L'Espagne... finalement!
Soccer dimanche, 29 juin 2008. 22:50 dimanche, 15 déc. 2024. 14:01
Quelle belle équipe! Quelle belle performance! L'Espagne a enfin réussi son pari et rompu quelques malédictions durant cet Euro
Après 44 ans d'attente, depuis l'Euro 1964, le deuxième de l'histoire, l'Espagne a enfin pu remettre la main sur un trophée majeur.
Ce fut une véritable victoire d'équipe. Un groupe solidaire tendu vers un même but, un groupe mené par un « vieux sage » qui a décidé depuis longtemps de vivre avec ses décisions et non de faire de lui un personnage populaire, une ribambelle de jeunes joueurs qui ont mis leur talent au service de l'équipe.
Il y a bien eu parfois quelques petites sautes d'humeur en cours de route, un Fernando Torres n'appréciant pas être retiré d'un match et laissant voir son désaccord ouvertement, un Sergio Ramos semoncé pour ses extravagances dans les discothèques, mais rien de bien grave, rien qui ne pouvait réellement fissurer ni l'envie ni la réussite de ce groupe qui portait les espoirs de 44 millions d'Espagnols.
Ils arrivaient à la finale en étant la seule équipe invaincue du tournoi. Mais cela ne suffisait pas pour les mettre à l'abri. L'adversaire était coriace et surtout plus expérimenté. L'Allemagne a montré bien souvent des faiblesses et des inconstances au cours de cet Euro, mais lors de la finale tout est oublié. Il n'y a plus que 22 joueurs sur le terrain et un seul trophée.
L'Allemagne a l'habitude de ces grands rendez-vous, cela pouvait devenir un atout. Et le début du match montrait une équipe espagnole qui avait subitement un peu de difficulté à retrouver ses repères, une équipe allemande habile à la bloquer et à densifier le milieu de terrain. Plus petits que leurs adversaires, les espagnols devaient garder le ballon au sol et pour eux le succès passait par la possession du ballon. Tranquillement ils ont repris de l'assurance et se sont mieux organisés. Le but de Torres à la 33e minute, un but d'audace et d'opportunisme - profiter du gardien qui a mal jugé sa sortie - allait porter le doute dans le camp adverse.
L'Espagne aura fait le match sur l'élan que ce but lui a donné. Plus le temps passait, plus les Allemands étaient inquiets. Et plus le cœur des partisans espagnols se gonflait d'espoir, un espoir qui n'allait pas être déçu cette fois-ci. Lorsqu'enfin le sifflet final s'est fait entendre, ils ont pu laisser éclater leur joie. Et dans un bel ensemble, l'équipe est allée saluer ses partisans qui ont su mettre de la couleur dans les tribunes et la porter jusqu'à la victoire. Puis les joueurs ont donné la bascule à celui qui devenait l'entraîneur le plus âgé, à l'aube de ses soixante-dix ans, à remporter un Euro.
Ce soir Madrid est en liesse. Comme Barcelone. Comme Valence. Comme Séville. Comme tout un pays qui ne se couchera pas cette nuit. Comme une troupe de jeunes loups qui hurlera encore longtemps sous une lune qui aujourd'hui a des allures de ballon rond. L'Espagne a gagné, et c'était bien mérité.
Ce fut une véritable victoire d'équipe. Un groupe solidaire tendu vers un même but, un groupe mené par un « vieux sage » qui a décidé depuis longtemps de vivre avec ses décisions et non de faire de lui un personnage populaire, une ribambelle de jeunes joueurs qui ont mis leur talent au service de l'équipe.
Il y a bien eu parfois quelques petites sautes d'humeur en cours de route, un Fernando Torres n'appréciant pas être retiré d'un match et laissant voir son désaccord ouvertement, un Sergio Ramos semoncé pour ses extravagances dans les discothèques, mais rien de bien grave, rien qui ne pouvait réellement fissurer ni l'envie ni la réussite de ce groupe qui portait les espoirs de 44 millions d'Espagnols.
Ils arrivaient à la finale en étant la seule équipe invaincue du tournoi. Mais cela ne suffisait pas pour les mettre à l'abri. L'adversaire était coriace et surtout plus expérimenté. L'Allemagne a montré bien souvent des faiblesses et des inconstances au cours de cet Euro, mais lors de la finale tout est oublié. Il n'y a plus que 22 joueurs sur le terrain et un seul trophée.
L'Allemagne a l'habitude de ces grands rendez-vous, cela pouvait devenir un atout. Et le début du match montrait une équipe espagnole qui avait subitement un peu de difficulté à retrouver ses repères, une équipe allemande habile à la bloquer et à densifier le milieu de terrain. Plus petits que leurs adversaires, les espagnols devaient garder le ballon au sol et pour eux le succès passait par la possession du ballon. Tranquillement ils ont repris de l'assurance et se sont mieux organisés. Le but de Torres à la 33e minute, un but d'audace et d'opportunisme - profiter du gardien qui a mal jugé sa sortie - allait porter le doute dans le camp adverse.
L'Espagne aura fait le match sur l'élan que ce but lui a donné. Plus le temps passait, plus les Allemands étaient inquiets. Et plus le cœur des partisans espagnols se gonflait d'espoir, un espoir qui n'allait pas être déçu cette fois-ci. Lorsqu'enfin le sifflet final s'est fait entendre, ils ont pu laisser éclater leur joie. Et dans un bel ensemble, l'équipe est allée saluer ses partisans qui ont su mettre de la couleur dans les tribunes et la porter jusqu'à la victoire. Puis les joueurs ont donné la bascule à celui qui devenait l'entraîneur le plus âgé, à l'aube de ses soixante-dix ans, à remporter un Euro.
Ce soir Madrid est en liesse. Comme Barcelone. Comme Valence. Comme Séville. Comme tout un pays qui ne se couchera pas cette nuit. Comme une troupe de jeunes loups qui hurlera encore longtemps sous une lune qui aujourd'hui a des allures de ballon rond. L'Espagne a gagné, et c'était bien mérité.