À un peu plus de sept semaines de son plus grand duel en carrière, Jean Pascal entreprend la plus difficile portion de son camp d'entraînement, à Las Vegas, dans le gymnase de son idole et entraîneur, Roy Jones. Son entraîneur-chef Marc Ramsay ne le lâchera pas d'une semelle au cours de cette période et Pascal sait ce qui l'attend...

« De la souffrance, beaucoup de souffrance. Il va falloir que je me challenge et que je challenge mes entraîneurs », a reconnu Pascal.

Jour après jour, les deux hommes s'obstinent, comme un vieux couple. C'est ainsi depuis plus de 15 ans. Pascal dit qu'il a besoin de comprendre avant d'effectuer des exercices. Et des exercices, des éprouvants, il en exécutera des centaines. Malgré les périodes plus difficiles, Pascal croit tout de même être entouré de l’équipe parfaite pour l’aider à atteindre ses objectifs.

Jean Pascal à Las Vegas

« Je ne sais pas tout, c'est pour ça que je me suis entouré de la meilleure équipe. Je suis une personne loyale et je travaille avec la même équipe depuis le début. Présentement, je suis sur la bonne voie pour devenir le boxeur que j'ai voulu être. »

Le temps est bien choisi pour devenir le boxeur qu’il a toujours voulu être, car à 32 ans, il sait que la fin est plus proche que le commencement. Toutefois, Jean Pascal pense qu'il est présentement au sommet de ses capacités physiques.

« J'approche de la fin. Par contre je ne suis pas encore sur la fin, je ne suis pas encore sur la pente descendante. Je suis un boxeur de réflexes, mais avec l'âge on perd les réflexes et la rapidité en premier. Ça va être important pour moi de me garder en forme. »

Ce n’est pas une surprise, Jean Pascal est reconnu pour son attitude arrogante et ses déclarations qui peuvent choquer à l’occasion. Toutefois, comme un peu tout le monde, Pascal s’assagit.

Le défi de Jean Pascal

Sur le chandail officiel de son camp d'entraînement, on peut lire « L'échec n'est pas l'échec, mais le refus de le surmonter ». Le Québécois a perdu deux fois en combat de championnat du monde, mais veut montrer aux gens qu'il peut redevenir champion.

« Je suis prêt à souffrir, je suis même prêt à mourir dans le ring s'il le faut », a admis sans le moindre doute celui qui sera opposé à Sergey Kovalev, le 14 mars prochain, au Centre Bell.

Il s’agit d’une bonne chose que Jean Pascal soit prêt à tout donner, car Marc Ramsay affirme que le début du camp d’entraînement de Jean Pascal sera très difficile. Il affrontera en combat d’entraînement de puissants cogneurs, dont un ancien champion du monde.

La fin du camp sera tout aussi difficile alors qu’il montera dans le ring pour se battre contre un boxeur qui a déjà vaincu Sergey Kovalev dans les rangs amateurs. Il s’agit de nul autre qu’Artur Beterbiev.

« Je suis prêt à mourir sur le ring »
Son et images : l'entraînement de Jean Pascal
Le son de Jean Pascal à Las Vegas