Qué viva España!
Soccer dimanche, 11 juil. 2010. 23:03 jeudi, 12 déc. 2024. 12:44
Par Claudine Douville - L'Espagne championne du monde! Depuis le temps qu'elle en rêvait. Cette équipe, qui n'a pas été parfaite durant ce Mondial, méritait grandement de soulever la Coupe dimanche.
Le match a été serré, physique, éclaboussé de fautes qui illustraient bien la fébrilité qui existait sur le terrain. Ce sont les deux formations les plus équilibrées qui se retrouvaient face à face aujourd'hui. Les Pays-Bas, qui ont remporté tous leurs matchs avant la finale et l'Espagne qui a toujours écrasé ses adversaires avec sa possession de ballon même en perdant contre la Suisse.
Cette fois, l'adversaire étant différent, le partage du ballon a été un peu plus équilibré avec avantage Espagne tout de même. Mais quand on parle d'équilibre les deux mi-temps réglementaires n'auront pas été suffisantes pour régler la question.
Il y a quand même eu quelques occasions, comme cette tête de Sergio Ramos à la 5e minute, ou cette frappe enroulée de Robben à la fin de la première mi-temps. Mais c'est surtout du face-à-face Robben-Casillas à la 62e minute dont on se souviendra. L'attaquant néerlandais s'est retrouvé seul en face du gardien espagnol et c'est ce dernier qui a eu le meilleur en étirant la jambe juste ce qu'il fallait pour dévier le tir en corner. Si Robben avait marqué à ce moment, nous aurions assisté à une rencontre différente.
Mais un match de soccer, encore plus une finale, est truffé de « si » et de « peut-être ». Vous pouvez compter sur chacun des joueurs des Pays-Bas pour revoir dans leur tête, en boucle ininterrompue au cours des prochains jours, chacun des gestes qu'ils ont posé ou n'ont pas posé durant ce match. Chacun sentira qu'il aurait pu faire la différence, qu'il aurait pu faire basculer le résultat dans son camp. Si seulement il avait
Mais on peut les consoler. Ils avaient devant eux une formidable machine, une Furia Roja, qui a manqué de furie parfois, mais qui était parfaitement huilée. Elle devait certainement cette grande cohésion au fait que 20 de ses 23 joueurs évoluent dans la Liga espagnole et que six de ses partants jouent avec le FC Barcelone, dont les incontournables Iniesta et Xavi, les poumons de la sélection espagnole et de la formation catalane. Sur les 5 autres joueurs, trois sont du Real Madrid, un de Villareal et l'autre, David Villa de Valence jouera avec Barcelone la saison prochaine.
Comment s'étonner alors de la cohésion de cette équipe? La « seleccion » influencée par le jeu de Barcelone? Certainement et pour son plus grand bonheur. Qu'y a-t-il de mal à utiliser ses atouts et à les faire jouer en sa faveur? Puyol l'a admis lui-même, la formidable reprise de la tête qui marque contre l'Espagne est venue d'un jeu pratiqué maintes fois sous la direction de Pepe Guardiola, sélectionneur du Barcelone. Vincente del Bosque utilise cette arme à son avantage. Grand bien lui fasse. Il ne l'a certainement pas regretté en soulevant la Coupe du Monde aujourd'hui.
Neuf équipes et quatre pays étaient représentés dans le onze partant des néerlandais. Malgré tout, durant tout le tournoi, ils ont affiché une belle entente. Mais c'est dans les petits détails qui font la différence que ce fait prend toute son importance. Ces individualités n'ont peut-être pas eu le temps suffisant pour trouver et utiliser la belle homogénéité de leurs opposants. Une affiche trônait au-dessus de Del Bosque en point de presse : « Una España para todos » « Une Espagne pour tous ». C'est celle-là qu'on a vue aujourd'hui. C'est aussi celle de deux hommes, Andrès Iniesta et Iker Casillas. Iniesta à la création et à la relance, Iniesta en véritable modérateur de jeu, en piston entre la défense et l'attaque. Iker Casillas, probablement le meilleur gardien au monde à l'heure actuelle. Un capitaine de 29 ans qui compte à sa fiche un nombre incroyable de 118 sélections avec la formation nationale, un leader sur le terrain et dans le vestiaire, la pierre angulaire d'une équipe qui peut bâtir à partir de ses fondations : le but, puis monter vers la défense, le milieu de terrain et enfin l'attaque avec l'extraordinaire fer de lance qu'est David Villa.
On pourra épiloguer sur le corner qui n'a pas été donné aux Pays-Bas, juste avant qu'Iniesta marque le but du match, mais on reste alors dans le domaine des suppositions. Les Pays-Bas ont eu 6 corners dans le match et c'était toujours 0 à 0 en prolongation. La victoire de l'Espagne n'était nullement usurpée, tout comme le titre d'homme du match sied bien à Iniesta. Elle vient de réussir un doublé qui la porte aux côtés de l'Allemagne (72-74) et de la France (98-00) pour avoir remporté de façon consécutive la Coupe d'Europe et la Coupe du Monde. Elle vient de montrer qu'un soccer brillant, basé sur l'attaque et la circulation du ballon, peut amener aux plus grands succès. Elle a trébuché lors de son premier match, s'est relevée par la suite, et la puissance de l'esprit d'équipe a fait le reste.
