Dans le vestiaire, devant le téléviseur à la suite de mon expulsion je constate, impuissant, qu’à 4-0 le retour sera très difficile.

Malgré la marque, l’entrée de jeunes comme Michael Salazar et Cameron Porter nous remet sur les rails. L’énergie qu’ils nous apportent sur le terrain permet dans un premier temps de montrer un peu de fierté en évitant le balayage devant les Torontois pour ensuite nous redonner une vague d’espoir avec le but de Didier Drogba dans les arrêts de jeu.

Nous sommes donc de retour à la maison avec les deux buts à l’étranger qui ne nous rendront pas pour autant la tâche facile, mais qui permet d’espérer. Marquer deux buts mercredi, avec l’offensive dont nous disposons et l’énergie de la foule, c'est plus que possible!

Nous avons réalisé l’exploit par le passé alors que nous nous retrouvions dans des situations similaires. Avec deux buts sur le terrain adversaire en poche, l’histoire nous montre que tout est réalisable. Cette équipe a déjà démontré son caractère à de nombreuses reprises pour de revenir de l’arrière.

Retour sur le carton rouge

Je vous remets en contexte : le ballon est libre en milieu de terrain, je veux intervenir le plus rapidement possible, je vois l’adversaire arriver de côté, c’est un match de coupe, contre Toronto… c’est certain que je ne concéderai rien. Je glisse, mon adversaire fait la même chose à l’exception faite qu’il arrive quelque peu avant moi. Le sifflet se fait entendre : carton rouge.

Carton rouge pour Bernier!

À chaud, dans l’action, je dois avouer que j’ai trouvé la décision sévère. Il y a un contact, mais je vois Daniel Lovitz se relever aussitôt ce qui me confirme que l’impact de la collision n’est pas aussi sévère que prétend la sanction imposée. Par la suite, sur les images que les gens voient à la télévision, c’est certain qu’il est possible d’analyser le geste sur plusieurs angles avec les ralentis. Oui le tacle peut paraître plus imposant. Au bout de la ligne, bien que ce ne fût rien d’intentionnel, je laisse mon équipe à court d’un homme.  

À froid, je trouve toujours la décision corsée. Rien n’indiquait un appel aussi tranchant. La conversation durant la rencontre était très bonne et convenait parfaitement à la relation habituelle entre un capitaine et un officiel. Cependant, je suis très conscient que j’ai ouvert une porte… j’ai donné la chance à l’arbitre de me sanctionner. J’assume et maintenant je ne serai pas disponible pour le match retour.

Toujours la même histoire au BMO Field

Ça se répète depuis maintenant cinq saisons, au moins deux fois par année, les débuts de matchs à Toronto sont toujours les mêmes. Les Ontariens sortent en force, ils marquent souvent rapidement grâce à leur jeu plus direct et plus robuste. Ils nous assomment dès le départ. Nos deuxièmes demies sont meilleures, mais il est habituellement trop tard. Malheureusement, je ne peux pas expliquer pourquoi. Match après match, nous voulons mettre fin à cette séquence sans victoire, mais ce sera pour la prochaine fois.

Pour l’instant ce sera sur notre terrain que la qualification se jouera!