Georges St-Pierre a indiqué qu'il pensait de plus en plus à la retraite, en entrevue lundi avec Ariel Helwani, d'ESPN.

 

Celui qui dit ne plus ressentir de symptômes de sa colite ulcéreuse depuis un bout de temps affirme que parfois, la motivation n'y est tout simplement plus.

« Ça pourrait m’arrêter si les symptômes revenaient. Quand tu te bas, tout s’amplifies à cause du stress, et je pense que le stress est l’une des causes de bien des maladies », a déclaré le combattant de 37 ans. 

« Parfois je me sens super enthousiaste à l’idée de me battre à nouveau, et parfois je me demande plutôt ce que j’ai à gagner en revenant. Le compétiteur en moi veut se battre, je sais que je suis capable et que je suis à mon meilleur en ce moment. Mais la motivation n’est pas tout à fait la même qu’avant. Tout ce qui m’intéresse, ce sont des mégacombats. Aussi, il y a beaucoup de drame dans le sport et je me demande si j’ai vraiment envie de revivre ça. »

St-Pierre a cependant ajouté qu'il pourrait retourner dans l'octogone en 2019 si l'offre était alléchante, notamment si on lui offrait un combat de championnat chez les poids légers contre Khabib Nurmagomedov. Il pèse 183 livres présentement mais se dit capable de descendre à 155 livres, lui qui a passé la majorité de sa carrière à 170.

Il ne pense toutefois pas que l'UFC souhaite le voir affronter Nurmagomedov puisqu’il devrait fort possiblement se départir aussitôt de sa ceinture s’il devait l’emporter, un peu comme ce qui est arrivé après sa victoire contre Michael Bisping chez les poids moyens en novembre 2017.

Selon GSP, affronter le champion des légers qui vient de défendre son titre contre Conor McGregor renforcerait son héritage. Il aimerait bien lui infliger sa première défaite.

« L’une des choses qui m’excite le plus, c’est la perspective de pouvoir réaliser ce que personne n’a jamais fait auparavant. Je ne vois pas un combattant qui a un meilleur profil que lui présentement dans cette optique. »

Le Québécois a d'ailleurs donné ses impressions sur ce combat du 6 octobre.

« Khabib a fait un excellent travail. Il a donné l’impression que c’était presque facile. Il a neutralisé le jeu de McGregor. C’était une performance incroyable. Au moment de donner ma prédiction du combat, j’ai choisi Khabib comme vainqueur. Ça s’est passé pas mal comme je l’anticipais. »

St-Pierre a aussi donné son opinion sur les débordements qu'il y a eu ensuite.

« C’est mal. Tu ne peux pas sauter par-dessus le grillage. Par contre, je n’ai pas grandi dans le même environnement que Khabib. Il y a des choses qui ne se disent pas ou qui sont impardonnables pour certaines cultures. Quand je me prépare pour un combat, je me prépare en même temps à me faire insulter, mais je pense que Conor a dépassé les bornes. Pour Khabib, c’était tout un affront. Ça ne se fait pas. Il a grandi dans un milieu difficile. Je pense que pour lui, ce n’est pas juste une affaire de bourse ou de ceinture, c’est une affaire de vie ou de mort. C’est une mentalité différente. Je pense que quand tu parles en mal de lui et son entourage, ça peut devenir un problème. »

« De mon côté, je ne publie jamais rien de personnel sur les médias sociaux, pas de photos de ma famille ou de mon entourage. Je ne veux pas que quelqu’un s’en serve pour me nuire. Quand je me bats, je vais à la guerre avec mon équipe, pas avec ma famille. »