C'en est fait de la championne en titre, Anastasia Myskina. Mais ce n'est pas une immense surprise. Myskina a mis beaucoup de temps avant de s'amener à Roland Garros.

Et puis la Russe n'avait pas eu de bons résultats dernièrement. De méchantes langues de journalistes avaient suggéré qu'elle devrait passer moins de temps avec un jeune hockeyeur du Dynamo de Moscou et s'occuper davantage de son tennis. Il est vrai qu'Anastasia passait beaucoup de temps à Moscou, mais on apprenait ce week-end que sa maman était gravement malade, atteinte d'un cancer. Myskina n'avait pas la tête aux hostilités, enfin pas à ce genre de bataille.

"J'ai hésité avant de venir", dira-t-elle. Et puis," Roland Garros n'est pas une priorité; juste un souvenir réconfortant." Sans âme, pas du tout allumée, c'est en trois sets que s'est inclinée Myskina. Jamais le tenant du titre n'avait perdu au premier tour à Roland Garros. 6-0, au troisième set. La Russie pleure sa belle championne.

Chez les hommes, le tenant du titre, Gaston Gaudio faisait son entrée en scène. Le premier set est accroché. Et sur cette séquence, l'argentin, a malencontreusement frappé le Français Benneteau au visage. Un vrai choc! Benneteau ne s'en est pas remis. Fin de match aisée pour Gaston Gaudio. Saura-t-il répéter l'exploit de l'an dernier? C'est à voir. Mais il ne manque pas de talent.

Toute la France attendait son Mozart. Richard Gasquet. À dix-huit ans, Gasquet a remporté son premier match. Il est l'espoir français. Il a une longue carrière devant lui. On lui prédit même un jour la place de numéro un. Il n'a donc pas fini de soulever les passions en France. Une victoire en quatre sets, aujourd'hui. Il a été convaincant.