À moins de trois semaines de la tenue de son combat revanche face à Sergey Kovalev, Jean Pascal est au travail intensif dans un gymnase de Los Angeles, avec bien présent devant lui, l'image de son rival russe.

Le boxeur québécois travaille sous la supervision de Freddie Roach, considéré par plusieurs comme le meilleur entraîneur de boxe au monde. L'Américain de 55 ans, qui souffre de la maladie de Parkinson, avait d'abord refusé de travailler avec Pascal.

« J'ai refusé car j'avais prévu me faire opérer au dos. Il est revenu, il m'a montré ses bonnes habitudes de travail et j'ai déplacé mon opération », raconte Roach.

Et le célèbre instructeur croit connaître suffisemment Kovalev pour permettre à Pascal de le battre, le 30 janvier prochain.

« Kovalev était un bon ami. Je ne sais pas s'il l'est encore! Il s'entraînait ici et je crois connaître la meilleure façon de le battre », avance-t-il.

Une stratégie mieux définie?

À l'entraînement, Pascal utilise souvent son crochet de gauche. Il tente de corriger les erreurs commises dans le premier combat, remporté par K.-O. technique au 8e round par le Russe, en mars 2014.

« Je n'étais pas nécessairement dans mon assiette. La stratégie n'est peut-être pas super claire dans ma tête avant le début du combat. J'ai fait quelques erreurs techniques aussi. C'est ce que nous tentons de paufiner présentement », clame Pascal.

« (Kovalev) a une bonne droite mais à part ceci, je ne suis pas inquiet. Nous avons de bonnes façons d'écarter cette arme sans problème », croit l'entraîneur.

Une préparation épuisante ?

Pascal doit aussi être en forme puisqu'il traverse la phase la plus intense et difficile de l'entraînement. Et lundi, il présentait des signes de fatigue, lui qui pour la première fois s'entraîne avec une autre personne que Marc Ramsay.

« Ce n'est pas que c'est plus difficile ou plus facile. C'est juste différent. Sa méthode d'entraînement est différente. Et il ne m'entraîne pas de la même manière qu'il entraîne un Manny Pacquiao ou un Miguel Cotto. Il va vraiment spécifiquement avec le boxeur », explique le combattant de 32 ans.

Pascal n'ira pas s'entraîner en altitude. Il reproduit le phénomène à l'aide d'un masque et restera à Los Angeles encore une dizaine de jours avant de revenir au Québec une semaine avant son duel.