Bravo l'Espagne. Qué viva España!
Le match a été serré, physique, éclaboussé de fautes qui illustraient bien la fébrilité qui existait sur le terrain. Ce sont les deux formations les plus équilibrées qui se retrouvaient face à face aujourd'hui. Les Pays-Bas, qui ont remporté tous leurs matchs avant la finale et l'Espagne qui a toujours écrasé ses adversaires avec sa possession de ballon même en perdant contre la Suisse.
Cette fois, l'adversaire étant différent, le partage du ballon a été un peu plus équilibré avec avantage Espagne tout de même. Mais quand on parle d'équilibre les deux mi-temps réglementaires n'auront pas été suffisantes pour régler la question.
Il y a quand même eu quelques occasions, comme cette tête de Sergio Ramos à la 5e minute, ou cette frappe enroulée de Robben à la fin de la première mi-temps. Mais c'est surtout du face-à-face Robben-Casillas à la 62e minute dont on se souviendra. L'attaquant néerlandais s'est retrouvé seul en face du gardien espagnol et c'est ce dernier qui a eu le meilleur en étirant la jambe juste ce qu'il fallait pour dévier le tir en corner. Si Robben avait marqué à ce moment, nous aurions assisté à une rencontre différente.
Mais un match de soccer, encore plus une finale, est truffé de « si » et de « peut-être ». Vous pouvez compter sur chacun des joueurs des Pays-Bas pour revoir dans leur tête, en boucle ininterrompue au cours des prochains jours, chacun des gestes qu'ils ont posé ou n'ont pas posé durant ce match. Chacun sentira qu'il aurait pu faire la différence, qu'il aurait pu faire basculer le résultat dans son camp. Si seulement il avait
Mais on peut les consoler. Ils avaient devant eux une formidable machine, une Furia Roja, qui a manqué de furie parfois, mais qui était parfaitement huilée. Elle devait certainement cette grande cohésion au fait que 20 de ses 23 joueurs évoluent dans la Liga espagnole et que six de ses partants jouent avec le FC Barcelone, dont les incontournables Iniesta et Xavi, les poumons de la sélection espagnole et de la formation catalane. Sur les 5 autres joueurs, trois sont du Real Madrid, un de Villareal et l'autre, David Villa de Valence jouera avec Barcelone la saison prochaine.
Comment s'étonner alors de la cohésion de cette équipe? La « seleccion » influencée par le jeu de Barcelone? Certainement et pour son plus grand bonheur. Qu'y a-t-il de mal à utiliser ses atouts et à les faire jouer en sa faveur? Puyol l'a admis lui-même, la formidable reprise de la tête qui marque contre l'Espagne est venue d'un jeu pratiqué maintes fois sous la direction de Pepe Guardiola, sélectionneur du Barcelone. Vincente del Bosque utilise cette arme à son avantage. Grand bien lui fasse. Il ne l'a certainement pas regretté en soulevant la Coupe du Monde aujourd'hui.
Neuf équipes et quatre pays étaient représentés dans le onze partant des néerlandais. Malgré tout, durant tout le tournoi, ils ont affiché une belle entente. Mais c'est dans les petits détails qui font la différence que ce fait prend toute son importance. Ces individualités n'ont peut-être pas eu le temps suffisant pour trouver et utiliser la belle homogénéité de leurs opposants. Une affiche trônait au-dessus de Del Bosque en point de presse : « Una España para todos » « Une Espagne pour tous ». C'est celle-là qu'on a vue aujourd'hui. C'est aussi celle de deux hommes, Andrès Iniesta et Iker Casillas. Iniesta à la création et à la relance, Iniesta en véritable modérateur de jeu, en piston entre la défense et l'attaque. Iker Casillas, probablement le meilleur gardien au monde à l'heure actuelle. Un capitaine de 29 ans qui compte à sa fiche un nombre incroyable de 118 sélections avec la formation nationale, un leader sur le terrain et dans le vestiaire, la pierre angulaire d'une équipe qui peut bâtir à partir de ses fondations : le but, puis monter vers la défense, le milieu de terrain et enfin l'attaque avec l'extraordinaire fer de lance qu'est David Villa.
On pourra épiloguer sur le corner qui n'a pas été donné aux Pays-Bas, juste avant qu'Iniesta marque le but du match, mais on reste alors dans le domaine des suppositions. Les Pays-Bas ont eu 6 corners dans le match et c'était toujours 0 à 0 en prolongation. La victoire de l'Espagne n'était nullement usurpée, tout comme le titre d'homme du match sied bien à Iniesta. Elle vient de réussir un doublé qui la porte aux côtés de l'Allemagne (72-74) et de la France (98-00) pour avoir remporté de façon consécutive la Coupe d'Europe et la Coupe du Monde. Elle vient de montrer qu'un soccer brillant, basé sur l'attaque et la circulation du ballon, peut amener aux plus grands succès. Elle a trébuché lors de son premier match, s'est relevée par la suite, et la puissance de l'esprit d'équipe a fait le reste.
Bravo l'Espagne. Qué viva España!