«Come on down, Roger! You are our Winner!!

L'enthousiasme du vénéré Bob Barker eût été à son comble!

Cette victoire de Roger Federer à Wimbledon, c'est aussi comme s'il venait de gagner à «La Poule aux Œufs d'Or» de Ti-Guy Mongrain, en raflant tous les œufs et toutes les enveloppes en même temps!

Comme s'il filait avec toutes les valises du «Banquier», emportant Julie dans sa folie!

Parce qu'il n'a pas que gagner un 15e titre Grand Chelem, Roger!

Sa victoire est un sac-cadeau de prestige offert par ce 16-14 du cinquième set le plus long à être disputé en Grand Chelem!

Roger Federer qui participait, dimanche, à sa 20e finale en Grand Chelem, record absolu (Lendl/19), gagne son 6e titre sur le gazon du All England! Il n'est plus qu'à un titre de Pete Sampras, à Londres, mais, en plus de laisser «Sweet Pete» avec ses quatorze titres Grand Chelem (un de moins que RF), Roger devient le joueur le plus titré sur gazon! Il s'est approprié son 11e titre devançant Sampras, à la retraite, et donc bloqué à dix!

Quelle bonne idée de l'Américain de porter les verres fumés, assis dans la loge royale, impuissant et incrédule devant la maîtrise de sa majesté Roger XIV! Car, il y tenait à son record, ce cher Pete! Et il ne croyait pas que Federer lui ravirait si tôt! «J'ai bien essayé de t'aider; mais, il n'y avait rien à faire!», lui lâcha Andy Roddick, désarmé!

L'Unique Suisse vient de réussir le doublé Roland Garros-Wimbledon que seuls trois autres joueurs avant lui avaient réussi : Rod Laver, à une autre époque; Bjorn Borg, en '80; et Rafael Nadal, l'an passé!
À son 39e tournoi du Grand Chelem disputé d'affilée (sa série ayant commencé à Roland Garros en 1999), Maître Federer boucle la boucle et gagne ce 15e titre Grand Chelem, là, où il vécut son premier grand moment d'extase, en 2003! À Wimbledon même!

Ce lundi, il reprend sa place de numéro un mondial! Ce rang que lui avait usurpé Rafael Nadal au moment des Jeux Olympiques de Pékin! Roger ne semble pas faire trop de cas de cette récupération de son bien, mais il n'en est pas moins flatté. «Quand on gagne des titres du Grand Chelem, il est normal que l'on soit numéro un!» Et, aux peigne-culs qui insistent sur l'absence de Nadal pour dévaloriser les exploits de FED, ce dernier n'a qu'un mot : «L'important, dit-il, c'est d'être le gagnant!»

L'astrologue, penché sur le berceau du «petit Roger», il y a vingt-sept ans, contemplant les astres et les constellations qui traçaient ce fabuleux destin, ne sut pas contenir son frisson!

Roger Federer est heureux et épanoui : «Maintenant, je suis là où j'ai toujours voulu être!»