Les cas de Nesta, Di Vaio, Wenger, Bush et cie
Impact mercredi, 6 nov. 2013. 18:11 mercredi, 11 déc. 2024. 09:41La direction, l’entraîneur et les joueurs de l’Impact de Montréal s’entendent sur un point, ils ont réussi des accomplissements intéressants en 2013, mais leur appétit est loin d’être rassasié.
Ce constat est ressorti de la bouche de la plupart des joueurs qui ont rencontré les journalistes mercredi. À tout seigneur, tout honneur, ce sont Alessandro Nesta et Marco Di Vaio qui ont fait leur bilan en premier.
Di Vaio a tenu à s’excuser de façon formelle après l’avoir fait sur Twitter par rapport à son comportement déplacé lors de l’élimination à Houston.
« Je m’excuse à tous pour ce qui s’est passé en fin de match à Houston, c’était un moment difficile pour le club. Je n’ai pas bien agi et j’ai perdu la tête donc je dois m’excuser surtout auprès de nos partisans », a exprimé le marqueur italien avant de donner son verdict sur le chapitre 2013.
« La saison a été longue et bonne en général car nous sommes passés près d’accomplir quelque chose de très grand. Les derniers mois ont été compliqués donc on doit trouver comment mieux faire et éviter les mêmes erreurs. »
La saison sur laquelle le rideau vient de tomber a démontré certaines faiblesses et il sera intéressant de suivre la progression. Nesta, le nouveau retraité, n’a pas hésité pour identifier le conseil qu’il ferait au circuit Garber.
« Le problème en MLS demeure de s’améliorer tactiquement et l’entraîneur a fait un bon boulot dans ce sens cette année », a-t-il relevé.
Souriant et détendu, Nesta n’a pas caché que la retraite arrivait à point pour lui.
« Je suis très content, mon corps est fatigué et c’est le temps de se retirer. J’ai été très chanceux de jouer 20 ans au haut niveau et de gagner plusieurs trophées, mais c’est le moment parfait pour arrêter et commencer une nouvelle vie avec ma famille », a confié le légendaire défenseur central.
Des propos honnêtes de Wenger et compagnie
Après son départ, Nesta pourra notamment se fier sur le défenseur latéral Jeb Brovsky pour exercer un leadership nécessaire dans l’équipe. L’athlète au caractère évident a bien décrit les sentiments vécus pendant la saison.
« Nous avons goûté un peu ce que nous pouvions être comme équipe. Ce fut le meilleur parcours d’apprentissage parce que nous avons vu ce que nous devons améliorer pour connaître du succès en séries. Nous avons même établi le standard pour les équipes canadiennes et il faudra s’améliorer à partir de là », a jugé Brovsky.
« Nous avons fait tourner beaucoup de têtes cette saison pour de bonnes et mauvaises raisons. Ce sera positif de vouloir effacer cette déception de ne pas avoir atteint nos objectifs entièrement », a-t-il ajouté.
Parmi les éléments qui ont fait défaut, l’attaque s’est avérée très timide en fin de calendrier et Andrew Wenger a souvent été pointé du doigt pour ne pas avoir complété le travail de Di Vaio comme souhaité.
Difficile de prédire si Wenger sera muté dans une position plus reculée en 2014, mais l’Américain a été honnête sur sa relation avec l’exigeant numéro 9.
« J’ai beaucoup appris sur comment jouer avec un autre attaquant. L’an dernier, nous étions pratiquement sur deux planètes différentes. Maintenant, nous sommes encore parfois sur deux lunes différentes, mais on se rapproche », a-t-il imagé.
« Nerveux ne serait peut-être pas le bon mot pour décrire le fait de gérer ses demandes. À l’occasion, ça m’enlève un peu ce que j’aurais voulu faire sur le terrain et c’est parfois difficile de balancer tout cela », a avoué le jeune athlète de 22 ans.
Fidèles à leurs habitudes, les expérimentés Patrice Bernier, Matteo Ferrari, Hassoun Camara et Justin Mapp n’ont pas cherché d’excuses pour l’effondrement des derniers mois.
« Nous n’avons pas trouvé la solution pour revenir à notre succès du début d’année et on doit tous assumer une part de responsabilité dans ce constat », a noté Ferrari.
« Je ne suis pas capable d’expliquer exactement ce qui est arrivé. Il faut mettre sa fierté de côté et voir ce que nous pouvons améliorer pour éviter que ça se reproduise », a, de son côté, ciblé Mapp.
« C’est légitime de se demander ce qu’il faut améliorer parce que nous avons suscité beaucoup d’espoir avec notre début de saison et on veut tous progresser. On a beaucoup de progrès à faire et ce n’est pas une mauvaise chose parce qu’on voit qu’on peut s’améliorer en ayant participé aux éliminatoires », a interprété Camara.
Quant à Bernier, il a levé le voile sur l’aspect mental qui a joué un rôle sur les résultats et il a réfuté les allégations selon lesquelles le message de l’entraîneur ne passait plus.
« Ce n’est pas le discours qui est en faute. Au début de l’année, on voulait prouver qu’on serait une bonne équipe et non des passagers. Mais, après des performances moins réussies, on a vécu des doutes et on est entré dans une spirale qui est devenue négative. On n’était plus dans le même état psychologique et même si on voulait se faire croire qu’on allait gagner, ça ne s’est pas produit, on était plus profond qu’on le pensait », a-t-il détaillé.
Quel avenir pour Bush et la relève du club
À travers ce bilan fort rempli, le sujet ne défraie pas les manchettes puisqu’il concerne le
deuxième gardien, mais Evan Bush (photo) a été on ne peut plus clair sur ses intentions sur la suite des choses.
« Je crois que je suis prêt à assumer un rôle de numéro un que ce soit ici ou ailleurs. Je pense que j’ai joué assez bien pour attirer de l’attention dans ce sens, mais Troy (Perkins) a aussi très bien joué. Il y aura des discussions à propos de cette situation et on verra la suite », a avoué le gardien de 27 ans.
Malgré leur déception qui demeure vive, les dirigeants de l’Impact peuvent aussi retenir la progression de quelques membres de la relève de l’organisation parmi les éléments encourageants.
Bien sûr, leur jeu demeure à polir, mais les Wandrille Lefèvre, Maxim Tissot, Karl W. Ouimette et Blake Smith ont démontré des facettes intéressantes et ils retiennent tous des leçons.
« C’est en jouant des matchs importants que nous grandissons comme joueur », a convenu Ouimette.
« Je serais déçu de moins jouer en 2014 », a révélé Lefèvre, qui a participé à six matchs en MLS. « C’est étrange car l’équipe était sur une pente descendante en fin d’année alors que nous étions – les jeunes - sur la pente ascendante. On va essayer de commencer l’année prochaine comme nous avons terminé celle-ci au plan personnel », a souhaité Lefèvre avec une conclusion partagée par les dirigeants.