LONGUEUIL, Qc - À l'heure où plusieurs sites internet rapportent que le Grand Prix de Formule 1 du Canada ne fera pas partie du calendrier provisoire de la FIA en prévision de la saison 2020, une source au fait des discussions a révélé à La Presse canadienne jeudi qu'il n'en est rien - pour l'instant.

La FIA entend dévoiler un calendrier provisoire pour la saison  «quelque part au début du mois de juin », en dépit de la pandémie du nouveau coronavirus.

Selon cette source, le scénario où le Grand Prix du Canada serait présenté en septembre ou au début du mois d'octobre tient encore la route. La décision finale reviendra cependant à la FIA, en partenariat avec les autorités sanitaires, a-t-elle précisé.

Ainsi, la marge de manoeuvre commence à être assez mince pour les organisateurs de Grands Prix. C'est d'ailleurs ce qu'a constaté le directeur général du Grand Prix de France, Éric Boullier, lorsqu'il a tenté de reporter sa course qui devait être présentée le 28 juin - tout juste après le Grand Prix du Canada.

« On a regardé. On a discuté avec les instances fédérales et la F1. Le Grand Prix de France s'inscrit dans le cadre d'un calendrier avec d'autres Grands Prix, et ce sont la F1 et la FIA qui gèrent cela. Les disponibilités du circuit Paul Ricard n'étaient pas adéquates, nous n'avons pas trouvé de date de report possible », a-t-il expliqué jeudi sur les ondes de la chaîne française Canal+.

D'ailleurs, Boullier a profité de l'occasion pour expliquer les motifs qui l'ont poussé à carrément annuler le Grand Prix de France - tout comme les Grands Prix d'Australie et de Monaco l'ont fait avant lui.

« Tous les scénarios ont été étudiés, du huis clos au report en passant par le non-maintien lui-même. Le Grand Prix de France a un impact significatif sur l'économie de la région Sud. Cette décision s'est imposée avec les récentes décisions annoncées par l'État. On pense que c'est une décision responsable, et la santé de notre écosystème F1 est primordiale », a-t-il déclaré à Canal+

En attendant qu'une annonce soit faite, la saison de Formule 1 pourrait commencer en juillet malgré l'annulation ou le report des 10 premières courses en raison de la pandémie de coronavirus, a affirmé le président de la F1, Chase Carey, le mois dernier.

Carey espère une saison de 15 à 18 courses, d'abord en Europe jusqu'en septembre, avant un déplacement en  « Eurasie, Asie et Amérique » La saison s'achèverait dans le Golfe Persique avec le Grand Prix de Bahreïn - initialement prévu pour mars - et le Grand d'Abou Dhabi.

Le président et chef de la direction du Grand Prix du Canada, François Dumontier, avait à l'époque préféré ne pas commenter les propos de Carey. La course montréalaise devait initialement se dérouler du 12 au 14 juin.

« Le calendrier va être chamboulé. (...) Là, il va falloir faire des concessions, faire preuve de flexibilité. Peut-être que nous allons devoir le présenter à l'automne », avait reconnu Dumontier au moment de l'annonce du report de la course, le 7 avril.

« Nous publierons notre calendrier finalisé dès que possible, a assuré Carey. Bien évidemment, il ne sera réalisable que si la crise sanitaire liée à la Covid-19 s'améliore dans les différents pays concernés. »