Je dois l’admettre, c’est certain qu’il y a un point de tension parce que nous n’avons pas encore savouré la victoire cette saison. Par contre, je ne dirais pas que nous sommes rendus à une situation d’urgence puisque la saison est longue, mais c’est définitivement une victoire que ça prend pour sortir de cette mauvaise séquence et c’est encore plus vrai quand le match est à domicile.

Bien sûr, on peut dire qu’on aurait dû obtenir le gain dans certaines parties, mais les résultats ne sont pas là et ce sont les victoires qui stimulent les athlètes.

À Houston, on avait développé un sentiment intéressant pour développer au niveau de l’attitude et de l’intensité, mais nous avons ensuite perdu contre Seattle, nous sommes revenus de l’arrière à 10 contre Philadelphie et nous avons obtenu un nul de 2-2 contre New York même si nous avons dominé la plupart de la partie.

Notre entraîneur et certains de mes coéquipiers ont émis le souhait en entrevue jeudi que nous devenions moins vulnérables défensivement. C’est certain qu’on peut travailler sur ces choses-là ainsi que sur la transition, mais en fin de compte, il faut avant tout éviter les revirements parce que nous en commettons et à des mauvais endroits sur le terrain ce qui nous cause des dangers.

On constate que les autres équipes obtiennent moins de chances de marquer que nous, mais elles sont plus efficaces. Par exemple, les Red Bulls ont profité de quatre ou cinq occasions et ils ont marqué deux buts en plus de frapper un poteau sur un penalty. De notre côté, nous avons eu une dizaine ou même une douzaine d’occasions, mais le pointage final était de 2-2.

Devant les journalistes, le défenseur latéral Heath Pearce a pris une part du blâme en expliquant que lui et Eric Miller fonçaient parfois vers l’avant au même moment. J’apprécie que certains joueurs remarquent certaines choses, mais je ne pense pas que ça part uniquement de la défense et je ne vais certainement pas commencer à blâmer les latéraux.

Le problème est surtout qu’on donne des cadeaux dans le sens qu’on commet des revirements sans que l’adversaire ait vraiment eu à faire un grand travail pour récupérer le ballon. Ce sont des erreurs de concentration ou des erreurs à de mauvais endroits. Ainsi, la défense se retrouve parfois en position précaire car elle était en situation de créer de l’attaque. Bref, quand on perd le ballon, ça crée des trous béants pour l’opposant.

À ce sujet, cette saison, je ne suis pas encore arrivé au point où j’aurais pu applaudir un but adverse parce que leur action était impeccable. Dans le fond, plus souvent qu’autrement, nous donnons le ballon et l’adversaire profite de nos erreurs techniques ou tactiques.

Je le répète, j’apprécie le commentaire émis par Heath, mais c’est un sport d’équipe et les défenseurs se retrouvent parfois dans des positions difficiles pour ces raisons. Il faut regarder le jeu avant le but pour bien identifier les causes. Leur travail est de défendre, mais ils ne peuvent pas être constamment en alerte quand ils sont dans des moments d’attaquer.

Évidemment, avec la visite du Fire de Chicago, l’ancienne organisation de notre entraîneur, le moment serait plus que bien choisi pour s’attribuer la victoire. Nous sommes à domicile et il faut engranger les points devant nos partisans. En ne le faisant pas, notre facteur d’intimidation à domicile s’effrite et on devient plus une proie – je ne dis pas une proie facile cependant - car l’adversaire voit la possibilité de gagner.

Ainsi, on doit être l’équipe dominante sur notre terrain et il faut trouver une possibilité de sortir avec les trois points car un seul n’est pas suffisant. Ça nous permettrait de nous raccrocher au classement parce que l’écart n’est pas encore très grand.

Il faut admettre que se voir au 10e et dernier rang dans l’Est, ce n’est jamais facile même si ce n’est pas la fin du monde. Une victoire à domicile, c’est exactement ce qu’il nous faut pour la confiance du groupe. C’est encore plus important puisque nous avons trois matchs à Montréal qui s’en viennent après celui à Kansas City le 19 avril.

Je dois rester fin prêt

J’ai déclaré plus tôt cette semaine que j’avais besoin de minutes de jeu pendant les matchs pour revenir au sommet de ma forme, mais je ne sais pas si cette occasion se présentera samedi. Je me sens bien et je l’ai clairement dit à l’entraîneur, mais nous – les joueurs - sommes tous dans le même bateau et nous voulons tous jouer sauf que les décisions ne nous reviennent pas.

Mentalement, je dois rester fin prêt et m’entraîner à fond tous les jours pour être sous un bon jour quand j’aurai l’occasion de jouer. Ça pourrait me permettre de reprendre cette place gagnée avec mes standards des deux dernières saisons.

Au cours des derniers jours, nous avons accueilli Jack McInerney et il s’intègre graduellement même si ce n’est jamais évident à faire. Il doit se familiariser avec ses nouveaux coéquipiers et le style de jeu que nous préconisons. C’est un joueur de qualité, qui est encore jeune, qui a marqué beaucoup de buts et qui possède assurément les aptitudes pour contribuer à l’équipe.

En terminant, si vous vous posez la question, je n’avais pas lu les commentaires de Marco Schällibaum. En fait, je ne lui ai pas parlé depuis son départ et je ne pense pas qu’un joueur se soit entretenu avec lui. Dans sa déclaration, il ne précise pas de quels joueurs il parle et il a sans doute voulu en dévoiler un peu sur les motifs de son départ, mais ça s’est passé entre lui et la direction. Voilà pourquoi ça ne sert à rien de spéculer tant qu’il ne révèle pas l’identité des joueurs dont il voulait se départir.

Ah oui, vous avez peut-être remarqué que la liste des salaires dans la MLS a été dévoilée. Pour être franc, les joueurs sont au courant des écarts qui existent entre les salaires et particulièrement avec la situation des joueurs désignés. Ceci dit, ce n’est pas un sujet dont nous parlons dans le vestiaire. À vrai dire, j’ai seulement appris la publication de la liste par Twitter et ces montants ne sont pas toujours exacts.

*Propos recueillis par Éric Leblanc.