Je ne sais pas pour vous, mais je suis toujours en mode attente. Comme disent les Chinois, l’Impact s’approche, mais toujours pas de cigare…



À l’image de Justin Braun, les insuccès du club ne sont généralement pas causés par un manque d’effort, comme l’assaut de la fin de match à Salt Lake le prouve. En bout de ligne, la différence se situe plutôt au niveau de la qualité des prises de décision et, surtout, de la précision dans l’exécution.

Là où un Thierry Henry enfonce le clou, les Montréalais pardonnent encore ... Pour le moment, du moins.

En attendant la visite de Toronto – qui n’est pas sorti indemne de son périple à Torreon l’Impact devra trouver le moyen de se créer davantage d’occasions nettes pour profiter des largesses de la défense des rouges.

Pour marquer, il faut tirer

En jetant un coup d’œil aux statistiques du match au Rio Tinto Stadium, j’étais surpris de constater qu’on avait compté 14 tirs tentés par l’Impact contre les 15 du Real. J’avais pourtant eu l’impression que l’équipe de Jason Kreis avait dominé par une plus grande marge à ce chapitre. Or, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que Salt Lake a en réalité obtenu 12 tirs (5 cadrés vs 7 non-cadrés) contre 2 cadrés et 4 non-cadrés pour Montréal. Ainsi, l’écart entre les deux équipes est plus représentatif de l’allure du match.

Y a-t-il un problème de comptabilité en MLS? Pas vraiment. La différence s’explique par le nombre de tirs bloqués, Le Real aurait contré jusqu’à 8 tentatives montréalaises (3 pour l’Impact). Et ce n’est pas une question de courage. La cause me semble plus logique. D’abord la provenance des tirs de l’Impact diffère grandement de celle de ceux du Real (beaucoup plus de tirs de loin pour Montréal), tout comme le nombre de joueurs positionnés entre le tireur et sa cible.

Les tirs du Real Salt Lake - Cliquez sur l'image pour agrandir



Les tirs de l'Impact de Montréal - Cliquez sur l'image pour agrandir



En d‘autres mots, les attaquants du Real ont eu plusieurs fois le champ libre pour tester Donovan Ricketts. On ne peut en dire autant de l’Impact. Les bleus-blancs-noirs sont trop rarement parvenus à se rendre dans le dos de la défense adverse alors que Salt Lake a maintes fois trouvé le moyen de transpercer l’arrière-garde montréalaise qui a toujours du mal avec les ballons en profondeur.

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Petite trêve de MLS pour terminer ce billet. L’inspiration provient d’Espagne cette semaine, mais pas seulement du Barça. L’Athletic Bilbao enflamme la ligue Europa depuis sa démonstration en quart-de-finale face au Manchester United. Les Basques sont un véritable délice à regarder : un alliage d’émotion et d’intelligence.

Manchester United 2 Athletic Bilbao 3 Match Aller



But de Fernando Llorente au match retour



En passant, l’équipe de Marcelo Bielsa remet ça ce jeudi en après-midi face à Schalke. Laissez-vous séduire…