Les derniers jours été synonymes de progrès d’un point de vue personnel. Début le début de la semaine, j’ai pu recommencer à m’entraîner librement. J’ai pris part à quelques séances avec les membres du FC Montréal et les quelques joueurs qui étaient en ville. Éventuellement, j’ai pu tester comment mon pied réagissait en poussant la note un peu plus. À mon grand soulagement, je n’ai ressenti aucune douleur, donc le plan sera de me joindre au groupe lorsqu’il s’entraînera vendredi après-midi en prévision de l’affrontement de samedi.

Le groupe reviendra plus tard aujourd’hui avec deux points en banque après un périple à Los Angeles et San Jose, où il a obtenu deux nuls très satisfaisants face au Galaxy et aux Earthquakes. Il s’agit de deux endroits où il n’est pas évident de connaître du succès, spécialement le StubHub Center, où L.A. présente un rendement de 11 victoires et quatre nuls cette saison. Normalement, c’est un club qui marque très aisément des buts chez lui. Il n’est pas rare de les voir distancer leurs rivaux par trois ou quatre buts devant leurs supporters. C’est signe de travail bien fait de les avoir tenus en échec.

Si on veut être capricieux, on pourrait dire qu’avec un but on serait ressorti du match de dimanche avec trois points en poche. On veut toujours plus! Mais le constat demeure que nos mauvaises habitudes à l’extérieur ne nous ont pas suivis durant ce périple. À San Jose, l’adversaire en était un qui joue avec énormément de confiance ces derniers temps et dont la situation au classement s’est améliorée.

De tirer de l’arrière 1-0 assez tôt dans le duel et de devoir se débrouiller à 10 contre 11 pour la quasi-totalité de la deuxième mi-temps, ça aurait probablement été assez pour nous décourager durant nos moins bons moments cette année. Mais à force de résilience, on a nivelé la marque pour faire mentir plusieurs observateurs qui, assurément, ne donnaient pas cher de la peau de l’Impact étant donné le contexte.

J’ai trouvé remarquable l’effort pour resserrer le jeu collectif après les quelques défaillances connues lors de la dernière sortie au Stade Saputo, une victoire de 4-3 contre le Fire de Chicago. On a vu de la solidarité, une mentalité de gagnant voire même de « guerrier ». L’état d’esprit doit être celui de vouloir former une muraille, et si on y parvient, les résultats seront réjouissants parce qu’on sait qu’offensivement, on crée des occasions avec régularité devant nos partisans.

Garder des forces fraîches

Lors de la deuxième rencontre en sol californien, Mauro Biello a choisi d’accorder du repos à quelques joueurs formant la colonne vertébrale de l’équipe. Les gars envoyés dans la mêlée ont répondu à l’appel même si certains automatismes n’étaient pas nécessairement présents par manque de minutes.

Certains ont qualifié l’approche de notre entraîneur d’audacieuse, mais il n’en demeure pas moins qu’il faut savoir gérer intelligemment son club et utiliser à bon escient toutes les ressources disponibles. Il faut prouver que toute la profondeur qu’on est allé chercher a une valeur. Vous savez comme moi qu’on enchaîne plusieurs matchs dans la présente séquence, et la fraîcheur des jambes revêt son importance.

Personne n’est à l’abri d’une surcharge de travail, et on se met à l’abri de ce genre de situation malencontreuse en y allant d’une rotation entre nos éléments.

Le moment de prendre notre envol

On reprend le collier à domicile pour trois matchs d’affilée en gardant cette maigre avance sur nos poursuivants dans la course aux éliminatoires. Sauf que nous possédons encore ces quelques matchs en main qui ont leur importance.

Depuis les débuts de Mauro dans ses nouvelles fonctions, il a cherché à redynamiser l’équipe par ses paroles et ses gestes à l’entraînement. Il est tôt, mais jusqu’à présent, la réponse des troupes amène un vent de positivisme. La croyance et la volonté de se battre se dénotent dans chacun de nos affrontements. À nous de continuer dans la même veine.

La tâche ne s’annonce guère facile pour samedi, alors qu’on accueille un club ayant remporté ses six derniers matchs, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Grâce à ses récents succès, il a réussi à s’emparer du premier rang au classement de l’Est. On les connaît bien car l’équipe n’a pas connu de grands changements dans la dernière année ou deux. Autant ce groupe arrive rempli de confiance, nous serons aussi gonflés à bloc, avec la certitude que nous pouvons livrer la marchandise sur notre pelouse. Tous les matchs sont de taille alors qu’on veut concrétiser notre place en éliminatoires, et celui-là n’y fait pas exception.

En terminant, je veux saluer le boulot accompli par les jeunes de l’équipe de réserve de l’Impact, dont la première saison a connu son dénouement cette semaine. Avec le grand club à l’avant-plan, on ne parle pas souvent d’eux, mais je tiens à souligner que ce groupe a travaillé fort et a gagné en xpérience. Vaut mieux ne pas les perdre de vue car on fonde de très grands espoirs en ces jeunes pour l’avenir du club!

* Propos recueillis par Maxime Desroches