Les Pays-Bas vainquent leur malédiction
Soccer samedi, 26 juin 2004. 23:11 jeudi, 12 déc. 2024. 12:42
Un autre quart de finaliste se rend à l'étape suivante sur tirs aux buts. Est-ce là la preuve que le niveau de jeu est à la fois très relevé et très serré
ou que cet Euro continue d'être excessivement défensif? Un peu des deux probablement.
Entre les Pays-Bas et la Suède, personne n'a vraiment osé se commettre et à moins de prendre un engagement émotif dans le match, c'est-à-dire soutenir sans retenue l'une des deux équipes, on pouvait y sentir quelques longueurs. Pourtant, avec les deux meilleures attaques du tournoi, on s'attendait certes à un duel offensif et un festival de buts. Mais pour la première fois, les Pays-Bas ont su monter d'un cran leur prestation défensive, même s'ils se sont fait de grosses frayeurs à quelques occasions, celle de Ljungberg par exemple qui se retrouve tout fin seul devant le but avec une ouverture grosse comme ça et qui frappe le poteau. Ou ce cadeau inespéré remis sur un plateau d'argent à Ibrahimovich après que Stam eut raté son dégagement. Ou encore le tir de Larsson qui frappe la barre transversale.
Chaque fois, les Pays-Bas s'en sont tirés indemnes, mais pour l'équipe qui rate autant d'occasions, il y a bien souvent un prix à payer la Suède a dû payer la note dans les tirs aux buts. Et encore une fois le drame se joue
Kallstrom s'amène le jeune milieu de terrain de 21 ans qui joue son football en France, remplaçant rentré à la 80e minute de jeu prend toute la pression du premier tir et marque. La réplique vient au meilleur buteur des Pays-Bas, Van Nistelrooy qui n'a pas eu un mètre carré à lui durant tout le match, mais vlan! Avec autorité derrière Isaksson, c'est 1-1. Suivent Larsson et Heitinga, un buteur naturel sorti de sa retraite internationale pour l'Euro, nommé trois fois meilleur joueur d'Écosse et un jeune défenseur de 20 ans à la carrière encore duveteuse... .L'expérience et la jeunesse atteignent le même résultat, c'est 2-2. Vient Ibrahimovich, l'âme sœur de Larsson, le créateur de génie et auteur de deux buts à l'Euro. Son tir part et fuse vers les gradins. A mesure que le ballon monte, la tête d'Ibrahimovich pique vers le sol Reiziger, pourtant pas le plus éclatant des Oranges, pousse les Pays-Bas en avance 3-2. Ljungberg accroche son équipe à l'espoir de revenir au score et Cocu en ratant son tir confirme.3-3. Wilhemsson et Makaay, tous deux entrés en seconde mi-temps portent la marque à 4-4. Mais c'est le capitaine de la Suède Mellberg, qui pousse son équipe vers l'abîme. Van Der Saar des deux mains jointes au-dessus de sa tête, dans une détente parfaite vers le ballon, arrête le tir. Toute la pression est sur le jeune Robben.
Les Pays-bas se sont fait éliminer en séance de tirs de barrage dans quatre des tournois auxquels ils ont participé. À l'Euro 1992, à l'Euro 1996, à la Coupe du Monde 1998 et à l'Euro 2000. Une malédiction pèse sur eux. Et c'est sur les épaules de ce jeune attaquant du PSV Eindhoven, à peine âgé de vingt ans et qui compilait moins de 5 sélections nationales avant l'Euro, que repose le sport de son équipe il tire et les Pays-Bas se retrouvent en demi-finale contre le Portugal!!!
