L'avant des Warriors de Golden State Draymond Green a pris de nombreuses minutes dans sa conférence d'après-match de lundi afin de déplorer « les doubles standards » instaurés par la NBA en ce qui a trait au traitement de ses joueurs.

Les critiques émises par Green sont survenues quelques heures après que les Cavaliers de Cleveland - les rivaux des Warriors lundi - eunt décidé de tenir à l'écart du jeu leur centre Andre Drummond jusqu'à ce que celui-ci soit échangé.

« J'aimerais aborder un sujet qui m'ennuie profondément, a-t-il affirmé, après la victoire de 129-98 de son club. Je parle ici du traitement réservé à certains joueurs de cette ligue. De voir Andre Drummond être assis sur les lignes de côté avant le match, puis retourner vers le vestiaire pour revenir en tenue de ville parce que son équipe va l'échanger, c'est de la foutaise. »

Selon ce qu'avait rapporté Adrian Wojnarowski du réseau ESPN lundi, les Cavs ont décidé d'effectuer une transition vers Jarrett Allen comme centre partant, et croient qu'il est « injuste » de limiter les minutes de temps de jeu de Drummond. Ainsi, ils préfèrent ne pas le faire jouer du tout.

« Quand James Harden a demandé à être échangé, et qu'il a essentiellement arrêter de tout donner pour Houston dans ses derniers jours avec l'équipe. Il n'en demeure pas moins que tout le monde l'a vilipandé pour avoir exigé d'aller jouer ailleurs. Tout le monde l'a détruit. Et maintenant, une équipe a le loisir de dire 'On veut échanger ce joueur, et il ne jouera pas tant qu'il ne pas parti', ce dernier doit absolument prendre son trou et rester professionnel, sinon quoi on dira de lui qu'il est un cancer au sein de l'équipe, alors qu'il n'a rien demandé. »

Drummond a discuté avec Green tout juste avec le coup d'envoi de la rencontre lundi. On ignore ce que les deux rivaux se sont dit, mais le message du joueur de Warriors était clair au podium après le match. 

« Des situations où un joueur se fait retirer en plein match pour se faire apprendre qu'il est échangé, il y en a un paquet, a poursuivi Green. Et on continue de laisser ça passer. On m'a refilé une amende pour avoir dit ma façon de penser sur la façon dont une équipe a traité un joueur. Mais à l'opposé, ces équipes n'ont aucune conséquence lorsqu'elles décident que c'est terminé pour un joueur. Et on s'attend en revanche que l'on reste professionnel. »

Green, qui n'a jamais eu peur de faire connaître le fond de sa pensée, sur des enjeux politiques notamment, avait écopé d'une amende de 50 000 $ l'an dernier pour avoir affirmé que le garde étoile des Suns de Phoenix Devin Booker « devrait quitter l'organisation ». Le vétéran de Golden State avait fait cette déclaration en tant qu'analyse invité pour Turner Sports durant la reprise des activités de la NBA, à Orlando.

« À un certain point, il faudra que nous, les joueurs, soyons traités avec respect. Et qu'on nous donne les mêmes droits que les dirigeants des équipes. En tant que joueur, on devient le pire individu du monde lorsqu'on veut un changement de décor. Mais un club peut faire ce qu'il veut avec toi, tandis que tu dois t'assurer de garder la forme et rester professionnel. S'il ne le fait pas, c'est sa carrière qui est en jeu. Il faudra que la ligue prévienne que les joueurs soient embarrassés de la sorte. »