Andre De Grasse a poursuivi sur sa lancée après sa récolte de trois médailles aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 en remportant la compétition masculine de 100 mètres à la Prefontaine Classic à Eugene, en Oregon, samedi.

De Grasse a insrit un temps canon de 9,74 secondes, ce qui aurait représenté un record personnel et un nouveau record canadien si le vent favorable (+2,9) trop important n'avait pas rendu le résultat impossible à homologuer. 

Bruni Surin et Donovan Bailey partagent le record canadien avec un temps de 9,84 secondes.

Le temps de 9,74 est le meilleur enregistré durant l'année 2021 sur 100 mètres.

De Grasse a devancé Fred Kerley au fil d'arrivée. L'Américain avait remporté la médaille d'argent sur 100 mètres à Tokyo.

De Grasse a remporté le bronze au 100 mètres à Tokyo. Il a également remporté l'or au 200 mètres et le bronze au relais 4×100 mètres.

Après la Prefontaine Classic, il y a quatre autres événements de la Diamond League en Europe pour clôturer la saison sur piste, notamment la finale à Zurich les 8 et 9 septembre.

Par ailleurs, l'Albertain Marco Arop a également connu une bonne journée en gagnant l'épreuve du 800 mètres.

Âgé de 22 ans, Arop a été éliminé à l'issue de la ronde des demi-finales à ses débuts olympiques à Tokyo.

Sha'Carri Richardson rate son retour

L'Américaine Sha'Carri Richardson, privée des JO après un contrôle positif au cannabis, n'a pas obtenu la revanche qu'elle souhaitait, terminant dernière du 100 m samedi au meeting d'Eugene (Oregon), comptant pour la Ligue de diamant, remporté avec brio par la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah.

Thompson-Herah, sacrée championne olympique à Tokyo sur 100 m, 200 m et 4x100 m, a pris date à un an des Mondiaux-2023 qui auront lieu sur cette même piste d'Eugene, en terminant le 100 m en 10.54 sec (+0,9 m/sec).

Elle réussit ainsi rien de moins que la deuxième performance de tous les temps, à 5/100e de la sulfureuse Florence Griffith-Joyner (10.49), dont les courses sont ternies par des soupçons de dopage.

Retour gâché pour Sha'carri Richardson

« Je pense que le record est à ma portée, car j'ai couru en 10.5 et j'en ai encore beaucoup dans le ventre », a déclaré Thompson-Herah, 29 ans, déjà parée d'or à Rio en 2016 sur 100 m et 200 m, qui a devancé une autre légende du sprint, Shelly-Ann Fraser-Pryce (10.73). Shericka Jackson (10.76, meilleur temps personnel égalé) a complété un podium 100% jamaïcain.

Face à des adversaires de haut niveau, avec la présence de trois autres finalistes olympiques, dont l'Américaine Teahna Daniels (4e, 10.83) l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (5e, 10.90) et la Suissesse Mujinga Kambundji (7e, 10.96), Sha'Carri Richardson a terminé à la neuvième et dernière place en 11.14.

C'est une grosse déception pour la sprinteuse américaine de 21 ans, qui faisait son retour à la compétition après avoir été suspendue fin juin trente jours pour consommation de cannabis et privée de Jeux olympiques, elle qui avait raconté début juillet à NBC qu'elle avait consommé de la marijuana après avoir appris le décès de sa mère biologique.

« C'était un super retour à la compétition, a déclaré Richardson à NBC après la course. Je voulais pouvoir venir et courir. Après un mois off, après avoir fait face à tout ce que j'ai dû affronter, je ne m'en veux pas du tout. »

« C'est juste une course, je ne suis pas finie. Vous savez ce dont je suis capable. Mettez-moi à l'écart si vous voulez. Dites toutes les conneries que vous voulez. Parce que je suis là pour rester. Je ne suis pas finie », a lancé l'Américaine après la course, visiblement frustrée.

« Félicitations aux gagnantes, félicitations à celles qui ont gagné, mais elles n'ont pas fini de me voir », a-t-elle ajouté, se retirant ensuite du 200 m, remporté par Mujinga Kambundji (22.06, +2.4 m/sec).