Le King veut régner
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:58 vendredi, 2 nov. 2012. 19:06De verte recrue en 2011, Mikaël Kingsbury est maintenant devenu celui que tout le monde veut vaincre en Coupe du Monde de ski acrobatique. Ses 13 podiums en 13 épreuves de Coupe du Monde la saison dernière ont fait de lui le nouveau monarque de la discipline des bosses.
En fait, on savait qu’il était le prochain prétendant au trône. Aussi évident que le prince William. Le voilà maintenant au sommet de son sport… à 20 ans seulement. «Honnêtement, ça ne change rien. Je me suis entrainé très fort cet été avec plusieurs camps d’entrainement. », mentionne Kingsbury au bout du fil.
Roi freluquet, Kingsbury a travaillé fort pour augmenter sa masse musculaire au cours de l’été. « Je veux être plus fort physiquement afin d’améliorer ma technique dans les bosses et ma vitesse. Disons que je vois déjà une progression.»
Pas nécessairement une bonne nouvelle pour ceux qui aspirent à sa couronne. Sauf que pour la prochaine saison, Kingsbury devra composer avec les retours du champion olympique Alexandre Bilodeau et du champion de la saison 2011, le français Guilbaut Colas. Les deux ont profité d’une année sabbatique sur le circuit en 2012. « Nous nous sommes entrainés ensemble et je peux dire qu’ils sont sur la « coche » », image Kingsbury.
Il se rappelle ses débuts en Coupe du Monde en 2011 alors qu’il talonnait Colas et Bilodeau au classement. « Il y a 2 ans, je me sentais plus petit face à eux. Je les battais de temps en temps. Depuis ce temps, j’ai pris de la confiance et je peux gagner à chaque course. »
Bilodeau et Colas n’ont qu’à bien se tenir. « J’ai plus que jamais soif de victoires. Quand tu rates une saison complète en ski, c’est comme au hockey. J’en ai profité l’an dernier mais je veux prouver cette année que je peux gagner même quand ils sont là. Je suis plus fort et plus rapide que l’an dernier alors ce seront des courses très intéressantes. Cette année, la bataille risque d’être plus difficile pour monter sur le podium.»
Même si la rivalité est bien présente en piste, Kingbury soutient que c’est un privilège d’avoir Alexandre Bilodeau comme coéquipier. « On s’entraide durant les entrainements. C’est très sain comme compétition. On se pousse mutuellement. C’est une chance d’être deux, une situation que ne peut bénéficier Guilbaut
_Mikael Kingsbury_
Un nouvel atout
Sur le circuit, Mikael Kingsbury établi les standards au niveau des sauts. Il a forcé les plus vieux à s’ajuster et à augmenter leur degré de difficultés. Malgré tout, il boit les enseignements du nouvel entraineur au sein de l’équipe des bosses, Steve Omischl. 4 fois champions de la Coupe du Monde en saut, Omischl s’est retiré après les Jeux de Vancouver. Il apporte maintenant son savoir aux bosseurs qui veulent améliorer leurs sauts.
« Steve, c’est un gagnant. Dans tout ce qu’il fait, il veut être le meilleur et j’aime cette mentalité. Je suis content qu’il travaille avec moi car en même temps, j’ai encore l’impression qu’il est mon coéquipier. C’est un vrai professionnel qui voit les petits détails et qui m’apporte beaucoup. »
Et Sotchi?
Mikaël ne s’en cache pas, il veut devenir champion olympique à Sotchi en 2014. « C’est encore loin mais d’un autre côté ça va aller vite d’ici là. Présentement, dans mon développement, je suis bien placé. J’ai encore du temps pour peaufiner mon ski mais je regarde ce rendez-vous avec beaucoup d’intérêt. »
D’ici Sotchi, Kingsbury veut continuer de dominer ses pairs et il a bien hâte à la première Coupe du Monde de la saison à Ruka en Finlande à la mi-décembre. « J’aime quand ça commence du bon pied. L’an dernier, c’est ce qui a donné le coup d’envoi à mon excellente saison. J’ai vraiment hâte de courser contre les gars »
Chose certaine, il ne pourra le faire devant parents et amis alors que l’épreuve canadienne des bosses aura lieu à Calgary. Celle prévue à Val St-Côme a été annulée pour des raisons financières par l’association canadienne. « C’est vrai que c’est décevant. C’était une opportunité d’avoir beaucoup de visibilité au Québec. », explique celui qui a réussi à obtenir les fruits de son succès alors que la compagnie québécois Riobel s’est associé à lui en plus de devenir le porte-parole de l’association des chiropraticiens du Québec.
Un chiro, Kingsbury en aura probablement besoin à la fin de la saison car tout le monde sera sur son dos afin de lui ravir sa couronne.