Lumineuse Espagne
Soccer mardi, 10 juin 2008. 19:30 vendredi, 13 déc. 2024. 23:53
On l'a dit et redit, sur papier c'est l'une des meilleures équipes du tournoi. Mais c'est aussi ce qu'on a dit à la dernière Coupe du monde, au dernier Euro, à la Coupe du monde précédente
et toujours l'Espagne est passée à côté de son tournoi. En sera-t-il de même cette fois-ci?
Son entame de match contre la Russie a été lumineuse. Peut-être comme présage, les éclairs zébraient le ciel durant l'interprétation de l'Hymne royal, celui de l'Espagne, signe qu'un coup de tonnerre allait secouer l'Euro. Ironie du sort, c'est presque à la même heure que le ciel est tombé sur la tête des Montréalais au sens humide de la phrase. Des tonnes d'eau se déversaient aussi sur le terrain du stade Tivoli Neu à Innsbruck.
Mais ce n'est pas ça qui allait refroidir l'ardeur des Ibères. Le plan de l'entraîneur adverse Gus Hiddink était clair : étouffer le milieu de terrain espagnol, menotter les Xavi Hernandez, Iniesta, Senna et Silva pour les empêcher d'approvisionner en ballons les étoiles en orbite Torres et Villa. Ça fonctionné. Jusqu'à ce que, à la 20e minute, Villa en parfaite complicité avec Torres, marque le premier but de la rencontre. C'était le premier de trois, et les Russes, malgré un potentiel intéressant, ne se seront jamais vraiment remis de l'écroulement de leur plan de match. C'est le général Patton qui disait que la première victime dans une guerre, c'est le plan de bataille. Idem pour le plan de match.
Les Espagnols se sont alors mis à briller. Quelques frayeurs en défense, mais ils pouvaient toujours compter sur Puyol pour nettoyer derrière quand un ballon aventureux glissait là où il n'avait pas d'affaire. Sergio Ramos est peut-être celui qui aura le plus souffert, en en ayant plein les souliers avec un Zhirkov très remuant et un Bilyaletdinov inventif. Mais il s'en remettra, et avec Puyol à ses côtés, il a de quoi se rassurer.
Hiddink a tenté quelque chose avec ses Russes. Ça n'a pas fonctionné comme il le pensait. La défense centrale était très peu expérimentée avec Shikorov qui n'occupe ce poste que depuis mars dernier, il était milieu de terrain auparavant, et Kolodin qui n'avait jamais joué sur une scène internationale avec le CSKA Moscou. Contre l'effervescence des Espagnols, cela n'a pas suffit. Il ne faut pas les écarter pour autant. Si ça augure bien pour l'Espagne en première position, la deuxième place reste à prendre dans ce groupe et les Russes ont ce qu'il faut d'envie et de talent pour aller la chercher.
La Suède, en battant les Grecs, s'est mise dans une bonne position. Mais son jeu réservé fera-t-il la mesure contre les débordements des Russes? Contre la Grèce, qui avait une allure similaire, ça allait. On jouait au chat et à la souris, chacun examinant longuement avant de faire quoi que ce soit. Isaksson, dont on disait pourtant qu'il avait manqué de compétition avant l'Euro, était en grande forme et aura su garder les siens dans le match à des moments importants en faisant les arrêts qu'il fallait.
Ce n'est pas fini pour la Grèce, mais il lui faudra trouver mieux devant la Russie et bien sûr l'Espagne. Les vainqueurs de 2004 ne peuvent plus se reposer sur une formule qui a servi une fois, mais qui les mettra à court cette fois-ci. Le passé n'est pas toujours garant de l'avenir heureusement pour l'Espagne.
Son entame de match contre la Russie a été lumineuse. Peut-être comme présage, les éclairs zébraient le ciel durant l'interprétation de l'Hymne royal, celui de l'Espagne, signe qu'un coup de tonnerre allait secouer l'Euro. Ironie du sort, c'est presque à la même heure que le ciel est tombé sur la tête des Montréalais au sens humide de la phrase. Des tonnes d'eau se déversaient aussi sur le terrain du stade Tivoli Neu à Innsbruck.
Mais ce n'est pas ça qui allait refroidir l'ardeur des Ibères. Le plan de l'entraîneur adverse Gus Hiddink était clair : étouffer le milieu de terrain espagnol, menotter les Xavi Hernandez, Iniesta, Senna et Silva pour les empêcher d'approvisionner en ballons les étoiles en orbite Torres et Villa. Ça fonctionné. Jusqu'à ce que, à la 20e minute, Villa en parfaite complicité avec Torres, marque le premier but de la rencontre. C'était le premier de trois, et les Russes, malgré un potentiel intéressant, ne se seront jamais vraiment remis de l'écroulement de leur plan de match. C'est le général Patton qui disait que la première victime dans une guerre, c'est le plan de bataille. Idem pour le plan de match.
Les Espagnols se sont alors mis à briller. Quelques frayeurs en défense, mais ils pouvaient toujours compter sur Puyol pour nettoyer derrière quand un ballon aventureux glissait là où il n'avait pas d'affaire. Sergio Ramos est peut-être celui qui aura le plus souffert, en en ayant plein les souliers avec un Zhirkov très remuant et un Bilyaletdinov inventif. Mais il s'en remettra, et avec Puyol à ses côtés, il a de quoi se rassurer.
Hiddink a tenté quelque chose avec ses Russes. Ça n'a pas fonctionné comme il le pensait. La défense centrale était très peu expérimentée avec Shikorov qui n'occupe ce poste que depuis mars dernier, il était milieu de terrain auparavant, et Kolodin qui n'avait jamais joué sur une scène internationale avec le CSKA Moscou. Contre l'effervescence des Espagnols, cela n'a pas suffit. Il ne faut pas les écarter pour autant. Si ça augure bien pour l'Espagne en première position, la deuxième place reste à prendre dans ce groupe et les Russes ont ce qu'il faut d'envie et de talent pour aller la chercher.
La Suède, en battant les Grecs, s'est mise dans une bonne position. Mais son jeu réservé fera-t-il la mesure contre les débordements des Russes? Contre la Grèce, qui avait une allure similaire, ça allait. On jouait au chat et à la souris, chacun examinant longuement avant de faire quoi que ce soit. Isaksson, dont on disait pourtant qu'il avait manqué de compétition avant l'Euro, était en grande forme et aura su garder les siens dans le match à des moments importants en faisant les arrêts qu'il fallait.
Ce n'est pas fini pour la Grèce, mais il lui faudra trouver mieux devant la Russie et bien sûr l'Espagne. Les vainqueurs de 2004 ne peuvent plus se reposer sur une formule qui a servi une fois, mais qui les mettra à court cette fois-ci. Le passé n'est pas toujours garant de l'avenir heureusement pour l'Espagne.