RDS2 présentera tous les matchs de deuxième ronde entre les Raptors de Toronto et les Cavaliers de Cleveland dès le 1er mai.

Quarante-cinq rencontres plus tard, le premier tour éliminatoire est déjà complété dans la NBA. De mon point de vue, les deux premières semaines se sont avérées encore plus divertissantes que prévu. On a eu droit à deux (certaines) surprises, à un quart de 50 points au Minnesota, à de l’animosité inattendue entre deux petits marchés, à deux matchs no 7, à une série épique sur le plan individuel pour un certain roi, à l’émergence d’une puissance en devenir en Pennsylvanie et à quelques sueurs froides ontariennes. Et tout ça, c’est sans parler des champions en titre qui se sont redonné des airs de noblesse en l’espace de six petits matchs. Bref, un peu de tout pour tous!

C’est donc l’heure de se projeter sur l’étape suivante, avec un peu d’info privilégiée sur les deux séries dans l’Ouest qui ont débuté en fin de semaine en Californie et au Texas.

Raptors  de Toronto (no 1) c. Cavaliers de Cleveland (no 4)

L’affrontement que tous les partisans de basket au Canada attendaient avec impatience aura finalement lieu. Ils nous auront toutefois fait suer avant d’y arriver, alors que les Wizards de Washington et les Pacers de l’Indiana ont failli gâcher la fête. En 2016 et en 2017, c’est justement les Cavs de LeBron qui ont renvoyé les Raptors à la maison pour de bon. Jamais deux sans trois?

Personnellement, je n’y crois pas. Mon constat est simple et brutal : si les hommes de Dwane Casey n’arrivent pas à éliminer Cleveland en 2018, ils n’y arriveront jamais avec ce noyau de joueurs. Les conditions semblent idéales pour mettre fin à leurs frustrations passées.

Raisons pour favoriser les Raptors :

- Ils sont tannés, affamés et gonflés à bloc

- La majorité des meilleurs joueurs dans cette série leur appartiennent

- Personne ne peut arrêter Jonas Valanciunas à Cleveland

- Leur profondeur est nettement supérieure

- Ils sont relativement reposés alors que Cleveland est brûlé de sa série de premier tour

- Ils bénéficient enfin de l’avantage du terrain contre les Cavs

 

Raisons pour favoriser les Cavs :

- LeBron

James n’a jamais été meilleur qu’il ne l’est présentement. Tout simplement. À lui seul, il est définitivement capable d’éliminer Toronto pour une troisième fois de suite. OG Anunoby, Serge Ibaka et Pascal Siakam auront la tâche de le ralentir et souffriront sans doute chaque soir. Mais là où les Pacers ont ultimement échoué, je crois que les Raptors réussiront. Les trois victoires d’Indiana ont été enregistrées par 18, par 2 et par 34 points. Leurs quatre défaites? Par 3, par 4, par 3 et par 4. Des rencontres serrées au possible, il y en aura assurément au cours des deux prochaines semaines. Ça prendra des joueurs capables de terminer des matchs et d’achever l’adversaire quand l’opportunité se présentera. Victor Oladipo n’était pas encore tout à fait à la hauteur de la situation. Kyle Lowry, et encore plus DeMar DeRozan, le seront à mon avis.

Et c’est pour toutes ces raisons que je vais favoriser… Toronto en 7.

Celtics de Boston (no 2) c. Sixers de Philadelphie (no 3)

À armes égales, cette série aurait été absolument fantastique. Kyrie Irving, Gordon Hayward, Jaylen Brown, Jayson Tatum et Al Horford contre Joel Embiid, Ben Simmons et les autres jeunes loups des Sixers. Mais les armes ne sont évidemment pas égales dans le cas présent. Irving et Hayward sont toujours absents et Brown a terminé le septième match contre Milwaukee incommodé par une blessure à la jambe qui ne guérira pas par magie. J’adore Brad Stevens, mais même lui n’arrivera pas à créer des miracles comme ce fut le cas en première ronde contre les Bucks de Milwaukee.

