(RDS) - Après plus de deux heures de jeu, Andre Agassi et Andrei Pavel sont à égalité.

Agassi a raté le bris d'égalité de la première manche: il est complètement passé à côté du sujet.

Le deuxième set se déroule sans bris jusqu'à l'inévitable jeu décisif. Agassi passe l'étape. Il est 23 heures à New York.

La fête peut débuter. Les vingt-trois mille spectateurs chez Arthur Ashe ne tiennent plus en place. Les soirées au US Open commencent tard ! Et le vrai match peut commencer!

C'est alors que l'on se retrouve en plein triangle des Bermudes. Sans un bip d'avis, Agassi disparaît de nos écrans. Il n'y a plus que l'ombre de son short sur le Central. Son crâne, plus chauve que jamais, est à la dérive. Un trou dans le temps.

Andre Agassi ne répond plus! Le tourbillon l'aspire et l'entraîne vers son dernier gouffre. 4-0, Pavel ! Plus de doute, le géant de Las Vegas ne refera jamais plus surface.

On savait sa coque fragile, les voiles sont brisées. Le temps a finalement fait son oeuvre. Le temps l'a bouffé!

Mais, du fond de son impasse, Andre lance un S.O.S à son coach. À trente-six ans, les bouées avaient été prévues. On amène de nouvelles raquettes cordées plus justes, et le pré-retraité réapparaît sur les écrans. Des Bermudes, plusieurs ne sont jamais revenus.

Que s'est-il vraiment passé?

Les quelques privilégiés récupérés n'arrivent jamais à expliquer le trou dans le temps. On ne le saura pas davantage avec Agassi.

À l'autre bout du monde, la terre tremblait du côté de Pavel. Des crampes d'estomac, un ventre bouillonnant, des coliques stoppaient le Roumain. Il venait d'imploser !

Agassi gagna la rive… et le match !!

Agassi, la suite… puisque le temps le permet !!