contre Toronto), nous avons montré que nous sommes capables de faire tourner l’effectif et que nous avons une équipe compétitive, même si certains joueurs - Bush, Soumaré et Marco Donadel - se reposaient, analyse Soumaré. C’est aussi une opportunité pour ceux qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu. Nous avons beaucoup de profondeur. »

« Nos joueurs ont été ennuyés par des blessures et d’autres en ont profité pour se signaler, poursuit l’entraîneur-chef Frank Klopas. Cela dit, nous avons 4 matchs en MLS en mai, dont 3 à la maison. C’est donc dire que nous aurons 12 points sur la table. Nous devrons être constants. »

La recherche de constance sera vraisemblablement facilitée par l’arrêt du passage continuel entre le terrain synthétique du Stade olympique et la surface naturelle des stades mexicains que l’Impact a visités pendant son parcours en Ligue des Champions de la CONCACAF. Klopas est d’avis que ce travail d’adaptation a empêché ses ouailles de prendre leur envol.