La nuit n'a pas été aussi reposante que la veille, mais j'ai tout de même fermé l'oeil.

Aujourd'hui c'est le grand jour. Hier Emmanuel notre guide en chef, nous a expliqué comment se déroulerait la journée et un peu ce qui se passerait lors de l'ascension.

Petite journée ce matin. On part pour le camp de base à 4 600 mètres, ce qui représente une ascension de 600 mètres sur une durée de trois heures.

D'après Emmanuel il s’agit de la plus facile de toutes les journées. Une fois au camps de base on fait une petite sieste, on prend le lunch, on refait une petite sieste on soupe et on essaie de fermer l'œil jusqu'à minuit.

J'avoue que je sens déjà l’adrénaline monter.

Mon Iphone est sur le point de rendre l'âme et je n'ai pas apporté le fil pour la recharge alors je le garde fermé, ainsi que la tablette pour pouvoir capturer LA photo, celle du sommet!

J'ai réussi a emprunter un câble Jack, mon Iphone est chargé complètement. C'est une bonne nouvelle si je parviens à me rendre jusqu’au sommet je pourrai prendre des photos!

Nous avons grimpé les premiers 600 mètres de la journée sans problème. J'ai tout de même trouvé cela un peu difficile car j'étais tout le temps à bout de souffle.

On se prépare pour la dernière ascension jusqu'au camp de base.Source: Alain Tremblay
Légende: On se prépare pour la dernière ascension jusqu'au camp de base.

On a mangé et après petit dodo, Emmanuel nous recommande de dormir cet après-midi car même si a la possibilité de se coucher après le souper, souvent l’adrénaline nous empêche de dormir.

Je viens de me réveiller j'ai dormi de deux heures à quatre heures trente pm, c'est bon. Je grelotte un peu mais ce n’est rien de grave.

Emmanuel nous a expliqué par le détail la dernière ascension. Il parait que les deux dernières heures avant le cratère seront les plus difficiles. Une fois au Stella Point nous prendrons à nouveau nos signes vitaux afin de déterminer notre capacité de monter jusqu'au sommet. C'est stressant tout ça, je prenais pour acquis qu’à partir du moment où je serais arrivé à 4 600 mètres je serais prêt. Ce n'est pas le cas. En plus ma capacité d'oxygène est basse, j'ai fait 78 et on demande 90.

Il fait déjà pas mal froid, il nous faut vraiment bien nous habiller car le reste de l'ascension sera glaciale, de nuit et à cette hauteur, il faut combattre la fatigue et le froid. Les guides vont nous aider, ils nous garderons en petit groupe et si certains ralentissent ils resteront avec eux. David m'a dit qu'il porterait mon sac.

C'est ici que je devrai accepter le sort, si mon corps refuse d'aller plus haut j'aurai vécu toute une aventure et il faudra m'en contenter.

Soyons philosophes, 98% c'est pas mal proche de 100%.