L’Impact a entamé la phase finale de sa préparation avant sa confrontation aller-retour face au club mexicain Pachuca les 24 février et 3 mars, dans le cadre des quarts de finale de la Ligue des Champions.

J’estime que les progrès réalisés ont été satisfaisants depuis notre arrivée au Mexique la semaine dernière. L’un des enjeux principaux liés à notre arrivée hâtive en sol mexicain était l’adaptation à des conditions climatiques et atmosphériques passablement différentes de ce à quoi nous sommes habitués. Ce n’est pas tous les jours que nous sommes appelés à courir dans une chaleur aussi accablante, pas plus que d’évoluer à une altitude aussi élevée (cette dernière approche les 2 400 m dans cette région du Mexique).

Je ne peux pas le nier,  à notre arrivée, chacun de nous a émis le même constat : au niveau respiratoire, c’est un défi supplémentaire. L’oxygène est présent en moins grande quantité, et nous avons dû gérer nos efforts intelligemment. Force est de constater toutefois que lors de nos deux derniers matchs à l’entraînement, face au club d’Azul Cruz et au FC Cuautla, l’amélioration était perceptible et encourageante. J’en conviens, ça ne sera jamais pareil à un match disputé au niveau de la mer, mais on cherche beaucoup moins notre souffle. Notre souhait est qu’une fois rendu au 24, ce sera un facteur non existant.

Au fur et à mesure que l’adaptation aux réalités du pays se poursuit, on remarque aussi des différences notables quant à la cohésion et au synchronisme, qui sans être parfaits sont nettement plus au rendez-vous qu’ils ne l’étaient lors des premières séances collectives. On sait que l’équipe ne sera pas aussi bien rodée qu’elle pourrait l’être avec quelques semaines supplémentaires de préparation, mais nous ne jouissons pas d’un tel luxe. Pachuca, de son côté, a eu le loisir de disputer plusieurs matchs en championnat mexicain. Il ne serait pas faux de dire que leur machine est mieux huilée pour l’instant, et ce, même si leurs résultats récents ne sont pas étincelants.

La communication à la base de tout

En revanche, je peux affirmer qu’une chimie s’installe graduellement entre plusieurs nouveaux éléments. Du lot, celle entre les défenseurs Laurent Ciman et Bakary Soumaré m’apparaît la plus évidente. Ce sont deux joueurs d’expérience, et leur entente se développe rapidement tant sur la pelouse qu’à l’extérieur du terrain. Ces deux vétérans discutent beaucoup et orientent de belle façon leurs coéquipiers. Pour une équipe remodelée à presque toutes les positions, je trouve que la communication est bonne et que le courant passe bien.

Présentement, les deux joueurs qui ont le plus retenu mon attention à l’entraînement sont Dilly Duka, ainsi que le jeune nouveau venu Cameron Porter. Ils provoquent des choses et orchestrent de belles constructions de jeu au quotidien depuis notre arrivée au Mexique, donc ils doivent persister afin de forcer la main des entraîneurs.

Pachuca, une équipe rapide et dynamique

Nous savons un certain nombre de choses au sujet de nos prochains rivaux, notamment qu’ils possèdent certains atouts comme de la vitesse à l’extérieur, sur les ailes. Nul doute qu’il sera impératif pour notre groupe de bien gérer les espaces. La fatigue ne devra pas s’installer et ne doit pas avoir une incidence.

Leur jeune équipe a tendance à vouloir déplacer vite la balle vers l’avant, et ils comptent sur un ailier droit nommé Jurgen Damm, qui possède une rapidité et un dynamisme impressionnants. Il aime bien tirer profit de l'espace qu’on lui laisse dans le dos de la défense. Leur contre-attaque est donc centrale à leur stratégie, et l’accent est mis sur cette phase du jeu. Dès qu’ils peuvent profiter des largesses défensives de leur adversaire, ils y vont à pieds joints.

De tous les matchs que nous avons pu les voir disputer, un autre constat frappant est ressorti : que ce soit à domicile ou à l’extérieur, et indépendamment du style de jeu préconisé par leur adversaire, Pachuca ne change pas sa philosophie. Est-ce que c’est pour masquer certaines lacunes dans d’autres phases de leur jeu? Possiblement, et c’est à nous de réagir de manière appropriée mardi prochain.

D’un point de vue personnel, je l’ai clamé haut et fort : je me réjouis du remaniement de personnel effectué par les dirigeants durant l’entre-saison. Du sang neuf a mené à un optimisme renouvelé. Je suis conscient que les acquisitions au milieu du terrain, comme celle de Nigel Reo-Cocker par exemple, signifie que j’aurai à me battre pour mériter les minutes que décidera de me confier l’entraîneur Klopas. Calum Mallace en est un autre qui aspire à de plus grandes responsabilités avec l’Impact.

Le club a consenti des efforts pour obtenir de nouveaux joueurs et ça amènera une saine concurrence pour les postes disponibles. D’une part, ce sera un casse-tête pour les instructeurs, et de l’autre une bataille sans relâche pour mes coéquipiers et moi, compte tenu la qualité des effectifs en milieu de terrain.

*Propos recueillis par Maxime Desroches