Des demies d'enfer
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:21 vendredi, 14 oct. 2011. 16:19Après des quarts-de-finale excitants, nous passons à des demies-finale exaltantes. Quatre équipes s’y retrouvent, quatre équipes que nous verrons deux fois, puisque les perdants s’affronteront pour la troisième place. Encore une fois ce sera l’hémisphère nord d’un côté, l’hémisphère sud de l’autre.
En faisant preuve d’une grande rigueur de jeu, le Pays-de-Galles est venu à bout de la fougue irlandaise. C’est peut-être l’équipe qui arrive en demi-finale avec le moins de doutes et surtout le moins de pression. L’entraîneur Gatland, qui jusque là profitait d’une équipe en bonne santé, a dû se résoudre à changer son demi d’ouverture Priestland pour le match contre la France. Blessé à l’épaule, Rhye Priestland n’a pu se remettre à temps et sera remplacé par James Hook, qui est entré en substitut contre l’Irlande, mais qui a suffisamment convaincu pour ravir le poste à l’expérimenté Stephen Jones.
Mais les performances du Pays-de-Galles ont été solides, sans bavures. Son seul échec fut contre l’Afrique du Sud, et encore, par un petit point. Il bénéficie maintenant d’un relatif anonymat, tous les projecteurs étant tournés vers la Nouvelle-Zélande et l’Australie, ce qui lui convient bien. Passer sous le radar, même la France attire plus l’attention, fait l’affaire des Gallois qui peuvent se préparer en toute quiétude.
Marc Lièvremont a été le premier à annoncer sa formation pour ce week-end, mais il devra peut-être la réviser. Le demi de mêlée Dimitri Yaschvili, touché à la jambe, pourrait bien ne pas être de la partie. Il s’est blessé lors du match contre l’Angleterre et a continué de botter malgré tout, aggravant bien sûr la lésion. On pourrait donc se retrouver dans un match où les deux botteurs attitrés, Priestland et Yachvili, ne seraient pas là. Morgan Parra, au four et au moulin pour la France, prendrait alors la relève. La France pourrait établir une première en Coupe du Monde : devenir la première équipes à se qualifier pour la finale en ayant perdu deux matches de poule. Mais plutôt qu’un exploit, la chose soulève des doutes. Quelle France verrons-nous en demi-finale?
La Nouvelle-Zélande et l’Australie arrivent bien éclopées toutes les deux. Après le départ de leur ouvreur Dan Carter, les All-Blacks, devront maintenant se passer des services de leur arrière Mils Muliana dont la 100e sélection, jouée contre l’Argentine en quart-de-finale, n’aura pas été chanceuse. Blessé à l’épaule, non seulement ne prendra-t-il plus part à aucun match de cette Coupe du Monde, mais il aura aussi terminé sa carrière sur une note douloureuse, sa retraite des All Blacks étant prévue après l’événement. Comble de malheur, le demi d’ouverture remplaçant Colin Slade est aussi blessé. C’est le jeune Cruden qui le remplacera à l’ouverture, devant prendre une part de l’immense pression qui pèse sur les All Blacks, sur ses épaules.
L’Australie a eu sa part de problèmes aussi. À un certain moment dans le tournoi, elle ne pouvait plus compter que sur 24 joueurs valides des 30 originaux! Pour le match de demi-finale, c’est l’arrière Beale qui est incertain, lui qui est un rouage important de l’attaque des Wallabies. Il pourrait être remplacé par O’Connor ou Fainga’a, deux bons choix, mais qui laissent des espaces parmi les arrières. Chose certaine, ce sera un match fascinant entre deux grandes équipes qui se connaissent bien. Elles se sont affrontées 167 fois et à 115 reprises, c’est la Nouvelle-Zélande qui l’a emporté. Difficile de dire qui aura le meilleur dans le prochain match. Probablement que ce sera l’équipe qui saura garder le plus de joueurs en santé.
Ces bilans médicaux expriment bien à quel pour le tournoi de la Coupe du Monde est éprouvant pour les joueurs. Jouer autant de matches en si peu de temps, récupérer à la va-vite et retourner sur le terrain avec des blessures encore vives, prendre des postes peu habituels pour compenser des absences non prévues, autant de facteurs qui s’ils rendent la vie des joueurs difficile, contribuent à rehausser leur image de surhommes! Méchants athlètes, en vérité!