Récemment considérée comme une plaque tournante de la boxe professionnelle, Montréal a perdu de son lustre lorsque vient le moment de présenter des grands combats. Pourtant, au niveau de la qualité des boxeurs, le Québec tire très bien son épingle du jeu.

« On a beaucoup de bons boxeurs, mais ce sont des aspirants », analyse le promoteur Yvon Michel.

Les boxeurs québécois ont du succès sur la scène internationale, une situation qui se reflète très bien dans les classements mondiaux.

Le mois dernier, neuf boxeurs d'ici étaient classés par les prestigieuses organisations de boxe comme le WBC, l'IBF, la WBA et la WBO. Ce classement de la boxe masculine exclut évidemment l'ancien champion Adonis Stevenson.

Or ces boxeurs, les meilleurs de la boxe québécoise, ont pratiquement été absents des galas présentés au Québec. Steven Butler a été le plus actif au Québec avec trois combats. De leur côté, Artur Beterbiev, Eleider Alvarez, David Lemieux et Patrice Volny n'ont pas combattu au Québec.

En revanche, nos meilleurs pugilistes se sont tous battus à l'extérieur. David Lemieux était à l'affiche sur trois galas aux États-Unis, mais il n'en a livré qu'un seul.

Tout indique que la tendance va se poursuivre dans les prochains mois, alors qu'Oscar Rivas et Jean Pascal vont disputer leurs prochains combats sur la route.

La cause de cette situation? Les diffuseurs de la télé et du web qui ont le moyen de verser les bourses.

« Le jour où on va retrouver du succès et avoir d'autres champions du monde, on va ramener les combats importants ici », croit Yvon Michel.

En attendant, les diverses organisations présentent au Québec des galas de moindre envergure, pour développer les boxeurs. Les deux grands promoteurs québécois, Eye of the Tiger Management et Groupe Yvon Michel estiment que cette période de transition n'est que temporaire et que d'autres grands événements de boxe seront présentés ici dans un avenir rapproché.