L'ascension de Justine
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:01 jeudi, 13 déc. 2012. 16:16Même si elle n’a que 18 ans, Justine Dufour-Lapointe n’est plus le bébé du circuit de la coupe du monde de ski acrobatique. Sauf qu’au sein de sa propre famille, elle sera toujours la cadette des 3 sœurs Dufour-Lapointe. Maxime, 23 ans et Chloé 21 ans ont vu leur jeune sœur faire une entrée fracassante parmi l’élite du ski acrobatique.
La saison dernière, Justine est montée 8 fois sur le podium en plus de terminer au 2e rang du classement général des bosses. Rejoint à Ruka en Finlande en vue de la première Coupe du Monde de la saison, Justine affiche la confiance d’une athlète d’expérience. Elle sait qu’elle est maintenant sous les projecteurs et que les autres compétitrices veulent la devancer.
« J’essaie de ne pas y penser. Je ne suis pas encore au sommet et tout ce que je veux c’est m’améliorer. De toutes façons, il y aura toujours quelqu’un qui sera là pour te battre », de dire Justine.
À 18 ans, il serait facile pour Justine d’avoir la grosse tête. Chaque fois que je lui parle de ses succès, elle affiche une humilité désarmante frôlant même la timidité. « J’ai toujours été compétitive et bien honnêtement, je compose bien avec le stress, la pression. J’étais justement en examen récemment à l’école et le stress m’aide beaucoup dans ce genre de situations corsées. »
_Justine Dufour-Lapointe_
Bien qu’elle soit d’une grande modestie, Justine affiche un large sourire lorsqu’on lui mentionne que la prochaine étape pour une athlète qui a terminé au 2e rang, bien c’est le sommet de la pyramide. Croit-elle à ses chances de remporter le globe de cristal cette année devant sa grande rivale, l’américaine Hannah Kearney qui a tout raflé sur son passage la saison dernière? « Je ne dirais pas non c’est certain mais peut-être pas cette année. Mon but, ce n’est pas de battre Hannah mais de me battre moi-même. Je veux faire les meilleures descentes et le résultat suivra. »
Et au fil de la conversation, elle lance : « Excuses moi mais j’ai l’impression de te donner des réponses plates. Je pense seulement à ma prochaine course. On me parle beaucoup de ce que je pourrais accomplir mais je ne veux pas me projeter aussi loin. Je suis comme ça. », explique-t-elle.
Maxime et Chloé
Justine ne s’en cache pas, la présence de ses deux sœurs ainées l’aide beaucoup. D’ailleurs à Ruka, elles partagent un petit appartement durant la préparation pour la Coupe du Monde. Rivales sur la pistes mais la famille prend tout le temps le dessus.
« Avant d’être des compétitrices, nous sommes avant tout des sœurs. En piste, c’est chacune pour soi mais à la maison tout redevient normal. Nous sommes 3 personnes bien différentes mais nous avons été bien élevées et nous avons énormément de respect les unes envers les autres », de dire Justine.
« De voyager tout le temps ensemble, ça nous aide beaucoup. On se pousse mutuellement », soutien Maxime
Est-ce que le fait de voir la cadette être devant les plus vieilles suscite des discussions? «C’est cool de voir notre sœur progresser. On est très fier d’elle. Cette année, on devrait avoir une plus grande rivalité. Nous nous sommes améliorées. Oui il y a de la compétition mais on veut également avoir du plaisir. », mentionne Chloé qui, rappelons-le, a terminé au 5e rang lors des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010.
_Chloé, Maxime et Justine_
Le trio à Sotchi
À Vancouver, les 3 sœurs étaient sur le site de bosses pour l’épreuve olympique mais chacune dans un rôle différent. Chloé participait à la compétition. Maxime agissait à titre de d’ouvreuse de piste et Justine se retrouvait dans les gradins pour regarder ses sœurs. Encore une fois, elle vivait le moment présent.
« Je ne pensais même pas au fait que je pourrais y être dans 4 ans. J’étais là en bas de la piste et j’admirais ma sœur qui est presque montée sur le podium », se rappelle Justine.
Dans un peu plus d’un an, il y a fort à parier que les trois sœurs se retrouveront au départ de la compétition de bosses aux Jeux Olympiques de Sotchi en 2014. D’ici là, dans leurs rêves les plus fous, elles monteraient sur un même podium en Coupe du Monde. « C’est réalisable mais il faudrait qu’on puisse être les 3 dans une bonne journée en même temps. », de dire Chloé.
Chose certaine, l’avenir est florissant pour l’équipe féminine de ski acrobatique. Celles ue l’on surnomme « les sœurs volantes » vont s’assurer de garder le Canada bien au sommet.