Une réunion des patrons d'écuries de Formule 1 aura lieu dès dimanche pour évoquer le nouveau format des qualifications, entré en vigueur samedi et déjà très critiqué, a-ton appris dans le paddock du circuit de Melbourne.

Le nouveau format des qualifications, décidé dans l'urgence à la fin de l'hiver par le Groupe stratégique de la F1, puis validé par le Conseil mondial de la Fédération de l'automobile (FIA), a incité la plupart des pilotes, dont les deux Ferrari, à ne pas se battre pour la position de tête à la fin de la Q3, la dernière portion de la séance.

Le but était surtout d'économiser des pneus pour la course de dimanche, a ensuite avoué Sebastian Vettel, le pilote Ferrari, car les Mercedes semblaient intouchables, comme souvent en 2014 et 2015 (32 victoires en 38 courses).

Plus grave, le nouveau format, éliminant toutes les 90 secondes des pilotes qui étaient en train d'améliorer leur meilleur tour, comme par exemple Romain Grosjean (Haas) en Q1, a fait l'unanimité contre lui et déchaîné les critiques sur les réseaux sociaux.

« Il va falloir que la F1 présente ses excuses aux partisans », a dit Christian Horner, le directeur d'équipe de Red Bull Racing, pour résumer le sentiment général de ce gâchis : depuis plusieurs mois, les critiques sur la F1 ne portaient jamais sur les qualifications mais plutôt sur son mode de gouvernance et la répartition inégale de ses revenus commerciaux.

Selon les sites spécialisés britanniques, c'est Bernie Ecclestone lui-même, le promoteur historique de la F1, pourtant resté à Londres, qui a incité les patrons d'écurie à se réunir dès dimanche, avant la course prévue à 16 h locales, pour tenter de trouver une solution avant le GP de Bahreïn, prévu le 3 avril.