Que tous ceux qui avaient prédit un autre pointage de 12-9 entre le Rouge et Or et les Carabins lèvent la main! Vous comprendrez que la mienne reste baissée.

J’étais convaincu qu’il y aurait plus d’erreurs puisque c’était le premier match de l’année et que les deux éternels rivaux en profiteraient pour faire payer leur adversaire. Mais ce scénario ne s’est pas produit. Pour un deuxième match de suite à Québec, les Bleus ont été incapables de pénétrer la zone des buts lavalloise.

Du côté du Rouge et Or, il a fallu un troisième essai et les buts et un plongeon d’Hugo Richard pour voir le seul majeur du match.

C’était seulement le deuxième touché des deux équipes au cours de leurs trois dernières confrontations. Que voulez-vous! Quand ce sont deux des meilleures défenses au pays qui s’affrontent, ça donne souvent des pointages de 12-9 (même score qu’à la Coupe Dunsmore).

Vert et Or 37 - Stingers 0

Avant la reprise de la dernière finale québécoise, le Vert et Or a lancé sa saison de la plus belle façon possible en blanchissant les jeunes Stingers 37-0, vendredi soir. Le nouvel uniforme de l’Université Concordia ne leur aura donc pas porté chance alors qu’ils n’ont jamais été dans le coup.

Au Stade Percival-Molson, les Redmen ont offert à leur nouvel entraîneur-chef Ronald Hilaire une première victoire en défaisant les Gaiters 10-3. Quel gain soulageant pour l’Université McGill qui avait terminé avec un dossier de 0-8 en 2014. Leur dernier triomphe remontait au 28 septembre 2013 et ils ont mis fin à une série 12 défaites (11 en saison régulière, 1 en éliminatoires).

Mais retournons à Québec. Les hommes de Danny Maciocia et de Glen Constantin nous ont offert un autre grand spectacle en nous tenant en haleine jusqu'à la fin. J’ai été surpris de l’exécution des deux formations lors des deux premiers quarts. Il fallait vraiment travailler fort pour dénoter des erreurs.

La deuxième demie m’a toutefois laissé un peu sur mon appétit. Les Carabins ont eu toutes les chances au monde pour marquer des points. La défense a provoqué deux revirements lors des deux derniers quarts, mais l’attaque n’a jamais été en mesure de terminer ses séquences.

Louis-Philippe Simoneau a raté deux placements qui auraient changé totalement la fin de la rencontre. En réussissant ses bottés de 27 et 35 verges, le botteur de deuxième année aurait donné une avance de 13-9 aux Bleus.

Le Rouge et Or aurait alors tiré de l’arrière par quatre points et aurait eu absolument besoin d’un majeur au lieu d’un placement sur sa dernière série offensive. Hugo Richard et son attaque ont été à la hauteur. On voyait que Justin Éthier avait bien préparé son unité offensive lorsqu’elle a repris le ballon avec 2:01 à faire.

Que dire des nerfs d’acier de Dominic Lévesque qui a donné la victoire aux Lavallois grâce à son premier placement en carrière alors qu’il ne restait plus de temps au cadran. Le remplaçant de Boris Bede, qui était sur les lignes de côté pour assister au match, avait raté quatre placements en finale du Bol d’Or de la première division collégiale l’an dernier. Constantin a fait confiance à son botteur qui s'élançait de la ligne de 39. Avec une égalité de 9-9, il aurait pu lui demander de dégager le ballon le plus loin possible pour essayer d'avoir le simple. Mais qui aime vraiment gagner un match sur un simple? Personne... sauf quand c'est en éliminatoires!

J’ai adoré le travail des deux quarts-arrières. Gabriel Cousineau a rapidement créé une chimie avec Louis-Mathieu Normandin. On avait beaucoup entendu parler du talent de l’ancien des Spartiates, mais jamais je n’aurais pu prédire qu’il touche au ballon aussi souvent à sa première présence sur un terrain universitaire. Avec Régis Cibasu, il va former l’un des meilleurs duos de receveurs au pays pour les prochaines années.

Hugo Richard a été le meilleur des deux pivots puisqu’il a su terminer le travail au quatrième quart. À la défense de Cousineau, sa ligne offensive, qui avait été quasi parfaite en première demie, n’a pas offert la meilleure protection lors des 15 dernières minutes.

