Pas de surprise
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:03 dimanche, 27 juin 2010. 21:17On attendait beaucoup de cette journée aux affrontements prometteurs, mais finalement, nous serons un peu restés sur notre appétit. Entre le Portugal et le Brésil, la qualification était déjà jouée. Seule une défaite des Portugais et une victoire avec un score fleuve de la Côte d’Ivoire aurait pu changer les choses. Et rappelez-vous que ce devait être le « groupe de la mort »…
La première mi-temps a montré quelques belles occasions, mais aussi beaucoup de cartons jaunes. Certains trop généreux et d’autres trop timides, comme celui donné à Juan (Bré) sur une main volontaire. Et Duda, en en soulignant l’évidence à l’arbitre, gagne à son tour un carton jaune. La statistique? Quatre joueurs du Portugal et trois du Brésil cartonnés en première mi-temps. M.Archundia a la dégaine rapide. À tel point que le sélectionneur du Brésil, Dunga, lui-même un joueur chaud à l’époque, sort Felipe Melo, décoré de jaune, avant que les choses se gâchent. Voilà ce qui s’appelle utiliser son expérience. Quelques occasions de part et d’autre tout de même, un tir de Ricardo Costa (Por) qui touche la transversale, une tête piquée de Fabiano (Bré) qui rate de peu.
En deuxième mi-temps, les choses se calment. L’avertissement a servi et aucun joueur ne veut risquer de rater le match des huitièmes de finale…déjà que les Brésiliens sont privés de Kaka pour ce dernier match de groupe. Entre la Corée du Nord et la Côte d’Ivoire, c’est 2–0 à la mi-temps, rien pour mettre le Portugal en danger qui se met alors à défendre son point qui le qualifie hors de tout doute. Du coup le Brésil ne force plus et échange le ballon en milieu de terrain. Seule une étincelle en fin de match, un tir de Ramires (Bré) dévié dans le dos de Bruno Alves (Por) et qui force Eduardo à réussir un bel arrêt, permet de faire taire les mauvaises langues qui seraient tentées de dire qu’une nulle finalement, faisait l’affaire de tout le monde. La Côte d’Ivoire en mettra un troisième, mais ce sera pour la statistique uniquement.
Enfin dans l’autre groupe, les enjeux étaient plus grands. Mais encore eut-il fallu que les équipes le sachent… L’Espagne devait absolument l’emporter contre le Chili parce qu’on pouvait supposer que la Suisse battrait le Honduras. Même le Chili, en ayant deux matchs gagnés jusque là pouvait disparaître de la carte. Au premier quart d’heure, l’Espagne qu’on attendait brillante, dominante, exubérante dans cette Coupe du Monde, se fait vaguement dominer par le Chili. Mais David Villa, double buteur du match précédent, ramasse un ballon de Piqué bloqué par le gardien Bravo en balade au milieu du terrain. La maison est vide, Villa en profite! Iniesta marque un deuxième but pour l’Espagne avant la mi-temps. Le Chili pourrait être ébranlé, si ce n’est qu’à Mangaung/Bloemfontein le score est toujours 0–0 entre la Suisse et le Honduras.
La Suisse, à ce moment, n’a besoin que d’un but pour se qualifier. Un tout petit but qui semble impossible à marquer. Il faut dire que jusque là, elle n’a pas brillé par son offensive dans le tournoi, laissant plutôt sa marque avec une défense hermétique. Son problème, c’est que le Honduras est capable de défendre lui aussi. Puis le Chili score contre l’Espagne, sur le ballon de Millar entré à la mi-temps, un ballon qui dévie cependant sur Piqué. Il lui faut maintenant deux buts à la Nati. Elle n’y arrivera pas et quittera le tournoi en se frappant la poitrine…par sa faute, par sa très grande faute. L’Espagne et le Chili se qualifient donc sans histoire. Là où il y aurait pu avoir des pleurs et des grincements de dents, il n’y aura eu finalement que des soupirs et du jeu neutre. Une ombre au tableau pour le Chili cependant, Estrada (un rouge pour deux jaunes aujourd’hui), ainsi que Ponce et Mendel manqueront à l’appel contre le Brésil. Ça risque de faire mal…
La phase de groupe est donc terminée et la suprématie de l’Europe aussi. Alors qu’en 2006 onze pays européens, quatre américains et un africain passaient en huitième de finales, cette fois-ci ce sont sept américains, six européens, deux asiatiques et toujours le même africain, le Ghana qui seront de la fête. Et là on passe aux choses sérieuses, personne n’a plus droit à l’erreur. Il y aura des adieux déchirants, des victoires dramatiques et ça commence demain avec l’Uruguay contre la Corée du Sud ainsi que les États-Unis contre le Ghana. Deux affiches équilibrées en prélude à des débats houleux comme Allemagne-Angleterre. Et que les meilleurs gagnent!