Bonjour !

      Les vélos sur mesure nous attendaient: de vrais tank qui passeraient au travers de nos hivers urbains. Avec leur sacoche, chaque jour on transportera le diner qu'on s'est fait, le matin même, au déjeuner; prière d'être debout tôt pour la douche, le café, le bonjour au Capitaine et à l'équipage. On se fait la bouffe du diner, on déjeune toute la gang dans la salle à manger du bâteau et, l'on repart en vélo vers 8 heures, 8 heures trente au pire.

 

       La Cuisinière a eu temps de nous allumer pour le souper typiquement hollandais du retour de randonnée. Elle fait de si bons desserts et ses mets du terroir nous font découvrir des préparations que nous ne connaissions pas: les larges tables du navire favorisent les échanges d'opinion.

        Rouler en Hollande, c'est un monde un peu différent. Le vélo y a sa place et le cyclotouriste se voit respecter par le flot de véhicules. De par ses sentiers, il est bien à l'abris de la circulation; il doit surtout veiller à garder sa place parmi les nombreux adeptes de la bécane. Les Hollandais ne portent pas de casques et vont pédaler habillés pour le travail ou les études: pour eux, conduire un vélo est aussi normal que de marcher.

         Dans les grandes villes comme Amsterdam, aux intersections, c'est toujours surprenant de voir autant de vélos s'élancer dès que les feux changent. De s'y retrouver aussi en vélo entre les voies pour tramway, autobus, autos et finalement vélos...

         Nous retournions à chaque fin de journée, dans une nouvelle ville et la ''Anna Antal'' nous attendait bon port. On rangeait les vélos tous ensemble sur le pont et on se dépêchait d'aller sur le deck pour se conter nos exploits de la journée. En soirée, après de bons soupers arrosés, on allait visiter cette ville qu'on allait quitter dès le lendemain.

          Si beau voyage, j'en garde d'impérissables souvenirs !

 

Au plaisir,

 

Luc Beaudry