MONTRÉAL - Il y a des défaites qu'on veut oublier au plus tôt, et d'autres qui apportent un éclairage limpide sur les forces et les lacunes d'un joueur. Celle que le Canadien Filip Peliwo a subie, lundi après-midi lors du premier tour de la Coupe Rogers, entre dans la seconde catégorie.

Alors qu'il se dirigeait vers un revers expéditif, en à peine une heure de jeu, Peliwo a relevé son jeu d'un cran en deuxième manche avant de finalement s'incliner en trois sets devant l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky 6-1, 5-7, 6-2.

L'affrontement, présenté sur le court secondaire du stade Uniprix devant une foule éparse mais enthousiaste, a finalement duré deux heures et sept minutes.

Le Canadien de 21 ans, 526e au monde, a connu un début de match pour le moins difficile, cédant les cinq premiers jeux à son rival de 29 ans, 60e joueur mondial.

Stakhovsky s'est montré tout aussi dominant en deuxième manche, servant pour le match alors qu'il menait 5-2. C'est là que Peliwo a montré les atouts qui lui ont permis de gagner les Internationaux juniors de Wimbledon et des États-Unis en 2012. Grâce à de nombreux coups spectaculaires, Peliwo a gagné les cinq jeux suivants, provoquant la tenue d'un set ultime.

Au cinquième jeu de la manche décisive, alors que le score était égal, Stakhovsky est parvenu à se détacher de son tenace rival, brisant son service sans que le Canadien ne gagne un seul point. Peliwo ne s'en est pas remis.

« À 2-2 au troisième set, je lui ai donné quatre erreurs. C'est ce qui m'a le plus déçu de mon match. Mais je suis fier de la façon dont je suis revenu pour forcer un troisième set. Ce que je dois retenir, c'est de demeurer calme et patient, et de réaliser que mon jeu est suffisamment bon pour tenir tête à ces joueurs. »

En point de presse, Peliwo, dont l'année 2014 a été perturbée par les blessures, a admis qu'il avait des doutes sur ses chances de venir de l'arrière, en deuxième manche.

« Je pensais que le match était terminé, et souvent, dans ces situations, je libère mes coups et je commence à mieux jouer, a-t-il expliqué. Je n'abandonne pas, mais j'essaie de jouer un point à la fois, sans concéder de points faciles et en tentant de compliquer la tâche à mon adversaire. La prochaine fois, j'espère connaître un meilleur début de match, ou poursuivre sur ma lancée. »

Bester baisse pavillon devant Müller

« Il y a des aspects dont je suis déçu, mais je pense avoir fait beaucoup de bonnes choses, a enchaîné Peliwo. Et lorsque je les ai bien exécutées, je gagnais les points avec aisance. C'est une question de régularité. Mais contre les joueurs de ce niveau, vous apprenez ce que vous faites de bien et de moins bien. »

Stakhovsky, dont le principal fait d'armes en carrière aura été d'éliminer Roger Federer au deuxième tour de Wimbledon en 2013, affrontera l'Espagnol Rafael Nadal, classé septième tête de série, au deuxième tour.

Un autre Canadien, Philip Bester, s’incline lui aussi au 1er tour de la Coupe Rogers face à Gilles Muller. Une défaite en deux manches de 2-6 et 3-6.

Le Luxembourgeois, 46e joueur mondial, n'a eu aucun problème face à Bester qu'il a battu en 68 minutes.

Duel Karlovic-Raonic

L'autre match sur le court secondaire du stade Uniprix, lundi après-midi, aura permis de confirmer ce qu'un peu tout le monde anticipait: la tenue d'un duel entre deux des meilleurs spécialistes du service, soit le Croate Ivo Karlovic et le Canadien Milos Raonic, mardi soir sur le court central.

Karlovic, un géant de 6 pieds 11 pouces, a accumulé 18 as en route vers une victoire en deux manches, 6-4, 7-6(6) contre le Polonais Jerzy Janowicz, un petit monsieur de 6 pieds 8 pouces. Janowicz a lui-même inscrit 14 as dans la défaite.

Il s'agira du deuxième affrontement entre Karlovic et Raonic, et ce dernier a gagné le seul match 7-6(3), 6-4, en 2012, à Bangkok, à l'intérieur.

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