Les Sixers sont plus talentueux, plus équilibrés et tout le reste. Non seulement sont-ils fortement pressentis pour accéder à leur première finale de l’Est depuis 2001, mais je les favorise présentement pour se rendre en grande finale. Tant qu’à me lancer dans des prédictions audacieuses de toutes sortes, permettez-moi d’en faire une autre : Sixers et Celtics croiseront le fer à nouveau en grande finale de l’Est en mai 2019. À armes égales cette fois. Et ce sera mémorable, comme ce fut le cas à coup sûr quatre fois en six ans au début des années 80.  

PRÉDICTION : Philadelphie en 5.

Rockets de Houston (no 1) c. Jazz de Utah (no 5)

En soi, la saison du Jazz est déjà une réussite. On parle ici d’une équipe vouée à la reconstruction à la suite du départ de Gordon Hayward durant l’été. Le Jazz aura surpris la ligue au complet en finissant l’année avec 29 victoires à leurs 35 derniers matchs en saison régulière, leur permettant de finir cinquième dans l’Ouest. Le tout aura été suivi d’une impressionnante victoire au premier tour face au Thunder d’Oklahoma City. Les raisons de leur succès sont multiples, la principale étant le brio de leur recrue Donovan Mitchell.

Si je parle déjà de leur saison au passé, c’est parce que je crois que les chances qu’ils éliminent les Rockets sont extrêmement faibles. Le match no 1 dimanche après-midi, remporté 110-96 par Houston, est légèrement trompeur quand on pense que le Jazz avait mis fin à son duel de premier tour moins de 48 heures auparavant à Utah et que la fatigue était assurément un facteur. Néanmoins, James Harden est une force inébranlable et je ne crois pas que ce soit possible de voir Chris Paul accepter de rater la finale d’association pour une 13e fois en 13 saisons dans la ligue. De plus, la blessure de Ricky Rubio fera mal au Jazz. Le meneur de jeu espagnol pourra revenir avant la fin de la série, et les hommes de Quin Snyder se battront jusqu’à leur dernier souffle, mais la montagne sera rendue trop abrupte à franchir rendu là.    

PRÉDICTION : Houston en 6.

Warriors de Golden State (no 2) c. Pelicans de La Nouvelle-Orléans (no 6)

Il y a trois jours, cette série me titillait au plus haut point. Maintenant, le duel m’allume encore, mais je commence à croire que ce sera moins serré que prévu. Le premier match, remporté 123-101 par les Warriors, aura servi de rappel que les champions en titre semblent avoir trouvé la sixième vitesse au moment idéal. Et ce, même sans Steph Curry dans la formation. Kevin Durant et Klay Thompson sont à leur meilleur et Draymond Green donne l’impression d’avoir rallumé le feu intérieur qui était à moitié éteint toute la saison. Il est partout sur le terrain et redonne aux siens le petit « edge » qui les rendait si dangereux depuis près de quatre ans.  

Comble de malheur pour les Pelicans, Curry devrait faire son retour au jeu tant attendu lors du match no 2. Anthony Davis n’a sans doute pas dit son dernier mot et je m’attends à 40 points de sa part mardi soir alors que personne du côté de Golden State n’est outillé pour le ralentir. Jrue Holiday, Nikola Mirotic et Rajon Rondo devront aussi trouver un autre sommet auquel accéder si La Nouvelle-Orléans souhaite avoir la moindre chance. Leur niveau de jeu étant déjà si élevé face aux Blazers de Portland en première ronde, je ne vois pas comment ils peuvent aller encore plus haut.    

PRÉDICTION : Golden State en 5.

En vous rappelant que la série Cavs/Raptors débute mardi soir à 19 h 58 (oui oui, à 19 h 58.) sur RDS2 avec toute notre équipe de production gonflée à bloc, on se reparle avant les finales d’association!