Un grand match
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 18:20 dimanche, 11 juil. 2010. 00:32Qui a dit qu’un match de troisième place devait être ennuyant? Les deux équipes qui en faisaient l’affiche, l’Allemagne et l’Uruguay, se sont présentée sur le terrain avec toutes deux une féroce envie de gagner, et ça s’est reflété dans tous les aspects du jeu.
Si avec le retour de Suarez, Tabarez a pu aligner sa formation type pour le match, Joachim Löw a dû puiser dans ses réserves avec le forfait de Lahm, la grippe de Podolski, les maux de dos de Klose et la mise au repos de Neuer. Mais le retour de Müller compensait un peu et l’équipe avait suffisamment de profondeur et de ressources pour prendre ce match d’assaut.
Mais ce n’est pas que la NationalMannshaft qui a pris les choses en mains. L’Uruguay, la belle révélation de cette Coupe du Monde, n’était pas là pour servir de partenaire d’entraînement. Elle a fait dans ce match ce qu’elle a fait tout au cours du tournoi : jouer avec cœur et détermination et prouver à tous que sa qualification d’abord, n’était pas due au hasard, et que sa lutte pour la troisième place était aussi amplement méritée.
Quand Müller a marqué, on a tous pensé que le rouleau-Kompressor allemand allait écraser l’Uruguay, mais 28 minutes plus tard, Cavani égalait la marque quand Perez lui a refilé un ballon volé au nez du puissant Schwensteiger au milieu du terrain. Puis au retour de la pause, c’est Forlàn, le démon blond des Sud-américains, qui pousse son équipe en avance. On sent un vent d’inquiétude survoler l’Allemagne, mais Jansen rétablit les choses avec une reprise de la tête au-dessus de Muslera qui ne fait pas sa meilleure sortie du Mondial. Les deux équipes continuent de jouer avec force et conviction. Alors que la prolongation commence à se dessiner dans le rideau de pluie qui tombe sur le stade, Khedira marque son seul but du mondial, mais un but qui donnera la troisième place à son équipe. Une récompense bien méritée pour un joueur qui a très bien paru dans cette Coupe du Monde, et qui comme bien d’autres joueurs, s’est mis bien en vue des grandes équipes.
L’Allemagne remporte donc ce match de troisième place pour une deuxième Coupe du Monde consécutive. Et les deux fois en marquant trois buts, soit 3–1 contre le Portugal en 2006, et 3–2 cette fois-ci devant la vaillante Uruguay. Pour cette dernière, même une quatrième place est une consécration. Il n’y avait d’ailleurs aucune amertume sur le visage des joueurs alors qu’ils échangeaient des maillots avec les vainqueurs. Les deux équipes seront bien accueillies dans leur pays respectif avec tous les honneurs qui leur sont dus. Ce que bien d’autres formations leur envieront…
Demain, c’est déjà le point final pour cette Coupe du Monde qui avait commencé doucement, tardant à nous dévoiler ses charmes, mais qui se sera bien reprise par la suite. Jusqu’à nous donner une finale inédite, une finale où le rouge et l’orange se mêleront pour nous donner, on l’espère, un match de feu.
L’Espagne et les Pays-Bas ne pourraient pas être plus motivés qu’ils le sont actuellement. On a souvent dit des Pays-Bas qu’ils formaient « la meilleure équipe à ne jamais avoir gagné la Coupe du Monde ». Il en étaient passés près en 1974 et 1978, terminant finalistes derrière l’Allemagne et l’Argentine, organisateurs de ces deux Coupes du Monde. Pour l’Espagne, c’est une première participation à la finale, moussée par la perspective de devenir le troisième pays après l’Allemagne en 1972 et 1974 et la France en 1998 et 2000 à réussir, dans un sens ou dans l’autre, le doublé Euro-Coupe du Monde.
Est-ce que les Pays-Bas réussiront à menotter le milieu de terrain espagnol pour les empêcher de garder le ballon dans leur camp? Est-ce que les Espagnols réussiront à contrer le jeu fluide des Pays-Bas, un jeu qui ressemble au leur sur bien des aspects? Paul le Poulpe n’a pas répondu de façon aussi pointue à ces questions, non plus qu’il n’a désigné qui de Sneijder ou de David Villa pourrait terminer devant l’autre au classement des buteurs. Il s’est contenté de désigner l’Espagne comme vainqueur. Mais peut-être que sous l’eau, le rouge et l’orange sont-ils faciles à confondre? Il devrait faire beau demain à
Johannesburg, et ce sera alors aux deux équipes de nous éblouir sous le soleil…pour une finale du tonnerre!