Certains diront que le match a été ennuyant. Pas moi. Même s'il s'est joué par à-coups, j'ai aimé voir évoluer ensemble ces deux équipes sur le terrain. Un but marqué très tôt aurait donné un match d'une toute autre couleur, l'une des deux formations étant obligée de revenir au score et de se découvrir un peu. Les Pays-Bas ont été en constante progression dans ce tournoi et sont arrivés aujourd'hui à une unité qui n'est pas encore parfaite, mais qui peut leur permettre d'espérer tenir le coup face au Portugal. Van Der Saar a montré, comme la plupart des gardiens de cet Euro, de très belles qualités et des réflexes incroyables devant son filet. Van Nistelrroy dérange devant et s'il ne parvient pas à marquer, il occupe suffisamment de défenseurs pour que ses partenaires trouvent des ouvertures où se glisser. Van Bronckhorst est peut-être le plus méconnu du groupe, mais attardez-vous à le regarder aller et vous serez impressionné de la qualité du travail qu'il abat. Davids s'agite un peu trop à mon goût et surtout bien souvent en vain. Il aurait intérêt à adopter la sobriété de Seedorf et son efficacité en milieu de terrain. Quant à Robben, on ne peut certes pas lui reprocher d'avoir manqué de détermination. Quel joueur d'avenir pour les Pays-Bas!
La Suède nous aura procuré de beaux moments dans cet Euro, et c'est presque dommage de la voir partir. Le match de samedi ne figurera peut-être pas parmi les grands matchs de tournoi, on peut tenir compte de la chaleur, de la fatigue, de la crainte de commettre l'erreur fatale qui fait basculer le résultat dans le camp adverse, mais il aura au moins eu le mérite de nous présenter des formations qui auront su évoluer au cours des matchs. Je trouve toujours difficile de voir un résultat partagé par une séance de tirs aux buts. Réduire un match de deux heures à cette simple expression me semble dur voire cruel. Faire porter l'odieux d'une défaite sur les épaules d'un joueur, Mellberg s'identifiera toujours comme étant celui qui n'a pu amener son équipe è la demi-finale, est très dur. Mais il faut bien que ça se termine en quelque part, et pour l'instant, c'est encore la meilleure façon qu'on ait trouvée.
Une seule ombre au tableau pour les Pays-Bas. Ils risqueront de trouver bien courts, après ces deux périodes de prolongation, les trois jours de repos qui les séparent des demi-finales et des Portugais qui auront bénéficié de deux jours de plus. Les Oranges auront besoin de vitamines!
Entre les Pays-Bas et la Suède, personne n'a vraiment osé se commettre et à moins de prendre un engagement émotif dans le match, c'est-à-dire soutenir sans retenue l'une des deux équipes, on pouvait y sentir quelques longueurs. Pourtant, avec les deux meilleures attaques du tournoi, on s'attendait certes à un duel offensif et un festival de buts. Mais pour la première fois, les Pays-Bas ont su monter d'un cran leur prestation défensive, même s'ils se sont fait de grosses frayeurs à quelques occasions, celle de Ljungberg par exemple qui se retrouve tout fin seul devant le but avec une ouverture grosse comme ça et qui frappe le poteau. Ou ce cadeau inespéré remis sur un plateau d'argent à Ibrahimovich après que Stam eut raté son dégagement. Ou encore le tir de Larsson qui frappe la barre transversale.
Chaque fois, les Pays-Bas s'en sont tirés indemnes, mais pour l'équipe qui rate autant d'occasions, il y a bien souvent un prix à payer la Suède a dû payer la note dans les tirs aux buts. Et encore une fois le drame se joue
Kallstrom s'amène le jeune milieu de terrain de 21 ans qui joue son football en France, remplaçant rentré à la 80e minute de jeu prend toute la pression du premier tir et marque. La réplique vient au meilleur buteur des Pays-Bas, Van Nistelrooy qui n'a pas eu un mètre carré à lui durant tout le match, mais vlan! Avec autorité derrière Isaksson, c'est 1-1. Suivent Larsson et Heitinga, un buteur naturel sorti de sa retraite internationale pour l'Euro, nommé trois fois meilleur joueur d'Écosse et un jeune défenseur de 20 ans à la carrière encore duveteuse... .L'expérience et la jeunesse atteignent le même résultat, c'est 2-2. Vient Ibrahimovich, l'âme sœur de Larsson, le créateur de génie et auteur de deux buts à l'Euro. Son tir part et fuse vers les gradins. A mesure que le ballon monte, la tête d'Ibrahimovich pique vers le sol Reiziger, pourtant pas le plus éclatant des Oranges, pousse les Pays-Bas en avance 3-2. Ljungberg accroche son équipe à l'espoir de revenir au score et Cocu en ratant son tir confirme.3-3. Wilhemsson et Makaay, tous deux entrés en seconde mi-temps portent la marque à 4-4. Mais c'est le capitaine de la Suède Mellberg, qui pousse son équipe vers l'abîme. Van Der Saar des deux mains jointes au-dessus de sa tête, dans une détente parfaite vers le ballon, arrête le tir. Toute la pression est sur le jeune Robben.
