Samuel Piette approuve le message du propriétaire Joey Saputo
Impact jeudi, 24 mai 2018. 16:03 dimanche, 15 déc. 2024. 14:32MONTRÉAL – Peut-être parce qu’il sait qu’il a très peu à se reprocher depuis le début de la saison, et peut-être aussi parce qu’il sent que plusieurs de ses coéquipiers ne peuvent pas en dire autant, Samuel Piette a accueilli avec un mélange d’assurance et d’approbation la récente sortie publique Joey Saputo.
Lundi dernier, après la défaite de l’Impact aux mains du Galaxy de Los Angeles, le président s’est assis au micro du 98,5 FM pour demander aux partisans d’être patients. L’essentiel de son message : le rendement de l’équipe était inacceptable, des changements étaient imminents et aucun poste n’était garanti.
Piette, le seul joueur à avoir avalé les 1080 minutes de jeu qui façonnent jusqu’ici la saison de l’Impact, est un bourreau de travail qui mérite chaque sou de son salaire relativement modeste. Il est aussi l’un des rares joueurs locaux au sein d’une équipe dans laquelle bien des amateurs ne se reconnaissent plus.
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Il est probablement le dernier à qui pensait Saputo au moment de lancer son avertissement. Jeudi, il a réagi aux propos de son patron avec la confiance du leader lucide.
« Ça peut peut-être ébranler certains joueurs, mais pour moi c’est bien correct qu’il dise ça, a commenté le natif de Repentigny. C’est un message qui me dit que tout le monde est égal et qu’il faut tous travailler autant. Ce n’est pas parce que tu es un plus gros joueur ou que tu gagnes un plus gros salaire que tu peux te relâcher certaines fois. Donc c’est très correct qu’il ait dit ça. »
Plusieurs débats ont fait rage au sujet de la qualité de l’effectif dont dispose l’entraîneur-chef Rémi Garde. Mais bien qu’une carence en talent soit assurément l’un des problèmes de l’Impact, celle-ci cède trop souvent le parquet à un manque d’effort pluriel qui affaiblit un groupe justement trop peu doué pour compenser.
Piette ne nie pas que cette tendance à tourner les coins ronds soit la source des malheurs du Bleu-blanc-noir.
« Certains matchs, je dirais que oui. Si je prends celui contre Philadelphie, ça a clairement été ça le gros problème de notre équipe. Contre L.A., par contre, ça n’a pas été ça. Je pense que ça a vraiment été un manque de créativité, de mobilité. Quand on joue avec un joueur en plus et qu’on a la possession, le jeu ne nous amène pas nécessairement à courir partout, à travailler fort et à récupérer des ballons. Il s’agit plutôt d’être plus justes, d’être plus concentrés sur les gestes qu’on doit faire. Je pense que c’est ça qui a manqué. »
Le défenseur Daniel Lovitz dit ne pas se soucier de l’épée de Damoclès que les promesses de Saputo sont venues suspendre au-dessus de la porte du vestiaire.
« On ne peut pas faire semblant de ne pas les entendre et je suis sûr que ça suscitera des réactions chez chacun de nous, mais honnêtement, on n’en parle pas entre nous. Franchement, je ne crois pas qu’on puisse se permettre de s’attarder bien longtemps là-dessus, surtout de la façon dont on joue dernièrement. Il y a des façons beaucoup plus efficaces de canaliser notre énergie et notre concentration devrait être sur la recherche de moyens pour s’améliorer collectivement et individuellement. »
Piatti parti? Garde reste prudent
Rémi Garde a préféré éviter de commenter la possibilité, évoquée par Joey Saputo, de voir Ignacio Piatti quitter Montréal lors de l’ouverture de la prochaine fenêtre de transferts.
Quand un journaliste lui a demandé s’il souhaitait garder Nacho, l’entraîneur a répondu : « J’ai un principe, et je vous l’ai déjà dit, c’est que je ne commente pas les décisions prises par mon président. »
« Mais vous l’aimez? Vous aimeriez l’avoir dans votre équipe? », a relancé le journaliste.
« Vous avez juste à réécouter ce que j’ai dit sur Nacho depuis que je suis là », a conclu Garde.
Camacho au Minnesota?
L’Impact disputera son prochain match au Allianz Field de Saint Paul, au Minnesota, un stade muni d’une surface synthétique. Dans un monde idéal, Garde profiterait de l’occasion pour reposer quelques vétérans dont les vieilles articulations répondent moins bien aux rigueurs du gazon artificiel. Mais le monde dans lequel vit Garde, est-il besoin de le rappeler, n’est pas idéal.
« Je ne suis pas sûr d’avoir le luxe de pouvoir me passer de joueurs sur ce match par rapport à ces critères », a déploré le stratège en réponse à une question qui portait précisément sur le statut des défenseurs Rudy Camacho et Rod Fanni.
Camacho a raté les quatre derniers matchs de l’équipe en raison d’une blessure à une hanche. Il était toutefois en uniforme lundi dernier contre le Galaxy et Garde l’a qualifié de « disponible » pour le voyage au Minnesota.
Quant à Fanni, qui a fait l’impasse sur quatre des six derniers matchs, « il s’entraîne, mais signale toujours un inconfort », a précisé l’entraîneur.