Depuis le début de la saison, l’Impact de Montréal a alloué neuf buts en cinq matchs à ses adversaires. Selon Matteo Ferrari, son équipe aime attaquer, mais n’apprécie pas défendre.

Ceci dit, le défenseur italien, qui se retrouve plus que jamais dans des situations difficiles à maîtriser, l’organisation continue de travailler pour améliorer la situation.

« Ce n’est pas nouveau, ça remonte à ma première année avec l’Impact. C’est l’attitude de l’équipe qu’il faut modifier et on travaille pour améliorer cela. Simplement, ça ne se produit pas en une journée et nous devons demeurer positifs en continuant à progresser », a interprété Ferrari sans vouloir lancer de flèches à personne comme il peut parfois le faire.

Par conséquent, le quatuor défensif est impliqué dans des confrontations peu avantageuses à la suite de revirements ou de mauvaises décisions.

« On (les quatre défenseurs) souffre surtout que le terrain est très grand et ce n’est pas facile. Il faut travailler sur cet aspect pour arrêter de parler après chacun des matchs que la première victoire se fait attendre », a souhaité le numéro 13 dont la vitesse ne peut plus compenser autant qu’auparavant.

Chose rassurante, son entraîneur Frank Klopas partage son opinion que l’accent doit être mis sur l’évolution défensive du groupe.

« Nous avons des joueurs de qualité pour marqueur et les buts vont finir par arriver, mais il faut absolument concéder moins de buts. Il faut se montrer plus efficace en défense, c’est très difficile de gagner en commettant des erreurs », a argué Klopas qui espère sans doute ne plus avoir à utiliser cette analyse.

Évidemment, l’Impact n’aurait pas à se casser autant la tête à solutionner ses ennuis défensifs si les joueurs avaient pu montrer de l’opportunisme autour du filet adverse. En fait, le onze montréalais aurait pu compter cinq ou six buts dans cet affrontement tellement il a été menaçant.

« Nous avons été un peu malchanceux, mais je sais que ça va finir par fonctionner. Quand nous allons commencer à gagner, nous allons poursuivre dans la même veine », a prétendu Felipe qui a remarqué une progression dans le rendement collectif.

« Nous avons créé beaucoup de chances, mais ce n’est pas facile de gagner quand tu accordes deux buts. Nous devons arrêter de commettre ces erreurs et on perd en groupe parce que nous faisons tous des bévues », a poursuivi le Brésilien.

Son coéquipier Justin Mapp partageait sa vision en considérant qu’il s’agissait du meilleur effort de l’équipe en 2014.

« Nous avons vraiment le sentiment que nous aurions dû aller chercher les trois points. Nous avons mieux joué particulièrement en attaque, c’est juste que nous avons manqué de concentration à certains moments et ils ont pu en profiter », a noté celui qui présente encore des signes très encourageants cette saison.

Hassoun Camara a apprécié la force de caractère du groupe samedi au Stade olympique, mais il ne pouvait se réjouir d’aucune façon.

« C’est difficile de remettre la machine en route (avec un déficit de 2-1), mais on a su relever la tête et y arriver. Mais je ressens beaucoup de déception de ne pas avoir gagné à domicile d’autant plus que nous sommes encore à la recherche de notre première victoire », a-t-il commenté.

Quant aux erreurs qui ont coulé le bleu-blanc-noir, il utilise l’hypothèse de la confiance.

« Il y a un peu de frilosité derrière cela. Quand on ne gagne pas, on a peur de faire l’erreur et c’est avec cette approche que ça finit par se produire. On est tous ensemble dans ce bateau et il faut s’améliorer collectivement pour devenir imperméable », a mentionné Camara qui voulait retenir plusieurs aspects positifs de cette performance.

Si l’on sent tout le sérieux des joueurs à vouloir démontrer leur vrai visage aussitôt que possible, Ferrari a nié avec véhémence que la pression se fait sentir sur les épaules des joueurs.

« Non, pas pour moi, la pression c’est quand tu as de la difficulté à nourrir tes enfants. Ça demeure un jeu et j’ai joué dans des endroits beaucoup plus exigeants où des gens t’attendent dans le stationnement pour briser ton véhicule », a-t-il confié.

« Mais je ne suis pas heureux, je ne peux pas l’être comme défenseur parce que nous concédons trop de buts à chaque match », a conclu celui qui aurait probablement eu un discours plus négatif si les Red Bulls avaient marqué sur le penalty dont ils ont hérité à la suite de sa manœuvre pour freiner une menace.