Les Pays-bas se sont fait éliminer en séance de tirs de barrage dans quatre des tournois auxquels ils ont participé. À l'Euro 1992, à l'Euro 1996, à la Coupe du Monde 1998 et à l'Euro 2000. Une malédiction pèse sur eux. Et c'est sur les épaules de ce jeune attaquant du PSV Eindhoven, à peine âgé de vingt ans et qui compilait moins de 5 sélections nationales avant l'Euro, que repose le sport de son équipe il tire et les Pays-Bas se retrouvent en demi-finale contre le Portugal!!!
Certains diront que le match a été ennuyant. Pas moi. Même s'il s'est joué par à-coups, j'ai aimé voir évoluer ensemble ces deux équipes sur le terrain. Un but marqué très tôt aurait donné un match d'une toute autre couleur, l'une des deux formations étant obligée de revenir au score et de se découvrir un peu. Les Pays-Bas ont été en constante progression dans ce tournoi et sont arrivés aujourd'hui à une unité qui n'est pas encore parfaite, mais qui peut leur permettre d'espérer tenir le coup face au Portugal. Van Der Saar a montré, comme la plupart des gardiens de cet Euro, de très belles qualités et des réflexes incroyables devant son filet. Van Nistelrroy dérange devant et s'il ne parvient pas à marquer, il occupe suffisamment de défenseurs pour que ses partenaires trouvent des ouvertures où se glisser. Van Bronckhorst est peut-être le plus méconnu du groupe, mais attardez-vous à le regarder aller et vous serez impressionné de la qualité du travail qu'il abat. Davids s'agite un peu trop à mon goût et surtout bien souvent en vain. Il aurait intérêt à adopter la sobriété de Seedorf et son efficacité en milieu de terrain. Quant à Robben, on ne peut certes pas lui reprocher d'avoir manqué de détermination. Quel joueur d'avenir pour les Pays-Bas!
La Suède nous aura procuré de beaux moments dans cet Euro, et c'est presque dommage de la voir partir. Le match de samedi ne figurera peut-être pas parmi les grands matchs de tournoi, on peut tenir compte de la chaleur, de la fatigue, de la crainte de commettre l'erreur fatale qui fait basculer le résultat dans le camp adverse, mais il aura au moins eu le mérite de nous présenter des formations qui auront su évoluer au cours des matchs. Je trouve toujours difficile de voir un résultat partagé par une séance de tirs aux buts. Réduire un match de deux heures à cette simple expression me semble dur voire cruel. Faire porter l'odieux d'une défaite sur les épaules d'un joueur, Mellberg s'identifiera toujours comme étant celui qui n'a pu amener son équipe è la demi-finale, est très dur. Mais il faut bien que ça se termine en quelque part, et pour l'instant, c'est encore la meilleure façon qu'on ait trouvée.
Une seule ombre au tableau pour les Pays-Bas. Ils risqueront de trouver bien courts, après ces deux périodes de prolongation, les trois jours de repos qui les séparent des demi-finales et des Portugais qui auront bénéficié de deux jours de plus. Les Oranges auront besoin de vitamines!