Richard a bien navigué dans sa pochette et j’ai aimé les lectures qu’il a faites. Félix Faubert-Lussier a encore été sa cible favorite. Mais pauvre Tyrone Pierre! Deux de ses attrapés ont été annulés par des pénalités, dont un jeu de passe et course de 70 verges qui aurait été un touché. S’il demeure en santé cette année, il causera beaucoup de maux de tête aux défensives adverses.

Le prochain rendez-vous entre les Bleus et les Rouges aura lieu le 17 octobre au CEPSUM. Si les deux équipes remportent leurs quatre prochaines rencontres, le gagnant de ce match prendra une bonne option sur le premier rang du classement. Les Carabins devront toutefois l’emporter par plus de trois points en raison du différentiel si les deux formations terminent avec la même fiche.

Est-ce l’année du Vert et Or?

J’ai très, très, très hâte au duel entre le Rouge et Or et le Vert et Or qui aura lieu samedi sur la pelouse naturelle de l’Université de Sherbrooke.

Le Vert et Or a été sans pitié à Montréal face aux Stingers. L'attaque au sol de Concordia a terminé la rencontre dans le négatif avec des pertes de 29 verges. La défense a réussi deux interceptions, dont une ramenée pour un touché par Gaël Bernard-Perron. Jérémi Roch a été solide en complétant 76,7 % de ses passes pour 291 verges de gains avec deux passes de touché en un peu plus de trois quarts d'utilisation.

Depuis que j’ai visité la troupe de David Lessard durant leur camp d’entraînement, j’ai un bon pressentiment pour les Renards. C’est une équipe complètement différente des Carabins de 2014, mais je vois quelques parallèles avec les derniers champions de la Coupe Vanier.

Le Vert et Or s’appuie sur des lignes offensive et défensive qui arrivent à maturité avec un quart qui a des choses à prouver. Il n’y a pas de Mikhaïl Davidson chez le Vert et Or, mais il y a une belle diversité chez le groupe de receveurs.

Jérémi Roch semble serein pour son dernier tour de piste. Il a même changé de look en arborant une belle grosse barbe. En lui parlant, on sent la sincère volonté de remporter un championnat. Et ce n’est pas pour lui qu’il veut le faire, mais pour l’université qu’il représente.

C’est bien beau sur papier, mais le plus dur reste à faire. Les joueurs doivent exécuter sur le terrain. Le Vert et Or n’a jamais battu le Rouge et Or depuis son entrée en scène en 2003.

C’est l’étape qui manque pour casser la barrière mentale. Aurons-nous droit à une surprise samedi après-midi? Le Rouge et Or demeure favori pour l’emporter même s’il joue sur la route. Néanmoins, je ne serai pas stupéfait si le Vert et Or réussit enfin l’exploit de vaincre ses rivaux de Québec.

En terminant, n’hésitez pas à me poser des questions et/ou donner votre opinion sur différents sujets dans la section située au bas du texte.

Sur ce, bonne semaine de foot!

Mes étoiles de la semaine :

Attaque --> Louis-Mathieu Normandin, Carabins : 11 attrapés pour 169 verges de gains à son premier match universitaire. Des mains très fiables et il est très précis dans ses tracés.

Défense --> Karl Forgues, Redmen : 11,5 plaqués, dont 8 en solo, deux sacs du quart, un échappé provoqué, une passe rabattue. Une bonne soirée au bureau pour la recrue par excellence en défense de l’an dernier.

Unités spéciales --> Dominic Lévesque, Rouge et Or : un placement de 39 verges pour la victoire. Mentions spéciales à Mathieu Hébert (Vert et Or) et Félix Ménard-Brière (Carabins) qui ont été excellents sur leurs bottés de dégagement.

Affrontements de la semaine 2 :

Vendredi : McGill à Montréal

Samedi : Laval à Sherbrooke et Concordia à Bishop’s

Photo de la semaine 1 :

J’aurais pu choisir l’émotion d’Hugo Richard après son touché ou bien un des nombreux attrapés de Louis-Mathieu Normandin, mais les matchs en soirée, ça donne toujours de belles photos lorsque le soleil se couche. Très beau moment capté par notre photographe Marc-Antoine Hallé qui met en vedette la ligne offensive des Carabins.

Rémi Giguère, Marc Glaude et Arnaud Gendron-Dumouchel