Les conditions semblaient réunies pour qu'Alex Tagliani décroche sa première victoire en série NASCAR Xfinity la semaine dernière, sur le circuit Road America d'Elkhart Lake, au Wisconsin.

Au volant d'une voiture de l'équipe Penske, Tag en a mis plein la vue tout au long de la fin de semaine. En plus de se classer premier à l'issue des qualifications, il a aussi mené pendant plusieurs tours (17 pour être exact) durant l'épreuve.

Comme performance, j'ai trouvé cela plutôt impressionnant malgré le résultat (une 7e place) qui l'a laissé sur son appétit, lui qui croyait dur comme fer à ses chances de monter sur la plus haute marche du podium.

Le Québécois était rapide, mais son rival Michael McDowell l'était lui aussi, peut-être un peu trop comparativement à Tagliani.

Dix-sept tours avant de croiser l'arrivée, Tag s'est quelque peu entêté à protéger sa position de tête aux dépens de l'Américain, et ça lui a coûté très cher. À mon sens, il aurait pu laisser se produire le dépassement et tenter de lui ravir la première position plus tard.

Étant donné qu'Alex avait défendu sa place agressivement quelques tours plus tôt, cette fois, McDowell n'a pas hésité à mettre le pied au plancher. Les deux voulaient la victoire sans compromis, et ce qui devait arriver arriva, malheureusement.

Je pense néanmoins que Tag en a fait suffisamment pour que l'équipe Penske ait envie de renouveler l'expérience, que ce soit cette année ou la saison prochaine. Les dirigeants savent qu'il roule régulièrement en série NASCAR Pinty's et qu'il connaît du succès sur les tracés ovales. J'ai confiance qu'il obtiendra de nouvelles opportunités.

Larson et Ganassi la méritaient

J'ai vraiment apprécié le spectacle auquel on a eu offert au Michigan lors de l'épreuve de Coupe Sprint la fin de semaine dernière.

Cela faisait 99 épreuves qu'un pilote de Chip Ganassi Racing n'avait pas remporté une course, et c'est finalement le jeune et talentueux Kyle Larson qui a mis fin à cette vilaine séquence.

Kyle Larson file avec la victoire

Je suis content pour lui car c'était bien mérité. Parfois le niveau de motivation et le moral diminuent quand les résultats tardent à venir, surtout, disons-le, quand tu pilotes au sein d'une équipe qui ne fait partie de l'élite. Ne nous en cachons pas : on est loin de Joe Gibbs, Hendrick ou Newman-Haas.

Un joueur vraiment intéressant vient donc de s'ajouter à la Chase, les éliminatoires de la Coupe Sprint, à ma grande satisfaction.

De fil en aiguille, on assiste à la fulgurante montée de la jeunesse et je trouve ça bien plaisant. Chase Elliott, qui a pris la deuxième place, m'a fait écarquiller les yeux plus d'une fois lui aussi. Il pilote extrêmement bien, mais j'aimerais le voir afficher plus de positivisme. Je trouve qu'il se décourage souvent, au point d'être trop dur envers lui-même. En entrevue d'après-course, il a tendance à s'auto-flageller, et ce même s'il aurait difficilement faire mieux.

Mis à part le moment où il y a eu un léger patinage de sa part à la relance, il a été irréprochable. Malgré son jeune âge, c'est lui qui est le plus rapide parmi les pilotes Hendrick. Ce n'est pas rien.

Toutefois, il est sur la corde raide avec deux épreuves à venir (Darlington et Richmond) et il devra jouer du coude afin d'accumuler des points au classement et de faire sa place. Ça promet!

Parlant de Darlington, j'ai particulièrement hâte de voir cette course (dimanche, 18 h sur RDS2), puisque ce sera le retour du désormais traditionnel événement Throwback Weekend, alors que les coureurs piloteront aux volants de voitures au design datant d'il y a plusieurs décennies.

Les athlètes et les membres des équipes embarquent à fond dans le concept en changeant leur habillement eux aussi. C'est vraiment une fin de semaine à ne pas manquer pour les amateurs de stock-car!

Massa a de quoi être fier

Le vétéran pilote de Formule 1 a confirmé jeudi que la saison 2016 serait sa dernière un volant du plus prestigieux championnat en sport automobile.

Rétrospective d'une carrière bien remplie

Le Brésilien de 35 ans, qui s'aligne avec l'écurie Williams depuis 2014, n'a pas de quoi rougir de sa carrière bien remplie en F1 : lorsque la saison tirera à sa fin, il aura pris le départ lors de 250 Grands Prix et aura récolté, s'il ne termine pas parmi les trois premiers jusqu'à la conclusion du championnat, avec 41 podiums.

Il en a fait du chemin depuis ses débuts avec l'écurie Sauber en 2002, mais je crois qu'il était temps qu'il cède sa place à la relève.

Dans notre sport, les jeunes poussent constamment, et même si on s'obstine à défendre nos acquis, tôt ou tard ils nous indiqueront la sortie!

Je retiendrai tout de même qu'il a connu une longévité impressionnante, le genre qu'on ne voit pas si souvent.

* Propos recueillis par RDS.ca