Dans les années vingt, en France et un peu partout en Europe, on aimait bien donner aux garçons le joli prénom d'Adolf. On sait tous ce que l'Histoire allait nous apprendre de ce "petit nom"!

À la fin des années '90, le monde du tennis allait être bouleversé par les agissements d'un fou envers sa fille. On avait connu des pères abusifs, mais ce paternel était un maître dans l'art de la démesure et de l'exagération!

S'étant désigné coach de sa fille, il s'appropria tous les droits inhérents à la profession. Hélas, on comprit vite que ses méthodes étaient arbitraires et injustes. Les gros mots se transformèrent rapidement en insultes et la violence physique en agression.

La petite Jelena, championne du monde junior en 1998, encaissait ce manque d'amour et avalait sa tristesse. Mais l'ogre de Belgrade continua de déverser sa pourriture jusqu'à complètement empoisonner la vie de sa jeune ado. Avec malhonnêteté, il la traita de névrosée, suggérant même qu'elle dût recourir aux soins d'un psy. Après l'avoir faussement accablée de dopage, il la répudia en déclarant qu'il ne voulait "jamais plus la revoir!"

L'enfant, devenue jeune femme, en proie à une profonde dépression nerveuse, tenta tant bien que mal de cicatriser ses profondes blessures. L'amour lui avait tourné le dos!

Mais pas le tennis!

Revenue en Australie d'où on l'avait arrachée, elle reprit par le bas de l'échelle une nouvelle remontée vers l'espoir, elle, jadis numéro quatre mondiale, dont le nom avait même disparu des tablettes du classement!

La voici en quart de finale de l'Open d'Australie. Chacun de ses matchs est une belle histoire de confiance et de respect avec le public et les fans qui ont tout compris et tout pardonné!

On sait qu'elle revient de l'enfer! Elle a payé cher sa liberté!

Pour la première fois de sa vie, cajolée, Jelena Dokic est une enfant chérie!

Quant au père, il vaut mieux ne pas se rappeler son nom. Mais il n'est pas si simple d'oublier un tel monstre!