LEÓN, Mexique - Le Finlandais, Jari-Matti Latvala (VW Polo R) s'est imposé dimanche pour la première fois de sa carrière au Rallye du Mexique, 3e manche du Championnat du monde WRC, devant son coéquipier, Sébastien Ogier, relégué à plus d'une minute.

À León et dans ses environs, Latvala s'est détaché dès vendredi en profitant d'une position de départ favorable. Dimanche, il a franchi la ligne d'arrivée avec une minute et cinq secondes d'avance sur son coéquipier français, qui avait le lourd handicap de devoir balayer les poussiéreuses routes mexicaines lors des deux premières journées de compétition.

Impérial, le Finlandais a signé les temps scratch de l'intégralité des spéciales classiques de vendredi et samedi, onze au total, ne laissant pas le moindre espoir de retour à Sébastien Ogier.

« C'est un résultat incroyable. C'est une victoire d'autant plus spéciale que je n'avais jamais gagné au Mexique, un rallye qui m'a rarement réussi. Sous pression, c'est la course la plus intelligente de ma carrière », a commenté le Finlandais qui se positionne à la 6e place du Championnat.

« Je n'ai jamais conduit aussi bien ici, même si le duel aurait évidemment été plus serré si Sébastien avait bénéficié d'une position plus proche de la mienne, mais le règlement est ainsi fait, qu'il te donne l'opportunité de rattraper après avoir manqué un rallye », a-t-il ajouté.

Latvala dédommagé

Au Mexique, Latvala signe le premier succès de sa saison, après des Rallye de Monte-Carlo et de Suède où il n'avait pas inscrit le moindre point. Ce début de saison calamiteux a finalement été le moteur de son succès sur les hauteurs de l'Etat de Guanajuato, puisqu'il lui a fait hériter d'une position de départ particulièrement favorable. « Après mon début de saison raté, obtenir des points ici était vital pour revenir dans le coup dans la lutte pour le championnat, même si le chemin est encore long », a-t-il estimé.

Parti en huitième position lors de la première spéciale du vendredi, puis en septième position après la sortie de route de Thierry Neuville (ES4), le Finlandais n'a cessé d'accroître son avance lors des deux premières journées du Rallye, avant une dernière journée où le Finlandais a préféré prendre le minimum de risques. Dans la spéciale Guanajuato (ES20), la plus longue disputée sur terre depuis 1983 (80 km), il a ainsi été devancé de 25 secondes par Sébastien Ogier, qui restait sur trois succès au Mexique.

Ogier paie son rôle de leader

Depuis son arrivée au Mexique, le Français, qui a tout de même remporté les trois points mis en jeu lors de la Power Stage (ES21), n'a cessé de pester contre un règlement qui le contraignait à ouvrir la piste lors des deux premiers jours du Rallye. « Je ne pouvais pas faire mieux. On ne courrait pas le même rallye que Jari-Matti », a estimé le Français vainqueur à Monte-Carlo et en Suède et qui demeure donc un confortable leader du championnat du monde.

Derrière les deux pilotes VW, Dani Sordo sauve la face de Hyundai en montant sur la troisième marche du podium. Régulier, l'Espagnol a conservé une troisième place qu'il occupait depuis le terme de la première spéciale du vendredi matin (ES4). Une place sécurisée samedi après-midi, après la sortie de route d'Andreas Mikkelsen, le troisième pilote VW, qui le talonnait. Auteur d'un solide Rallye, le monsieur « constance » de Hyundai, sixième du Monte-Carlo et en Suède, s'est même offert une super-spéciale (ES17), mais il n'a pu inquiéter Ogier qui le distance de trois minutes et trente sept secondes.

Son coéquipier, Thierry Neuville, a été beaucoup moins heureux. Le Belge, victime d'une violente sortie de route dès l'ES4, a même terminé son séjour mexicain avec une minerve, portée par précaution après une nouvelle sortie de route dans l'ES12, alors qu'il s'alignait en Rallye 2. Hayden Paddon, le troisième pilote Hyundai, a, lui dû se contenter de la cinquième place, derrière Mads Ostberg (Ford M-Sport).