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RÉSULTATS

Christian Mbilli affrontera Macieg Sulęcki le 27 juin à Québec

Christian Mbilli Christian Mbilli - Eye of the Tiger
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Mise à jour

Ce n'est pas encore un combat de championnat du monde en bonne et due forme, mais c'est néanmoins ce que Christian Mbilli pouvait espérer de mieux dans les circonstances.

Le boxeur français aura en effet la chance de mettre la main sur la ceinture intérimaire des poids super-moyens du WBC le 27 juin prochain au Centre Vidéotron, alors qu'il affrontera le vétéran polonais Maciej Sulęcki, en finale d'un événement organisé par Eye of the Tiger.

Cela faisait déjà plusieurs semaines que Mbilli (28-0, 23 K.-O.) était à la recherche d'un adversaire pour un duel significatif – d'abord à l'IBF, puis au WBC –, mais les négociations ont été compliquées et auraient pu meubler une bonne saison d'un téléroman quotidien.

De Jaime Munguia à Diego Pacheco en passant par Kevin Lele Sadjo, l'intrigue a finalement connu son dénouement mercredi avec un résultat plutôt inattendu. Il ne s'agit plus d'un combat éliminatoire, mais bien d'un de championnat intérimaire, contre un partenaire de danse dont le nom n'était pas nécessairement sur toutes les lèvres encore très récemment.

« Nous sommes vraiment dans une situation particulière, a reconnu le promoteur Camille Estephan en entrevue téléphonique avec RDS.ca. Il y avait plusieurs facteurs à considérer, puisque Saúl “Canelo” Álvarez est présentement champion dans plusieurs associations.

« Mais je n'ai jamais été découragé, simplement très déçu par l'attitude de certains dans ce dossier. Je savais que nous finirions par dénicher un très bon adversaire pour Christian. »

« D'un point de vue politique, nous ne pouvions pas obtenir un meilleur levier, surtout avec un champion comme “Canelo” qui fait un peu ce qu'il veut en ce moment, a renchéri l'entraîneur de Mbilli, Marc Ramsay, aussi en entrevue téléphonique. Le danger avec un combat éliminatoire, c'est qu'il peut y en avoir un deuxième, sans titre au bout de cela. Ce n'est pas parfait, mais nous savons un peu plus à quoi nous en tenir à partir de maintenant. »

En attendant qu'Álvarez croise le fer avec William Scull le 3 mai prochain en Arabie saoudite et qu'il daigne affronter Mbilli par la suite, le Français retrouvera en Sulęcki (33-3, 13 K.-O.) un boxeur pugnace, qui a relancé sa carrière en surprenant Ali Akhmedov en février plus tôt cette année, dans la cour arrière de ce dernier, au Kazakhstan, pour ajouter à la difficulté.

Le Polonais, qui a passé la majeure partie de sa carrière chez les poids moyens, s'est frotté à plusieurs grands noms – Daniel Jacobs, Demetrius Andrade et... Pacheco – au fil des années, mais a cependant dû s'avouer vaincu chaque fois. Cela dit, Estephan se méfie au plus haut point de ceux qui possèdent un profil semblable à celui du droitier âgé de 35 ans.

« Il n'y a pas de doute que Christian est dans une ligue à part, mais c'est lui qui aura toute la pression sur ses épaules, a rappelé le promoteur. C'est lui qui sera le favori pour l'emporter.

« Mais j'ai toujours un peu peur des négligés qui n'ont absolument rien à perdre. Il a quand même arrêté Akhmedov à son dernier combat. C'était loin d'être gagné... il fallait le faire... »

« À ce niveau, il n'y a pas de combat facile, a prévenu Ramsay. Et à un moment donné, il faut bien finir par battre quelqu'un. Et ce qui est plaisant dans tout cela, c'est que Sulęcki va en donner pour leur argent aux partisans. Il possède un style très, très offensif, qui va plaire. »

Même si Estephan a assuré que Mbilli est parfaitement remis de l'opération au coude gauche qu'il a subie dans la foulée de sa dernière victoire contre Sergiy Derevyanchenko en août dernier à Québec, le choc contre Sulęcki sera une formidable occasion de tester une mécanique qui a été mise à mal dans les dernières années. Sans nécessairement représenter un énorme risque, le Polonais s'est montré souvent résistant par le passé.

Il s'agira pour Mbilli d'un cinquième combat dans la Vieille Capitale depuis le début de sa carrière et d'un deuxième gala consécutif dont il sera la tête d'affiche au Centre Vidéotron.

Cette fois est la bonne pour Bazinyan-Butler

En demi-finale, Erik Bazinyan et Steven Butler croiseront enfin le fer, eux qui étaient censés s'affronter le 14 mars dernier à l'Espace St-Denis avant que le Lavallois d'origine arménienne ne se blesse à la cheville droite à l'entraînement. Bazinyan (32-1-1, 23 K.-O.) tentera de retrouver le chemin de la victoire, après s'être fait passer le knock-out au 10e round par Jaime Munguia en septembre dernier en Arizona et s'en être antérieurement très bien tiré en arrachant un verdict nul partagé contre Shakeel Phinn en mai 2024 à Montréal.

Butler (35-5-1, 29 K.-O.) sera en quête d'une deuxième victoire d'affilée, après avoir vaincu le modeste Fernando Ezequiel Farias en novembre dernier, ce qui lui a permis de tourner la page sur sa défaite par knock-out face à Patrice Volny à sa sortie précédente en juin 2024. La défaite sera évidemment lourde de conséquences pour le perdant, tandis que le gagnant pourra, de son côté, espérer obtenir une nouvelle opportunité sur la scène internationale.

Par ailleurs, Arslanbek Makhdudov (19-2, 18 K.-O.) disputera son premier combat depuis sa dure défaite – sa deuxième en trois combats – par arrêt de l'arbitre contre Guido Vianello en août dernier à Québec. Le poids lourd d'origine russe se mesurera à l'Ontarien d'origine jamaïcaine Ricardo Brown (12-0, 11 K.-O.), toujours invaincu en douze sorties en carrière. Brown a représenté son pays natal aux Jeux olympiques de Tokyo présentés en 2021, mais a cependant subi l'élimination dès son entrée en lice dans le tournoi des poids super-lourds.

Leïla Beaudoin (12-1, 1 K.-O.), Jhon Orobio (13-0, 11 K.-O.), Luis Santana (13-0, 6 K.-O.) ainsi que Wilkens Mathieu (13-0, 9 K.-O.) seront également en action au cours de cette soirée. À noter que les billets seront mis en vente dès ce vendredi avant-midi, à compter de 10 h.