MONTRÉAL - Dierry Jean aurait difficilement pu faire mieux à ses débuts chez les poids légers.

Le Montréalais est en effet devenu champion de la NABF en malmenant Mario Perez avant de l’emporter par arrêt de l’arbitre à 1:21 du 8e round, vendredi soir au Centre Pierre-Charbonneau, en finale du neuvième gala de la série Fight Club d’Eye of The Tiger Management.
 

Disputant un premier combat depuis qu’il s’est incliné devant Lamont Peterson dans un combat pour le titre des super-légers de la IBF en janvier dernier, Jean (26-1, 18 K.-O.) a envoyé Perez (15-6-4) deux fois au plancher au huitième round pour retrouver le chemin de la victoire.

« Je pensais bien l’arrêter avant quatre rounds, mais il a très bien encaissé mes droites », a analysé Jean. « J’ai relevé ce premier test chez les légers à 100 pour cent. Je me sens bien! »

Après avoir peiné à respecter la limite de 135 livres la veille, Jean n’a aucunement paru diminué dans le ring. Il a passé la première minute du combat à étudier son adversaire avant de commencer à lancer des coups avec sa main arrière, qui a été très précise pendant la soirée.

Le favori de la foule n’a également pas semblé dérangé par le fait que Perez évitait les échanges en se déplacement continuellement. Cela lui aurait même considérablement facilité la tâche.

Dierry Jean relève son défi

« Étant donné que c’était moi qui mettais la pression, je ne gaspillais pratiquement pas d’énergie », a précisé Jean. « Il se sauvait, mais en même temps, il restait toujours devant moi. Par contre, je dois avouer que je n’aurais pas du tout aimé que ça dure 12 rounds. »

Jean a véritablement jeté les bases de sa victoire au sixième round en ébranlant Perez, mais il n’a cependant pas été en mesure de terminer le travail par la suite. Il a ensuite accentué la pression au septième, mais encore une fois, Perez a refusé de tomber.

Les choses ont finalement déboulé au huitième lorsque Jean a atteint Perez avec une droite à la tête, sauf que ce dernier s’est relevé, mais il a ensuite été accueilli par une autre puissante droite au visage suivi d’une vicieuse gauche au corps dont il ne s’est jamais remis.

Franjic a le dessus sur Gardiner

En demi-finale, Andrew Gardiner et Steve Franjic ont offert un spectacle à la hauteur des attentes en se livrant une véritable guerre de tranchées.

Après son honorable défaite devant Eleider Alvarez en janvier dernier, Gardiner (10-2) n’a pas été en mesure de se rendre jusqu’à la limite cette fois, se faisant passer le knock-out par Franjic (12-0-1, 7 K.-O.) à 2:34 du 5e round.

Gardiner a commencé chacun des assauts en se ruant sur Franjic, mais ce dernier est toujours parvenu à se tirer d’impasse et à placer les meilleurs coups. Il a envoyé Gardiner au plancher une première fois au troisième round avant de répéter l’exploit au cinquième.

Gardiner a tenté de se relever après cette deuxième visite au tapis, mais a ensuite peiné à retrouver son équilibre en raison des nombreux coups sans réplique qu’il avait reçus au visage. Devant les faits, l’arbitre Steve St-Germain a judicieusement mis fin aux hostilités.

Hyppolite s’en donne à cœur joie contre Akrong

Un petit peu plus de trois semaines après avoir mis la main sur son premier titre mineur depuis le début de sa carrière, Schiller Hyppolite a poursuivi sur sa belle lancée.

Hyppolite (12-1, 9 K.-O.) s’en est donné à cœur joie aux dépens de Mohammed Akrong avant que le coin de ce dernier ne jette l’éponge à la conclusion du cinquième round. Le Montréalais a complètement dominé l’affrontement grâce aux nombreux coups au corps qu’il a lancés.

Akrong (20-7) a mis de la pression sur son adversaire pendant la majeure partie du duel, mais rares sont ses frappes qui ont touché la cible. Fait inusité, le Ghanéen a commencé le cinquième assaut sans son protecteur buccal et ne l’a ensuite pas eu en bouche avant une bonne minute.

Le Montréalais Mian Hussain (9-0, 5 K.-O.) n’a fait qu’une bouchée du Mexicain Cesar Chavez (21-7) en l’emportant par arrêt de l’arbitre à 59 secondes du 1er round. Battu pour la 5e fois en 6 combats, Chavez a démontré qu’il pourrait se lancer dans une prolifique carrière de comédien, étant donné qu’il s’est retrouvé 3 fois au plancher sans jamais recevoir véritablement de coup.

Steven Butler (3-0, 2 K.-O.) est demeuré invaincu en passant le knock-out au Français Mikaël Mathieu (1-1-1) à 3:00 du 1er round. Le Montréalais a expédié son adversaire au pays des rêves à l’aide une foudroyante combinaison gauche-droite au menton qui a soulevé ses partisans.

Le Montréalais Ayaz Hussain (2-0, 2 K.-O.) a quant à lui été sans pitié pour l’Italien Michelino Di Mari (2-4-1) en lui passant le knock-out à 1:06 du 2e round. Di Mari a visité le plancher lors de chacun des rounds avant que l’arbitre ne juge qu’il en avait reçu assez après sa seconde chute.

En ouverture, Roody Pierre-Paul (9-2), de Montréal, en a eu plein les bras contre le Mexicain Christian Uruzquieta (12-2-1) avant de s’incliner par décision unanime. Les trois juges ont remis des cartes de 60-54 en faveur d’Uruzquieta, dont la main arrière a fait énormément de ravages.