(RDS) - Vous vous souvenez de Mel Gibson, coeur vaillant dans le film Braveheart? Vous vous souvenez de sa force intérieure, de sa rage et de l'incroyable violence des coups qu'il assénait aux molosses osant se mettre sur sa route?

Tous les joueurs vous le diront: rencontrer Rafael Nadal sur le même terrain, c'est s'exposer à exploser sous l'impact. Au coeur de la bataille, les coups giclent croisés, décroisés, le long de la ligne, lourd, masqués, précis.

Rafa, et c'est le seul diminutif qu'il tolère, est un géant capable de gifles fouettées qui vous en mettent plein la gueule, et de chocs qui vous fixent au ventre. Ces coups ainsi portés, il n'a plus qu'à vous dépecer. Tant mieux, si ça dure trois sets; tant pis, si vous devez souffrir et râler pendant cinq manches!

"El fenomeno" mène sa guerre sans céder, sans repos, sans répit.

La peur?... Il ne connaît pas! Il n'est impressionné, ni par le moment, ni par personne. Au contraire, à tout juste vingt ans, c'est lui qui cherche à vous intimider. Tous les Espagnols le craignent, les autres le respectent!

Quand il promène, dans l'arène, son oeil noir, vous savez que vous êtes en sursis avant l'estocade finale.

À tout juste vingt ans, chef d'armée et Roi de la Terre !